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EAN : 9782810007417
544 pages
Editions du Toucan (02/11/2016)
4.02/5   44 notes
Résumé :
Paik Dong-Soo est surnommé "le Chinois" par les
Mexicains. C’est un Nord-Coréen un peu étrange,
qui mène une vie d’ermite, retiré près d’El Paso.
Victime d’hallucinations, il récupère ses
médicaments chez un vieux médecin allemand,
réfugié lui aussi dans la Sierra depuis des lustres.
Dong-Soo passe une grande partie de ses journées
à scruter les écrans de ses ordinateurs pour y
surveiller à distance sa femme et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Bienvenue à Ciudad Juarez, à la frontière entre le Mexique et les États-Unis.
Ses déserts, ses bidonvilles, son soleil écrasant, ses tunnels creusés sous un mur infranchissable pour permettre tous les trafics.
D'un côté, donc, le Mexique. 
Ses trafiquants de drogue,  ses flics corrompus,  ses infiltrés, ses innocents sacrifiés,  ses victimes collatérales, son argent sale, ses narcotrafiquants influents aux gardes du corps bodybuildés prêts à tous les sacrifices.
Torres est en train de se construire un empire pour prendre la succession du baron de la drogue incarcéré. Il lui faut des clients. Il lui faut s'imposer. Sous le regard des services secrets américains, complice. Pour combattre l'ennemi il faut pactiser avec lui et le contrôler.
Dans le même temps, côté Etats-Unis.
Il y a la bête.
Les bêtes même devrai-je dire.
La famille Dalton. Non, pas les frères rigolos chers à Lucky Luke.
Là je vous parle de méchants,  des vrais, des tueurs.
Jean-Luc Bizien m'a entraîné dans son polar, mené tambour battant, magistralement.
J'ai dévoré ce roman de 530 pages, comme les chiens dévorent les hommes dans son récit.
J'ai transpiré sous la chaleur.
J'ai tremblé de peur.
J'ai pleuré.
J'ai saigné sous les coups.
J'ai espéré.
J'ai prié peut-être.
Je n'ai pas compté les morts par contre. Parce que chez Bizien, ça fait pas dans la dentelle.
Tous les coups sont permis. On tue de près comme de loin.
A coup de poing, de couteau, d'arme à feu, de chien même, l'arsenal est fourni.
C'est violent.
Mais chez ces gens-là,  Monsieur, on ne rigole pas, chez ces gens là, on tue.
On tue pour le pouvoir.
On tue pour obéir.
On tue pour sauver sa peau.
On tue pour le plaisir.
Au Mexique, on est chez Tony Montana, la cicatrice en moins.
Aux États-Unis, on est chez.... mais, chut ! Je peux rien dire, d'autant que je sens l'acier froid du canon sur ma nuque....
Bref, si vous avez envie de vous éclater avec un polar à cent à l'heure,  c'est Crotales qu'il vous faut.
Monsieur Bizien, je crois qu'on se verra bientôt, ça tombe bien, j'ai deux mots à vous dire...






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Je ne sais pas quoi penser de ce livre. Il y a plein de choses intéressantes, mais… il y a, dans la construction, des choses qui me dérangent un petit peu.

D'abord, il y a des passages qui sont un peu obscurs. Il y a un chapitre – le chapitre 4 – qui décrit l'attaque d'une villa de « narcos », assaut à l'occasion duquel une femme est tuée dans la salle de bain. Ce chapitre est coincé entre deux autres chapitres à l'occasion desquels Salma est décrite prenant sa douche. J'ai donc cru que c'est Salma qui était tuée lors d'un assaut, et je me suis demandé pendant tout le livre pourquoi cette scène nous était livrée si tôt dans le livre. Jusqu'à ce que Salma soit tuée dans d'autres circonstances, m'amenant à considérer que je n'avais pas dû comprendre. Mais il m'a fallu relire quatre fois le fameux chapitre pour comprendre de quoi il pouvait s'agir, et réaliser qu'en fait ce chapitre n'apporte rien à l'histoire.

Vers la moitié du livre, une scène se déroule dans un bar. L'action est décrite sur plusieurs chapitres, chacun permettant de décrire le point de vue des différents protagonistes. Mais du point de vue de la chronologie, cela amène quelque chose de bizarre. Et, notamment, le chapitre 39, qui tient sur une page, décrit des éléments qui sont ensuite développés dans le chapitre 40. La construction ne m'a pas semblé heureuse.

Autre exemple, encore plus loin dans le livre – en pages 431 et 432 -, une scène se déroule dans le désert. Un combat va se dérouler, entre Paik Dong-Soo et quatre des hommes de main de Torres. le coréen se débarrasse d'un premier adversaire, puis, en quelques lignes, l'auteur nous décrit ce qu'il advient du « premier », du « second » et du « quatrième » homme. Outre le fait que, dans une énumération de plus de deux, il eut été préférable de parler du « deuxième », pourquoi considérer que le premier à être tombé était le « troisième homme » ?

Mais, surtout, je trouve que le lien entre les deux histoires, de part et d'autre de la frontière, est un peu artificiel. Pratiquement, cela aurait pu faire deux livres distincts. Et cela aurait peut être permis de gagner en efficacité, en punch.

Ce n'est pas, loin de là, une lecture désagréable. On a même envie de prendre fait et cause pour tel ou tel personnage. L'atmosphère est également bien rendu : on sent le soleil écrasant, qui influence les attitudes et les comportements. Mais le sentiment reste mitigé, parce que la construction ne semble pas totalement aboutie, ce qui nuit, pour moi, à la fluidité de l'ensemble. Il plaira sans doute à beaucoup de lecteurs, mais moi il m'a laissé un peu sur le côté du chemin...
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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On pensait logiquement que la Trilogie des ténèbres de Jean-Luc Bizien s'était close avec son précédent livre, le berceau des ténèbres. Pourtant son nouveau roman remet en selle son personnage principal de Paik Dong-Soo, ex-officier du renseignement nord-coréen.

Dong-Soo nous revient en renard du désert, planqué au Mexique, près de la ligne de démarcation américaine. Une frontière où les autorités américaines n'ont pas attendu le sacre de Trump pour mettre en place une barrière physique entre les deux pays, preuve que le nouveau président est loin d'avoir tout inventé dans le cadre de ses promesses électorales…

Même si les aficionados des joutes guerrières seront heureux de retrouver ce personnage (je ne pense pas prêcher dans le désert à ce sujet), les nouveaux lecteurs peuvent aisément aller s'assoiffer au travers de cette intrigue qui prend à la gorge.

Narco-trafiquants, gangs, flics corrompus, tortures et meurtres, tel est le paysage idyllique de Crotales. C'est bien connu, dans le désert, personne ne vous entend mourir.

Crotales est un thriller bourré de testostérone, où la violence est tout sauf un mirage. Si Paik Dong-Soo a tenté de faire le désert autour de lui, c'est plutôt raté, Jean-Luc Bizien mettant beaucoup de coeur à lui en faire (nous en faire) voir de toutes les couleurs. Un déchaînement qui ne laisse que peu de place aux valeurs positives.

Quand Bizien se lance dans ce genre de récit, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne se moque pas du monde. On sent qu'il veut en donner pour son argent au lecteur, pour preuve les 540 pages de son roman, un vrai pavé dans la mare desséchée.

Même si j'ai trouvé les relations et réactions des personnages parfois assez caricaturales, Crotales est un thriller efficace. Jean-Luc Bizien aime son atypique personnage principal, même s'il tend à le faire particulièrement souffrir. L'écrivain mise sur l'efficacité avant tout, et ce voyage dans la poussière et la poudre sent le souffre. Cette histoire m'a donné terriblement soif.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Ce roman se passe à la frontière mexicaine /USA et nous suivons des narco-trafiquants, un ex-officier coréen, des policiers corrompus, des combats de chiens contre des hommes, un serial killer qui initie son frère au crime, une fille qui se fait violer par son père,... bref que du bonheur.
Difficile d'avoir un avis sur ce roman. C'est bien écrit ; chaque chapitre est le récit de l'histoire d'un des protagonistes et c'est un style narratif qui me plait. Tout cela est rythmé.
Mais au final, toute cette violence même parfaitement contée, et sans doute réaliste, était trop pour me faire apprécier ces histoires croisées qui finissent par se rejoindre.
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On avait trois tomes au top et un quatrième qui est un niveau encore au dessus.
L auteur a écouté ses lecteurs et nous offre "crotales" avec un Paik don soo qui ne nous laisse pas une seconde de repos.
Famille mafieuse mexicaine avec le terrible Torres,la famille Dalton a qui sera le plus barge, salma et son jeune frere prisonnier de Torres,de l action non stop alors que demander de plus a notre auteur préféré?
Le seul bémol, une fois fini on voudrait continuer avec notre heros Paik don soo.Un quatrième tome qui tient plus que ses promesses.
Gros coup de coeur pour ma part.
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Cette fille était parfaite ! Il visualisait déjà les dégâts laissés par la balle sur son visage de porcelaine, il pouvait voir son corps agité de convulsions dans la poussière, ses seins se soulever et ses lèvres charnues, qui libéraient un dernier souffle. Fasciné par les images, Tim gémissait. Un feu infernal lui dévorait le ventre et le sexe.
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Les deux arrivants avaient bataillé pour transporter leur matériel jusqu’au centre d’un bouquet de cactus. Là, ils avaient déballé leur matériel et s’étaient aussitôt mis à l’œuvre. Les rôles étaient clairement établis : la jeune femme creusait tandis que l’enfant, une main en visière contre son front, scrutait les alentours.

La fille était très belle. Son visage aux traits fins et réguliers était encadré de cheveux de jais, qui cascadaient sur ses épaules. Solidement campée sur des jambes galbées, elle creusait à l’aide d’une lourde pelle de chantier. Sous ses coups volontaires, l’outil transperçait la croûte de terre. Sitôt achevé le mouvement souple, elle poursuivait son ouvrage. Elle était vêtue d’un débardeur blanc, d’un jean délavé et d’une paire de santiags. Sur ses épaules nues, on pouvait voir des tatouages. À sa droite, une calavera – l’un de ces crânes ornementés, que nombre de Mexicains arboraient fièrement pour célébrer le jour des Morts – et à sa gauche un signe mystérieux, proche du symbole cabalistique, qui affirmait son appartenance à l’un des gangs les plus redoutés de ce côté-ci de la frontière.
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Concentré sur ses actions et ses choix, il prenait son temps. C’était son habitude – son rituel, comme s’obstinaient à dire les prétendus « profilers », ces crétins qui s’autoproclamaient « spécialistes en serial killers ». Dewey méprisait tous ces types qui donnaient des conférences devant des parterres de gogos buvant leurs paroles comme si elles provenaient des Saints Évangiles. Des conneries, oui ! C’était facile, d’inventer des conclusions une fois que les gars s’étaient fait prendre. Dewey se demandait toujours pourquoi jamais un tueur en série n’avait entrepris d’éliminer un à un tous ces pseudos scientifiques, histoire de leur faire ravaler leur suffisance. L’idée était certes excitante, mais il avait trouvé le système parfait et comptait l’exploiter tant que la source ne serait pas tarie. Au vu de la régularité avec laquelle lesMexs s’entassaient dans les bidonvilles, ça n’était pas demain la veille.
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Pablo prit l’une des anses du sac, pour aider Salma à rapporter le matériel jusqu’au pick-up rouge.
— Tu sauras revenir ? demanda la jeune femme en mettant le contact. Tu en es certain ?
Pablo secoua la tête dans l’affirmative. Oui, il avait noté l’endroit, il serait capable de le localiser, même de nuit s’il le fallait.
— Parfait, murmura Salma en passant une vitesse.
Elle effectua une manœuvre serrée, fit demi-tour sur la piste et lança son bolide sur la piste.
— Nous ne devons jamais en parler, décréta-t-elle en forçant la voix pour couvrir le rugissement du moteur. Tu m’as bien entendue ? À PERSONNE, JAMAIS ! Tu as bien compris, Pablito ? Tu sais pourquoi je te demande ça ?
Pablo acquiesça en silence. Incapable de parler, les poings serrés, il ne pouvait détacher les yeux de ce buisson de cactus.

L’endroit où reposait la dépouille de son père.
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La traversée, extrêmement périlleuse, ne s’effectuait pas à la légère. La règle, très simple, était connue de tous : pour quitter sain et sauf ce sentier envahi par la rocaille, on roulait pied au plancher, mains crispées sur le volant, sans se soucier des crevasses et – surtout ! – sans jamais s’arrêter. On ne stationnait pas au long de cette route, sous aucun prétexte. En respectant ce principe, on avait une petite chance d’échapper aux snipers postés à intervalles irréguliers sur le parcours.
À tout moment du jour ou de la nuit, les bolides lancés sur la route soulevaient des panaches ocres, semblables aux voiles de fumée des antiques trains à vapeur. En partie masqués par cette brume de poussière, ils espéraient échapper aux prédateurs, nombreux et redoutables.
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Videos de Jean-Luc Bizien (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Luc Bizien
Retrouvez vos "Live Books" du treizième numéro saison 2 de Gérard Part En Live ici :
La nef des fous de Richard Paul Russo, Pascal Casolari, et al. aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/96688-sci-fi-la-nef-des-fous.html
Katana, I : Vent rouge: Katana I de Jean-Luc Bizien aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/60897-sci-fi-vent-rouge.html
L'évangile des ténèbres de Jean-Luc Bizien aux éditions Toucan https://www.lagriffenoire.com/5593-poche-l-evangile-des-tenebres-poche.html
La frontière des ténèbres de Jean-Luc Bizien aux éditions Toucan https://www.lagriffenoire.com/62849-divers-polar-la-trilogie-des-tenebres-la-frontiere-des-tenebres-vol2.html
Le berceau des Ténèbres de Jean-Luc Bizien aux éditions Toucan https://www.lagriffenoire.com/62848-divers-polar-la-trilogie-des-tenebres-le-berceau-des-tenebres-vol3.html
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La dynastie des Forsyte 3: A louer de John Galsworthy aux éditions Archipoche https://www.lagriffenoire.com/124113-divers-litterature-la-dynastie-des-forsyte-3---a-louer.html
Nancy Mitford - La dame de la rue Monsieur de Jean-noel Liaut aux éditions Allary https://www.lagriffenoire.com/142052-divers-litterature-nancy-mitford---la-dame-de-la-rue-monsieur.html
Isola - Tome 1 de Fletcher Brenden, Kerschl Karl aux éditions Urban Comics 9791026830351
Le lambeau - Prix Femina 2018 de Philippe Lançon aux éditions Gallimard https://www.lagriffenoire.com/109311-poche-le-lambeau.html
Le fil de nos vies brisées de Cecile Hennion aux éditions Anne Carrière https://www.lagriffenoire.com/141532-livres-preparation-ecole-public-le-fil-de-nos-vies-brisees.html
Les Déracinés de Catherine Bardon aux éditions https://www.lagriffenoire.com/143497-divers-litterature-les-deracines.html
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