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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Résumé éditeur :

Ancien officier des services de renseignements, militaire parfaitement entraîné, le lieutenant Paik Dong Soo est parvenu à quitter l'enfer de son pays-prison, la Corée du Nord. Grâce à son ami le journaliste américain Seth Ballahan, il a réussi à exfiltrer sa femme et son fils et à gagner New York. Pour lui, le plus dur est désormais de s'adapter à ce nouveau monde, où la liberté le paralyse. Jusqu'au jour où un étrange visiteur fait appel à ses anciennes compétences. Des enfants ont été enlevés en plein Chinatown, les gens sont inquiets et pour les commerçants, la peur est le pire ennemi des affaires. Incapable de son côté de recueillir le moindre renseignement fiable au coeur d'une communauté fermée, la police est impuissante. Pourtant, jour après jour, les rumeurs les plus atroces se propagent. Il faut intervenir vite. Puisque les voies judiciaires sont lentes, restent les méthodes radicales de Paik Dong Soo. Avec les risques qu'elles comportent...

Mon avis :

Merci à Babelio ainsi qu'aux éditions du Toucan de m'avoir permise de lire la suite des aventures de Seth Ballahan.
On retrouve Seth à New York en compagnie de son ami Paik Dong Soo qui a quitté la Corée du Nord avec sa femme et son fils grâce à lui.
Toutefois, passer d'une vie d'officier des renseignements aux méthodes radicales à une existence de petit commerçant de Manhattan se révèle difficile pour Paik qui a fui l'enfer de la Corée du Nord. Quand enfin, on le sollicite pour enquêter sur des disparitions d'enfants qui ont eu lieu dans son quartier. Les deux protagonistes reformeront leur duo et tenteront d'arrêter l'homme qui se cache derrière : The Ace.

Des chapitres courts ou la tension est omniprésente. Il est impossible au lecteur de quitter le livre. Une page, puis une autre, Jean-Luc Bizien a su nous tenir en haleine jusqu'à la dernière ligne.
J'ai également apprécié les petits clins d'oeil tout au long des pages : musique et amis de plume ;-)
La boucle de la trilogie est bouclée avec un troisième opus très réussit ou encore une fois l'auteur a su nous faire voyager et nous a dépeint des personnages très chiadés.

Merci pour cette lecture.
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J'ai quand même mis 4 étoiles pour la fluidité de l'écriture et la recherche des personnages mais je dois avouer que j'ai été un peu déçue de ce livre. Déception régulièrement ressentie quand je m'attaque à des livres qui ont des critiques aussi élogieuses malheureusement, je pense que j'en attends de trop!
J'ai trouvé le scénario assez commun avec un dénouement très prévisible mais qui tient la route et pourrait peut être mieux passer sur grand écran.
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Avant de vous faire mon retour sur ce roman, il est bon de préciser qu'il s'agit du dernier tome d'une trilogie. Je ne le savais absolument pas quand j'ai lu le résumé, et que j'ai reçu mon exemplaire, mais à dire vrai, ce n'est pas très important : les faits sont bien amenés, bien écrits, et au besoin des notes en bas de page nous donnent plus de précision. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir lu les deux premiers tomes ("L'Évangile des ténèbres" et "La Frontière des ténèbres") pour apprécier pleinement "Le Berceau des ténèbres".

Le roman est axé sur deux personnages principaux : le journaliste Seth Ballahan, et son ami Paik Dong Soo, ancien militaire qui travaillait pour les services de renseignements, et qui vient de Corée du Nord. Dans un premier temps, nos deux protagonistes mènent séparément l'enquête, et ce pendant une bonne partie du livre. Cela dit, les chapitres nous permettent de vivre l'histoire par le biais de plusieurs protagonistes : tout comme dans "Game of Thrones" (premier exemple qui me vient en tête), chaque chapitre porte le nom d'un individu, que nous allons suivre de près. Les titres se nomment alors « Vito del Piero », « Mr. Wang », « Seth Ballahan », « Paik Dong Soo », etc. L'auteur nous donne alors un peu plus d'informations qu'à ses héros, sans pour autant tout nous dire ; même en regroupant l'ensemble des indices, des savoirs des uns et des autres, il faut attendre la fin pour réussir à assembler tout ça, et avoir la solution de cette énigme.
Il faut bien le dire, le Berceau des ténèbres m'a tenue en haleine jusqu'au bout, et ne pouvant décrocher du récit, je n'avais pas d'autre choix que d'enchaîner les pages ! Sur l'édition que j'ai reçu, un bandeau rouge nous dit, de la part de Bernard Minier : « Un putain de page-turner impossible à lâcher ! » Un page-turner, c'est quoi ? C'est un roman avec des chapitres assez courts, écrits de façon à créer une certaine tension car on ne cesse d'avoir de nouveaux éléments dans le récits – des cliffhangers – et le lecteur dévore alors le livre pour connaître la fin. Donc oui, le Berceau des ténèbres est un très bon page-turner.
Le petit plus qui apporte une touche de « vrai » à l'histoire, c'est l'évocation de certaines événements qui ont réellement eu lieu, comme la tempête Juno, et qui encrent le récit, fictif, dans la réalité. Autant dire que ce genre de détails est bienvenue.

Avis aux fans de thrillers, que vous ayez lu ou non les deux premiers tomes, vous allez adorer "Le Berceau des ténèbres" ! J'ai vraiment eu des frissons en lisant certains passages, qui m'ont mise assez mal à l'aise, et je n'ai pas décroché un seul instant.
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Après son dernier voyage mouvementé en Corée du Nord, Seth Ballahan est revenu à New York, où il coule des jours tranquilles, entre son travail de rédacteur en chef du journal et sa famille. A Little Italy et Chinatown, des enfants disparaissent, enlevés en plein jour, sans laisser de traces. le NYPD ne semble pas très concerné par ces enlèvements. Seth, quant à lui, pressent que ces disparitions pourraient donner matière à un article. le naturel du journaliste reprend vite le dessus et, il commence à mettre en branle son réseau d'informateurs pour mener sa propre enquête.

Contrairement à la police, le vieux parrain de la mafia italienne, Vito del Piero, et son homologue Wang, de la triade chinoise, prennent ces disparitions très au sérieux. Il pourrait s'agir de trafic d'enfants. A l'approche de Noël, la psychose qui pourrait en découler serait sans aucun doute néfaste pour leur business. Ils confient donc à leurs hommes de main la recherche des enfants disparus et la capture de leur ravisseur.
Ces « porte-flingues » n'étant clairement pas formés à ce travail d'investigation, Monsieur Wang, le parrain chinois fait appel au transfuge Paik Dong-Soo, ex-officier du renseignement en Corée du Nord, qui paraît être la personne la plus adaptée à la situation.

Ce que le parrain ignore, c'est que Dong-Soo n'est plus que l'ombre du brillant officier qui est arrivé aux Etats-Unis. Orphelin de son ancien monde et incapable de s'adapter à sa nouvelle vie, il a sombré dans la dépression. Sale et obèse, il passe le plus clair de son temps dans son canapé, dans un laisser-aller suicidaire.
« Paik Dong-Soo eut une moue écoeurée en avisant son reflet dans le miroir de la salle de bains. Des cernes violacés soulignaient ses paupières, ses yeux creusaient deux cicatrices noires sur son visage. Sa peau était fripée et terne, ses cheveux longs atteindraient bientôt ses épaules. Pire encore : ses joues bouffies étaient couvertes d'une barbe épaisse, une broussaille de poils qui le transformait en caricature de primate. Pour un peu, il se serait cru de retour en Section 49. »
Il est tout d'abord réticent, mais comme le sort d'enfants est en jeu, il va accepter la mission. Les semaines qui suivent le voient s'astreindre à un entraînement forcené pour se remettre en condition physique et mentale pour être en mesure de remplir la mission qu'on lui a confiée.
Une fois lancé dans la chasse aux indics, les méthodes, plutôt extrêmes, qu'il employait en Corée du Nord vont rapidement porter leur fruits, et dessiner une première esquisse du suspect. Il se fait appeler The Ace, on ne sait si c'est un homme ou une femme, nul ne l'a jamais vraiment vu. Son identité donne lieu à toutes sortes de spéculations et de fantasmes.
« Certains disent que c'est un homme, d'autres jurent que c'est une femme. Il apparaît et disparaît, à la manière d'un fantôme. Les gens qui ont entendu sa voix sont incapables de la décrire. Ils disent que c'est un mélange entre une voix d'enfant… et la plainte d'un animal à l'agonie. Quelque chose de doux et grinçant à la fois. »
Au travers de la recherche du kidnappeur se joue également une lutte d'influence entre les deux parrains, chacun voulant s'attribuer le mérite de sa capture.
Seth et Dong-Soo enquêtent séparément, sans rien savoir de l'implication de l'autre. Mais quand leurs recherches les mettent en contact, ils vont comme par le passé, travailler ensemble. Ce qui n'est pas sans poser à Seth quelques problèmes de conscience, car Dong-Soo ne s'embarrasse pas de considérations éthiques pour faire parler ses témoins.

Dès le prologue et le premier chapitre, on entre de plain-pied dans l'action : le lecteur est mis en condition pour plonger dans ce que sera cette histoire, un condensé de violence, de terreur et de douleur.
« Au dessus de moi, le géant se redresse. Je tremble. Mon crâne me fait mal et je voudrais sangloter pour chasser la douleur, mais le monstre me fait trop peur. Je n'ose relever la tête et je ne distingue, à travers le rideau de mes larmes, que sa silhouette massive. Il émet un grognement et je devine la moue écoeurée qui prend naissance sur son visage aux traits épais.
L'ogre me regarde un moment en silence, puis il secoue le menton de droite et de gauche avant de libérer un ricanement.
– Regarde-toi ! Tu n'es qu'une pathétique petite merde. Une sale pourriture de gosse, lâche et geignard… »
Jean-Luc Bizien déroule son histoire comme un film, en une succession de courts plans-séquences, chacun consacré aux différents personnages du roman. Les personnages, parlons-en, justement ! Ils sont nombreux, bien dessinés, depuis nos deux héros, jusqu'aux truands italiens, ou chinois, ou même les personnages de cette cour des miracles qui peuple les souterrains oubliés de la ville. On pourrait craindre de « s'emmêler les crayons » dans toute cette cohorte de personnages, mais non. Ils sont tous clairement identifiés et intégrés à l'histoire. le découpage et l'articulation de tous ces plans, bien agencés au service d'un scénario bien construit, donnent au récit une dynamique naturelle, qui nous pousse toujours plus avant vers le dénouement.
Comme le dit si justement Bernard Minier, c'est « un putain de page-turner, impossible à lâcher ».

La force de ce roman tient également à la psychologie très travaillée de ses personnages : Seth Ballahan en journaliste obstiné et risque-tout, tiraillé entre son métier de journaliste et le souci de sa famille, Paik Dong-Soo en vengeur mutique, avare de démonstrations futiles, mais d'une redoutable efficacité. Tous deux sont prêts à tout dès que leurs proches sont menacés. Et puis, il y a The Ace, un vrai méchant comme on en fait peu, d'une froide cruauté, d'une intelligence redoutable et d'une imagination fertile dans les sévices qu'il inflige à ses victimes.
« le loup-garou des souterrains était sûr de sa victoire, sûr de la terreur qu'il inspirait. Il souriait toujours plus, dévoilant une dentition de prédateur. L'intrus était grand, solide… Il devait être lourd. Et probablement trop lent. Il s'accorda encore deux pas, avant de lancer son attaque. »

Les descriptions des quartiers pittoresques de Little Italy et de Chinatown, et la visite des souterrains désaffectés de l'ancien métro de New York donnent au récit une ambiance toute particulière. L'auteur apporte aussi des informations particulièrement intéressantes du point de vue de la médecine légale, notamment sur l'ADN et ses particularités, mais chut… Je n'en dirai pas plus.
En forme de clin d'oeil, la présence de Joshua Brolin, le profileur de Portland, Oregon. Il m'a bien fallu quelques chapitres pour percuter et enfin me souvenir : où ai-je déjà vu ce nom ???
– Bon sang, mais c'est bien sûr !!! « L'âme du mal », de Maxime Chattam, lu il y a plus de 10 ans…

L'écriture très fluide, le sens du rythme et de la narration sont parfaitement maîtrisés pour nous donner un thriller tout à fait captivant et je le répète, « impossible à lâcher ».
Un excellent moment de lecture, 480 pages avalées en un rien de temps, que je pourrais résumer en deux mots : terriblement efficace.
A lire de toute urgence.

Éditions Toucan Noir, 2015
Lien : https://thebigblowdown.wordp..
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Tome 3 de la série Seth Ballahan, nous retrouvons nos échappés de Corée du Nord quelques années plus tard à New York, avec des fortunes diverses. Seth a repris son travail au journal, sa famille poursuit sa vie harmonieuse tandis que Paik n'a pas réussi son intégration. Il a sombré dans la dépression au grand dam de sa femme et de son fils. Une série de disparitions inquiétantes d'enfants va réveiller son instinct de chasseur, lui faire renouer avec celui a qui il a sauvé la vie et à qui il doit son exfiltration aux Etats Unis et … se lier aux chefs de Chinatown et de la mafia.
Jean-Luc Bizien interpelle le lecteur par le sujet central de la maltraitance des enfants mais l'enquête est sans doute un peu moins haletante que celles développées dans les deux précédents tomes. Il reste néanmoins une précision remarquable dans le contexte qui permet au lecteur d'affiner ses jugements et une rencontre attrayante avec le héros d'un confrère de l'auteur, à qui il a tout simplement emprunté un profileur notoire, pour notre plus grand plaisir. Nous apprenons aussi des choses étonnantes sur une affection très peu connue qui frappe un protagoniste …. Dur de ne rien dévoiler !
Enfin saluons sans spolier, une fin plutôt optimiste dans ce monde de brutes où l'actualité rattrape bien souvent la fiction. Il paraît que certains protagonistes apparaissent dans « Crotales » … j'y cours !
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Suite et fin de la trilogie. Ce dernier tome revient à une histoire un peu plus classique : enlèvements, tueur en série, fbi et compagnie... J'ai retrouvé avec plaisir nos deux héros Seth et Paik-Dong-soo dans la peau de deux enquêteurs aux méthodes peu orthodoxes.
Ce dernier chapitre part tambour battant et plus on avance, plus on aperçoit l'horreur. du coup on tourne les pages de plus en plus vite.
Même si les deux histoires précédentes étaient très bien car elles sortaient des sentiers battus, j'avoue avoir une préférence pour celle-ci.
Je ne connaissais pas cet auteur avant ces lectures. Je me ferai un plaisir d'en lire d'autres.
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J'aime quand un auteur se remet en question. Jean-Luc Bizien en a fait sa spécialité et le fait très bien. J'ai découvert cet auteur avec la série de la Cour des miracles qui se situait fin XIXème à Paris. Ici, le Berceau des ténèbres nous entraine dans le New-York de 2015. Une écriture soignée, une intrigue bien ficelée et des chapitres courts font de ce livre un véritable page turner. Beaucoup de personnages mais pas de risque de se perdre puisque chaque chapitre est intitulé par le nom de personnage concerné. Pareil, le clin d'oeil à Simon Bloomberg et sa cour des miracles m'a fait kiffé.Autre talent, celui de rendre le roman très cinématographique en utilisant ( tiens ça me rappelle une conversation entre auteurs) un enchainement , parfois lourd, mais ici bien mené: les chapitres finissent et débutent sur une situation identique, un même mot ou une même phrase. L'enchainement visuel est alors parfait. Bref en un mot comme en cent, ce roman fait passer un très agréable moment de lecture et je vous invite à l'aimer à votre tour après l'avoir dévoré
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