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Critique de Takalirsa


Le graphisme est minimaliste : peu de couleurs (« turquoise pour la rêverie, jaune pour la joie, rouge pour la véhémence, pêche pour la douceur »), des traits hachurés, des arrière-plans souvent blancs. Et puis tout à coup l'imagination d'Anaïs s'immisce dans la réalité, le dessin s'illumine et se densifie. C'est flagrant lors des scènes de travail avec l'écrivain Henry Miller.
On découvre alors une femme créative, à la vie intérieure foisonnante, mais aussi à la personnalité scindée (« J'ai tant de facettes en moi, tant de fragments contradictoires »). Anaïs se laisse facilement séduire par les hommes et en même temps se persuade de maintenir « un idéal de pureté » avec son mari Hugo. June l'insaisissable épouse de Miller, la fascine, tout comme son père revenu dans sa vie après des années d'absence, et qu'elle continue d'admirer malgré tout.

Les vignettes pleine page sont magnifiques. Cependant elles ne font pas oublier cette forme de névrose qui pousse la jeune femme à (se) mentir, tout en nourrissant son tempérament d'artiste, son inspiration créatrice. Anaïs se cherche, cherche son style, peine à quitter son journal intime pour écrire un roman.
Au bout du compte, je n'en sais guère plus sur l'écrivaine. Une fois cette BD refermée, j'ai cherché ses écrits. Rien de notable… à part le fameux journal. Anaïs Nin est une femme de l'intime.
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