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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Et puis mourir » m'a accompagné pendant quelques jours, et j'ai replongé dans cette période un peu chaotique de fin 2018 où l'actualité n'était pas centrée sur un virus mais sur les revendications sociales et politiques d'une grande partie des français. Bref, un livre sur les gilets jaunes ? Oui, mais non ! Les gilets jaunes, les affrontements, les dégradations ne sont qu'un décor, et Jean-Luc Bizien nous emmène bien plus loin, dans les profondeurs d'un esprit blessé, torturé, ivre de souffrance… En compagnie d'une équipe de flics du 36, dont l'auteur connait manifestement bien le fonctionnement, je me suis laissé happer par cette enquête et par l'urgence de la situation. J'ai aimé également les caractères de prime abord si dissemblables du Commandant Jean-Yves le Guen (flic et breton et épris de justice) et de son adjoint le Capitaine Patriziu Agostini (flic et corse et droit dans ses bottes, tachant d'appliquer à la lettre les textes de loi). J'ai apprécié la découverte à travers la plume précise et épurée de l'auteur, de ces personnages complexes, de vrais gens en fait, pas seulement des personnages de roman.
En résumé, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre ; c'est définitivement un très bon polar et je ne peux que vous le recommander !
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Auteur que j ai découvert et rencontré lors du festival des polars de Villeneuve les Avignon avec "Le Botaniste". Suite à une table ronde il avait évoqué ce roman et je me suis donc plongé dedans. Des meurtres de bourgeois sauvages sont commis pendant les manifestations des gilets jaunes. S agit-il de meurtres revendicatifs de cette mouvance ou le tueur a-t-il une autre motivation ? l'ambiance explosive des gilets est relativement bien exploité, que ce soit dans les rues ou au niveau de la pression mise sur les services de police par les politiques. J ai bien aimé le personnage du tueur, pris entre sa quête personnelle et son besoin profond d'aider les gens. Apres je trouve que le duo de policiers est un peu effacé et manque un peu de profondeur psychologique. Quant à l'intrigue, elle est classique et n'apporte pas vraiment de surprise, y compris au niveau du final. Apres c est un roman qui se lit bien dans un contexte revendicatif particulier. J'ai quand même préféré "Le Botaniste" que je vous conseille si vous voulez découvrir l'univers de Bizien.
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Hiver 2018. Les manifestations des gilets jaunes mobilisent les services de police. Mais des meurtres sont commis dans les beaux quartiers de Paris. le commissaire Le Guen et le capitaine Agostini mènent l'enquête.

J'ai beaucoup aimé ce duo de policiers -l'un avec des origines bretonnes et l'autre avec des origines corses- d'autant plus que JEAN LUC BIZIEN nous raconte un peu de leur histoire personnel, ce qui a développé chez moi une forme d'attachement.

Des chapitres courts, une plume subtile et agréable, une enquête intéressante..........JEAN LUC BIZIEN que je découvre avec ce polar m'a fait passé un très bon moment de lecture.

Et pourquoi pas une suite avec ce duo atypique ? En ce qui me concerne, je le souhaite.
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Plutôt sceptique au départ sur ce polar en pleine crise de gilet jaune, je voulais tout de même découvrir cet auteur que ma copine @les_lecturesdeflo adore depuis moult années.

Et je me suis prise au jeu, j'ai mis petit à petit le contexte de côté, qui finalement ne sert que l'intrigue sans que ce soit lourd ou redondant et je me suis laissée emportée. Je dois avouer que cette histoire est terriblement bien menée en plus d'être tout à fait réaliste.

Un tueur sévit dans Paris, tout en profitant de la crise des gilets jaunes pour passer entre les mailles du filet. Ses cibles : des quinquas/septuagénaires très aisés dont on ne sait s'ils sont liés entre eux d'une manière ou d'une autre. Est-ce un tueur en série? Un règlement de compte? Une vengeance?

Plus j'avançais, plus je tournais frénétiquement les pages et me sentais complètement absorbée. J'élaborais quelques hypothèses dans ma tête qui se confirmaient au fil de ma lecture. Et puis j'ai éprouvé de l'empathie pour ce tueur qui a pourtant des meurtres exécrables à son actif...

Au final je n'ai ressenti aucune lenteur, tout s'enchaîne, nous tient en haleine et me laisse avec ce sentiment d'avoir lu un très bon polar. Je vais donc avec grand plaisir me pencher sur les autres ouvrages de Monsieur Bizien.
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Rappelez-vous, hiver 2018, la France se voit aux ronds-points, parée de jaune. Trop tôt pour les jonquilles, trop tard pour les chrysanthèmes mais le bon moment pour les gilets jaunes. Paris, chaque samedi est assiégé, transformé en champ de bataille par la « grâce » des black blocs qui ne sont pas en jaune, mais en noir et profitent des diverses manifestations pour tout casser, vitrines et flics.

Le livre débute par la découverte, dans un cimetière, par un petit garçon de neuf ans « le puits opaque de la fosse, le cercueil dont le couvercle a été arraché…. et la dépouille abandonnée par terre…. » le défunt, partiellement décomposé, émasculé, avait le sexe au fond de la gorge et en partie scalpé. Il y a de quoi vous retourner un gamin et sa grand-mère ainsi que toute une brigade criminelle d'autant que l'atmosphère générale n'est pas à la franche rigolade. Lorsque, quelques semaines après, un cadavre est découvert dans les beaux quartiers parisiens, même mutilation, la tension monte d'un cran. Qui peut en vouloir à ces gens sans histoires (?), un gilet jaune beaucoup trop revendicatif ? Quelqu'un qui profite du chaos ?

Au Bastion, le nouveau 36, le Commandant Jean-Yves le Guen, breton, et son adjoint, le Capitaine Patriziu Agostini, corse sont chargés de l'affaire, mais chuuuut, il ne faut pas que cela s'ébruite dans les media. En effet, avec le gilets jaunes qui ferraillent dehors, cette histoire pourrait mettre un peu plus le feu aux poudres.

Après visualisation des caméras, ils pensent que le meurtrier a profité des manifestations pour s'introduire chez sa victime. D'autres meurtres suivent avec le même protocole.

Chercher une aiguille dans une botte de foin, un gilet jaune dans le magma de gilets jaunes, voilà la tâche de le Guen-Agostini et leur équipe, bien sûr, sans que la presse en soit informée. Imaginez les doigts ou la langue qui démangent dans la ministère de la communication…. Quel beau discrédit pour la masse révoltée et révoltante pour certains. Il faut que Le Guen hausse le ton avec une menace à peine voilée pour faire entendre au sous-fifre qui piaffe tant il veut se faire mousser.

Bon, revenons au coeur de l'enquête. Jean-Luc Bizien rapidement, nous présente un infirmier d'Ehpad bien sous tous rapports que l'on devine être rapidement partie prenante des crimes.

Et non, il n'y a pas tromperie sur le suspens car Jean-Luc Bizien le maintient quant à la raison de ces crimes odieux et pourquoi Gabriel, si silencieux auprès de ses collègues, est si attaché à cette pensionnaire de l'Ehpad Oui, il y a du secret là-dessous, de la pire espèce, non traité par la justice parce que la victime n'a pas pu ou voulu porter plainte et donc, verbaliser ce qui lui était arrivé, cela tenait de l'impossible. Maintenant qu'Alzheimer a commencé son travail de sape sur les souvenirs récents, le passé refait surface tel une marée nauséabonde.

Un polar d'une très belle facture.
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Encore un livre qui avait fait grand bruit mais dont je reculais la lecture, la faute à mon impression d'une omniprésence des gilets jaunes dans l'intrigue… Autant pour mes préjugés, car si le mouvement est bien évoqué dans le livre, c'est surtout qu'il sert de couverture aux actions punitives d'un tueur qui utilise les débordements des manifestations pour accomplir ses crimes en toute discrétion ! Evidemment, les revendications sociales et l'état des lieux d'une société en colère sont abordés, mais sans lourdeur aucune. Il s'agit plutôt de conter l'histoire d'un homme en colère, bien décidé à étancher sa soif de justice. Pourquoi ? Qui seront les prochains ? Autant de réponses qui se retrouvent dans les mains d'une équipe de flics dynamique dont les protagonistes sont deux fortes têtes parfois en opposition. On a Le Breton et le Corse, et si les préjugés liés à leurs origines sont des raccourcis bien facile, force est de constater que la rudesse de leur caractère et de leur conviction en sont pourtant le reflet !

Si les motivations exactes de l'assassin ne sont pas immédiatement connues, c'est pourtant rapidement que le lecteur entre en communion avec lui, le suivant dans son expédition meurtrière, en total désaccord avec ses actions quotidiennes.

J'aime particulièrement quand tout n'est pas blanc ou noir, et sous plusieurs formes, c'est exactement cette absence de possibilité de jugement monochrome qui m'a le plus convaincue dans ces lignes, car l'auteur s'est attaché à dépeindre une réalité complexe qui peut rendre caduque toute notion de justice.

Une bonne lecture donc, mais avec tous les avis qui ont fleuri sur la toile, vous le saviez déjà !
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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Gilets jaune, la révolte des sans-dent, des sans-avenir, l'insurrection populaire le long des belles avenues haussmanniennes, quand dans les immeubles huppés, des morts d'une rare violence s'égrènent. Rien ne filtre chez les médias pour l'instant. Un tueur. Chaque samedi, un mort de plus en parallèle des événements. Des morts mais personne ne tue sans raison.
Une aubaine politicienne pour discréditer le mouvement populaire ou une tannée policière. Rien n'est joué.
L'enquête est confiée à un duo de flics. le breton et le corse. le Commandant Jean-Yves le Guen et le Capitaine Patriziu Agostini, tous deux attachés au nouveau 36. A chacun sa vision du métier. La vérité et la justice. Et si de temps à autre, les deux notions se mélangent, il est faut parfois faire des choix. le plus difficile, les assumer.
Le choix, c'est ce que Gabriel a fait en étant infirmier en Ehpad, en accompagnant une malade d'Alzheimer. Un métier tout sauf facile quand l'oubli devient une souffrance impossible à partager.
Jean-Luc signe chez Fayard et revient au polar. Au très bon polar. Il ne cède pas à la facilité. Ambiance lacrymo sous les yeux globuleux des voyeurs rivés aux chaines d'info continues, facture classique mais personnages charpentés qui vous accompagnent.
Gilets jaune et forces de l'ordre, un diptyque facile à caricaturer. Pourtant Jean-Luc évite cette facilité pour nous contraindre à nous questionner sur la vision de la justice, sur le poids de la vengeance. Ces visions sont singulières. Jamais innocentes. Chacun de nous se joue avec un équilibre précaire sur le sujet.
En aucun cas, il ne juge, ni ne critique ce mouvement. En revanche, il l'utilise à bon escient et cela devient un décor, un personnage lointain, mais qui, si on l'ôte, rend la peinture de l'oeuvre, bancale, caduque.
Au fil de la lecture, Et Puis Mourir, devient alors un polar plaisant, au scénario solide, qui porte le lecteur jusqu'à la fin. Un instant particulier. Une intelligence rare qui n'enfonce pas les habituelles portes.

Lien : https://nigrafolia.fr
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Et puis mourirJean-Luc Bizien
Fayard noir

Comment te dire… le Corse bretonnant (ou Breton corsant, je sais plus), je le connais un peu. On s'est croisé parfois, on a causé beaucoup, et on a même bu un coup ou deux, du temps où les bars n'étaient pas encore des musées à la gloire de la socialité que tu ne peux aujourd'hui regarder que de l'extérieur si t'as pas ton pâss (sans e) sanitaire…
J'avais d'ailleurs déposé une chronique gentillette sur le crotale, comme quoi, au contraire de Nine, je suis gentil parfois.
C'est juste là : Crotale
Le Bizien, il peut tout écrire, même des chansons (Sympathy for the devil, c'est lui aussi, je crois), des romans policiers, des romans noirs, des jeux…
Il fait un peu suer d'être aussi bon partout.
Pour ce roman dont auquel il est question, je me suis laissé dire qu'il avait loupé le prix du quai des orfèvres à une petite vache près.
C'est ballot.
Et puis moi, j'aime bien les zécriveurs qui prennent des risques.
Mais soyons clairs, et ne craignons pas les mots et les expressions toutes faites, tu le sais, les romans policiers, ça me gonfle.
Mis à part quelques-uns, peu trouvent graisse à mes yeux.
Surtout, surtout, quand le hôteur prend la décision d'utiliser les faits de la société pour y intégrer, et c'est le cas de « Et puis mourir », les gilets jaunes qui ont failli renverser notre belle république…
C'eut été facile d'en faire les personnages principaux et de sombrer dans le truc démagogique à la « mors moi le noeud », mais ce n'est pas le cas. Les Gilets Jaunes sont les lampadaires qui éclairent l'intrigue d'une lueur parfois blafarde.
Je sais Ghislaine, parfois je peux écrire des jolies choses…
On va pas se mentir, éclairer un Breton et un Corse d'une lueur blafarde, c'est pas simple.
Toujours est-il que ces ceux-là sont de jolis personnages, des vrais flics, avec toutes les contradictions inhérentes à des êtres humains en charge de rendre la Justice.
Tu as vu, je mets une majuscule à Justice, parce qu'en fait, et en plus de l'enquête proprement dite, il est question de Justice dans ce roman. Qui la rend, qui décide de ce qui est juste ou pas, qui a droit de vie ou de mort sur l'autre, et à partir de quel moment l'acte commis devient prétexte à rendre soi-même cette justice dont il est question.
Ouais. Il y a tout ça dans ce roman.
La suite : https://leslivresdelie.net/et-puis-mourir-jean-luc-bizien/


Lien : https://leslivresdelie.net/e..
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Un bel auteur francais de roman policier qui en partant de faits du quotidien nous offre de superbes intrigues.Ses personnages,flics ou voyous sont attachants et credibles et cette enquete tres actuelle se lit d'une traite tant le suspense est maintenu de bout en bout.A noter que l'auteur avant d'etre écrivain a ete enseignant,il en a gardexle hout du travail bien fait et de la recherche qui rend son roman incroyablement realiste.
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Et puis mourir ... la seule issue pour ceux qui ont été blessés par la vie ? de tels personnages ne manquent pas dans ce roman et Jean-Luc Bizien leur délivre un message de compréhension, de tolérance et d'empathie. La maladie peut être la conséquence de violences et d'humiliations, la mort est alors une délivrance. La vengeance peut apparaître comme une voie libératrice d'une détresse extrême mais entraîne aussi la violence avec la mort comme seule porte de sortie. Personne n'est à l'abri. Mais Jean-Luc Bizien est optimiste et il met aussi en scène ceux qui s'en sont sortis pour leurs enfants ou en recommençant ailleurs une autre vie. Ce roman est une leçon de vie, émouvante et réaliste.

Cela se passe à Paris en décembre 2018 où chaque samedi est marqué par de violents affrontements de rue. C'est le mois des gilets jaunes, là encore Jean-Luc Bizien se garde de tout jugement à l'emporte pièces et il insiste bien sur les différences entre les manifestants revendicatifs et les casseurs violents. Dans ce contexte les forces de l'ordre occupent une place ingrate car elles sont constituées d'êtres humains aussi dévoués que perfectibles. Ce roman est une leçon de tolérance et de lucidité.

Un assassin profite des émeutes parisiennes pour tuer et mutiler ses victimes. Est-ce un tueur en série ou agit-il avec des motivations précises ? L'enquête du groupe de la Brigade criminelle dirigé par le commandant Le Guen s'annonce difficile, le contexte social et politique ne se prête pas à des recherches classiques. Jean-Luc Bizien est un perfectionniste et détaille des procédures policières crédibles et efficaces, pleines de suspense et de rebondissements. L'humain n'est pas oublié, les policiers sont aussi des hommes et des femmes ordinaires, confrontés à des évènements qui sortent de l'ordinaire et qui doivent accomplir un travail harassant tout en portant leurs problèmes personnels. Il n'y a pas de héros dans la police mais des êtres humains attachants.

Une enquête policière plus vraie que nature, des personnages aux portraits fouillés et pour moi surprenant en ce qui concerne Agostini, des situations qui semblent sans rapport entre elles et qui intriguent, un suspense qui va crescendo, un contexte encré dans la réalité, il y a de tout dans ce roman de Jean-Luc Bizien qui maîtrise parfaitement l'art de conter des histoires aussi belles que tragiques et noires. Ce roman force aussi le lecteur à s'interroger sur la spontanéité de la jeunesse et sur la détresse de la vieillesse, sur les relations père-fils et sur le doute face à la Justice.

Jean-Luc Bizien - Et puis mourir. Parution le 30/09/2020, Éditions Fayard (noir). ISBN 9782213717272 .
Lien : http://romans-policiers-des-..
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