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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Moite. Chaud. Irrespirable. C'est l'air de la Corée du Nord.

Jean-Luc Bizien a le talent de nous plonger dans un univers concret, crédible mais impitoyable et flippant.
Ben c'est la Corée du Nord quand même, les gars !

Son style est nourri, puissant, ferme comme le cul d'une vache.
On y est bien. Heu pas comme le cul d'une vache... Perso je sais pas pas je jure je crache pchht pchht. Ouf et j'ai même pas croisé les doigts. J'te jure !

On se laisse prendre par la main et hop nous voilà embarqués dans une vraie aventure. Qui va peu nous laisser reprendre notre souffle. Pas que l'action soit rapide mais elle est intense.

Résumons : Parano, suspicion, frisson, enquête, action. Jean-Luc, tu nous gâtes !

Le personnage du flic coréen, Paik Dong-Soo est une pure réussite, d'un réalisme rare et d'un pessimisme sans fin. Mais contrairement à d'autres bouquins, on comprend pourquoi le garçon est dépressif. Il y a franchement de quoi en cette contrée peu amène. Où le moindre mot malheureux, le moindre faux-pas est rapidement sanctionné par une monarchie communiste peureuse mais sans pitié. La peur, oui, voilà qui définit bien les contours de chaque habitant. La peur de la dénonciation, la peur de la punition. de quoi scléroser tout un pays.
Et le talent de Bizien est de la faire transpirer sur chacune des pages du bouquin.

En revanche, l'autre personnage phare, Seth Ballahan, le journaliste ricain est un sale con insupportable, et ses apparitions hérissent le poil.

Le roman aurait d'ailleurs beaucoup gagné à ne rester que sur les personnages coréens et là on aurait frôlé le sublime. Les personnages occidentaux ne servent pas à grand chose sinon à densifier une intrigue qui n'en a pas besoin ou peut-être à ajouter un point de vue occidental franchement dispensable.

En tous cas, une vraie originalité ce voyage étouffant en Corée du Nord et une jolie réussite.
3,5/5
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Mon avis : Il y avait un moment que j'avais envie de découvrir Jean-Luc Bizien mais je n'en avais jamais eu l'occasion. Quand j'ai vu sur le dernier catalogue de France Loisirs : "L'évangile des ténèbres", j'ai décidé de sauter le pas. L'affaire a été concluante, je me suis régalée du début jusqu'à la fin et je compte bien continuer l'aventure avec cet auteur.

Coréen d'origine, Michaël Wrong, journaliste se porte volontaire pour s'infiltrer anonymement en Corée du Nord mais depuis quelques temps Seth Ballahan son collégue n'a plus de nouvelles, il décide de partir à sa recherche. Accueilli comme simple touriste sous passeport canadien, il attend Suzan son contact membre d'une ONG pour lui donner des nouvelles de Mickaël.
Pendant ce temps en Corée, les militaires courent après le chasseur qui semble vouloir décimer un village entier. Il préléve le foie de toutes ses victimes pour les donner à manger aux enfants des rues de Pyongyang.

Le chasseur est vraiment terrifiant, il n'est jamais nommé et cela renforce le mystére du personnage. Il est violent, il torture, évicére. Adepte du combat rapproché, c'est une machine de guerre sans foi ni loi, il tue inlassablement, élimine tout sur son passage.
Seth est macho, entier et Suzan, cette mystérieuse femme bien intégrée dans ce pays semble avoir beaucoup de mal à l'encadrer.

Un livre qui se déroule à cent à l'heure, les chapitres sont très courts, ce qui donnent un bon rythme à ce thriller haletant qui est d'ailleurs très bien écrit.
On y parle d'endoctrinement mental, de politique, de camps de concentration, de dictature, de surveillance, du conditionnement et la soumission d'un peuple et de la haine que les Coréens portent aux américains : "les suppots de Satan".
C'est la première fois que je lis un thriller avec la Corée en toile de fond et 'j'ai bien aimé.

Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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Premier volet d'une série qui en compte aujourd'hui trois, c'est l'occasion pour le lecteur de faire connaissance avec Seth Ballahan, ce journaliste culpabilisant pour la disparition d'un jeune collègue en Corée du Nord. Nous sommes à la veille de l'élection de Obama, Kim Jong-II a succédé à son père et conforte le culte de SA personnalité ! Nous suivrons alternativement la quête d'un jeune enquêteur du nord et sa traque du « chasseur » auquel il se confronte et enfin l'infiltration de Seth. Pour nous plonger dans ces recherches, nos personnages nous immergent dans les détours de la dictature, les mauvaises excuses des Américains, la violence et l'hémoglobine dans cette version orientale du « meilleur des mondes », les non-dits et la vie quotidienne en Corée du Nord. Très instructif, très précis, ce récit haletant ne laisse aucun temps mort au lecteur. Un éclairage déroutant sur cette partie du monde qui fait toujours frémir de nos jours.
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Seth Ballahan, ex-grand reporter, placardisé dans un quotidien régional du New Jersey, apprend qu'un de ses collaborateurs, le jeune Michael Wong, se retrouve coincé en Corée du Nord, où il était parti faire un reportage sur les filières d'évasion. Face à l'inertie de sa hiérarchie, Seth s'émeut de cette situation et obtient d'être envoyé sur place pour le retrouver, et le ramener s'il est encore en vie.

Dans ce pays, depuis quelque temps, sévit un tueur en série de la pire espèce. Sanguinaire et d'une cruauté sans bornes, il prélève un organe de ses victimes alors qu'elles sont encore en vie, et le dépose à un endroit donné, élément isolé d'un jeu de piste macabre.
« Il s'accroupit et marqua une pause, afin de s'assurer que personne ne traînait dans les parages. À quelques coudées en dessous de lui, les ténèbres noyaient la silhouette allongée dans l'herbe. le chasseur descendit la pente avec précaution, attentif au moindre bruit.
À mesure qu'il avançait, il sentait monter en lui l'excitation. de la main, il palpa la besace qui pendait à son épaule. Tout y était : le sac hermétique, le coton, les antiseptiques. Dans la poche de sa veste, le poignard pesait lourd. Son contact était apaisant. Il s'agenouilla près du corps inerte et demeura un instant silencieux. Il détailla à loisir la nuque fine, les cheveux de jais, coupés courts, la ligne du menton, le dessin de l'oreille. Il parcourut les jambes longues, que l'on devinait sculpturales sous la toile du pantalon. Un instant, il fut sur le point de les caresser mais résista à la tentation.
Les paysannes lui faisaient toujours le même effet, il émanait de ces filles dressées dans les champs une animalité que l'on ne rencontrait jamais en ville…
Le chasseur prit une profonde inspiration.
Attendre, encore un peu. Retarder le moment. »

Le Lieutenant Paik Dong-Soo, brillant officier Nord-Coréen, en poste à la frontière au sud du pays, est convoqué à Pyongyang par sa hiérarchie. Il se voit confier la mission d'enquêter sur ces crimes, et ce dans la plus grande discrétion. Dès ses premiers contacts avec les autres enquêteurs, et dès la première autopsie à laquelle il assiste, il se rend compte qu'on lui cache des éléments du dossier. En effet, cette affaire ne doit pas être ébruitée. Pensez donc ! Un tueur en série en Corée du Nord, le paradis communiste du Grand Leader Kim Jung Il… Une telle déviance n'est absolument pas imaginable ici et reconnaître son existence équivaudrait à se rabaisser au rang des États-Unis, l'ennemi capitaliste et décadent…
Paik Dong-Soo va donc reprendre point par point les éléments du dossier, pour essayer de trouver un point commun à ces meurtres et identifier le tueur qui semble prendre un malin plaisir à provoquer la police, et à éliminer l'une après l'autre les personnes impliquées dans l'enquête.

Parallèlement, nous suivons l'arrivée de Seth Ballahan en Corée du Nord. Bon américain pétri de son importance, il aurait tendance à froisser quelques susceptibilités locales. D'autant, que comme tous les visiteurs étrangers, il se trouve affublé d'un traducteur local, plutôt garde-chiourme que traducteur. Heureusement, son contact sur place, Suzan Chartier, une expatriée Canadienne qui travaille en Corée pour une ONG depuis quelques années, est là pour le tempérer et lui éviter de se faire trop vite repérer.
Au travers des histoires de Seth Ballahan, de son périple à la recherche de Michael, et de l'enquête de Paik Dong-Soo, l'auteur nous propose un voyage au coeur du pays le plus fermé de la planète. Dans cette dictature communiste, le culte de la personnalité est omniprésent et dès le plus jeune âge, les habitants subissent un véritable lavage de cerveau et sont conditionnés à la dévotion envers leur Grand Leader.

« Je sais ce que vous pensez, ajouta Suzan. Mais vous faites fausse route. Vous ne voyez de lui que l'image caricaturale d'un pantin s'agitant. Ici, on considère au contraire le Cher leader comme le cerveau parfait. Il semble naturel au peuple de le voir choisir la coupe des uniformes, monter des spectacles et diriger le pays. Il est omniscient et omnipotent, vous comprenez ? le peuple croit dur comme fer que Kim Jong-Il est un génie d'essence divine, et qu'il suffit d'appliquer ses directives pour que tout réussisse. »

A la lecture des descriptions de la vie nocturne de la ville de Pyongyang, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec ces images satellite prises de nuit où, parmi les pays environnants sous un halo lumineux, la Corée reste dans le noir, isolée de tout…
Corée du Nord nuit

Sombre aussi est l'ambiance, particulièrement anxiogène, de ce thriller, qui reflète bien l'ambiance de ce pays si secret. Dans la capitale Pyongyang, vitrine de ce régime totalitaire, se cache un pays délabré dont on ne connaît rien, ou presque. La ville est quadrillée d'avenues où ne circule aucun véhicule, seulement des groupes de piétons. Il n'y a quasiment aucun éclairage urbain. Dans le quartier réservé aux étrangers, un supermarché rempli de produits que personne n'achète, déambulent des clients aux sacs vides, des figurants censés donner le change aux visiteurs étrangers.
« En entrant dans la capitale, Seth eut le souffle coupé. Il s'attendait à une ville miteuse, une espèce de cimetière de béton – reproduction gigantesque des boardwalks du New Jersey…
Il en fut pour ses frais. Pyongyang était une collection de constructions pharaoniques. Dans le couchant, tandis que le ciel virait au rose, il aperçut des ponts monumentaux, des autoroutes suspendues, des pylônes de béton, des infrastructures incroyables… Mais à bien y regarder, il nota que la plupart des projets débouchaient sur le néant. Les autoroutes s'arrêtaient net, déversant le vide en pleine nature. Les artères n'étaient pas empruntées par des véhicules, mais seulement par des petits groupes de piétons.
Il songea au Truman Show, ce film visionnaire qui offrait à Jim Carrey un rôle sur mesure, emprisonné dans un vaste programme de télé-réalité.
« Une illusion, se dit-il. Un décor de cinéma, avec des milliers de figurants… »

Le récit, addictif, est articulé en chapitres courts, très rythmés et qui nous donnent une sensation d'urgence. Il alterne les points de vue des différents personnages de l'histoire. Les personnages principaux, Seth Ballahan, Michaël Wong, Suzan Chartier, Paik Dong-Soo, et « le chasseur » sont tous d'une réelle épaisseur. Paik Dong-Soo et le chasseur sont vraiment un niveau au-dessus des autres, et leur histoire se suffirait à elle-même pour constituer le roman, les premiers ne servant selon moi qu'à nous apporter un éclairage occidental sur ce pays, soumis à un régime absurde, oppressant et cauchemardesque, en un mot, kafkaïen.

La Corée du Nord peut d'ailleurs être considérée comme une entité à part entière de ce roman, tant on ressent à chaque page le poids de la méfiance et de la peur latente qui pèsent comme une chape de plomb sur ce pays et ses habitants. L'auteur nous en brosse un panorama saisissant, un véritable « voyage en terre inconnue ». C'est là à mon sens le véritable atout de ce roman, cette immersion, ce dépaysement total dans un monde que nous autres occidentaux avons bien du mal à imaginer, bien installés dans notre quotidien douillet.

J'ai refermé ce roman, un peu sonné, l'esprit encore marqué par la triste condition du peuple de Corée du Nord. Et le mérite n'est pas mince pour l'auteur, d'avoir trouvé dans l'environnement géopolitique tellement sombre de ce pays, un excellent terreau pour y planter son intrigue, tout à fait instructive et absolument passionnante, qui m'a procuré un vrai bon moment de lecture.
En conclusion, c'est un roman que je ne peux que vous recommander.
Lien : https://thebigblowdown.wordp..
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Je ne connaissais pas cet auteur mais on m'a prêté le livre et je n'ai pas été déçue0
C'est un très bon thriller qui nous emmène au coeur de la Corée du nord et Jean Luc Bizien en profite pour nous donner une petite leçon d'histoire qui est la bienvenue pour comprendre la mentalité de ce pays .
On suit Seth Ballahan , un journaliste amèricain , caricature de cette civilisation , imbu de sa personne , sûr de lui , qui part à la recherche d'un jeune collègue qui menait une enquête en Corée et qui a disparu .
Parallèlement , on suit Paik Dong Soo , un lieutenant coréen , un peu allergique au régime dictatorial mais qui a appris à obéir et à baisser la tête ; il poursuit un tueur qui mutile ses victimes et il doit faire des recoupements pour avancer.
Ces deux hommes que tout oppose vont finir par se rencontrer
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Mon amie Marie-Claire m'avait offert ce livre avec une super dédicace de l'auteur et si je l'ai lu et apprécié à l'époque, shame on me, la suite de la trilogie s'est endormie dans ma PAL! Grâce à une conversation avec un autre ami FB, j'ai soufflé la poussière sur les bouquins, ai sorti un joli marque-pages, mon carnet de citations et hop, Monsieur Jean-Luc Bizien, à nous deux!
Donc merci Marie-Claire et Yvan Meert!

L'Évangile des ténèbres est une relecture mais je dois bien avouer que j'ai été saisie du même malaise rageur que lors de ma découverte livresque!

Élevée au bon grain du Nord, avec un solide caractère et un esprit critique plus que rebelle, cette plongée livresque dans une dictature communiste telle que celle de la Corée du Nord, même ayant conscience que nos chers pouvoirs publics démocratiques et occidentaux s'ingénient depuis plusieurs décades à formater le peuple pour grossir le troupeau mondial de moutons décérébrés aveugles et sourds, est un véritable challenge.

Car nous restons des privilégiés et difficile de réellement comprendre l'inimaginable: un pays d'ombres et de silhouettes robotisées, un décor de carton pâte au mieux, moyenâgeux au moins pire dans l'arrière-pays, un culte de la personnalité au zénith, un matraquage incessant de la doctrine du tyran, aucune liberté, aucune ouverture vers l'extérieur. Une ambiance sinistre à chaque coin de rue et la chape lourde des autorités sur chacun.

Deux histoires s'entrechoquent dans ce roman.

Un serial killer sévit au pays de la dynastie communiste, événement totalement inconcevable pour ce régime qui se veut modèle de perfection sous la protection du Cher Leader. Par conséquent, tout est mis en oeuvre pour cacher ces crimes, ne pas en parler, nier leur existence en attendant de trouver le coupable pour ne pas troubler la paix et l'harmonie bienveillante (ironie, bien entendu!).
Paik Dong-Soo est chargé de résoudre cette enquête rapidement sinon c'est sa vie qui est en jeu… Ce jeune militaire subit une pression énorme et va devoir faire le choix de sortir des sentiers battus, à ses risques et périls, à forcer le silence de ses supérieurs. A fortiori lorsqu'il soulève le voile d'un énorme scandale d'État… Comment? Tout n'est pas parfait en Corée du Nord? C'est bizarre!
J'ai admiré le courage de ce jeune militaire devant l'ampleur et les risques de sa tâche ainsi que la peur omniprésente de représailles qui l'étreint à chaque pas en avant. Il ne recule devant rien, ne bénéficie d'aucun soutien et la récompense ne sera pas au rendez-vous…

Et nous avons Seth Ballahan, journaliste américain, pétri d'arrogance et d'impérialisme, qui débarque avec ses gros sabots, avec pour objectif de retrouver un de ses jeunes collègues en danger, Michaël Wong. le choc est énorme, Seth va réviser, difficilement, ses a priori et son comportement au contact de Suzan, rompue aux habitudes locales, travaillant depuis quelques années dans une ONG.

Dire que le personnage de Seth est antipathique est en dessous de la vérité! C'est une grande gueule égotique et suffisante, une véritable tête à claques! J'en ai regretté qu'il ne souffre pas plus de son aventure… histoire de lui rabattre son caquet de vieux coq!

Le seul bémol est que le parcours de Michaël Wong à son arrivée en Corée et sa personnalité ne sont pas assez développés, à mon sens. J'aurais aimé connaître son point de vue sur le pays d'origine de ses parents, ses réactions et ses réflexions; savoir comment sa situation a dégénéré et s'il a eu conscience, à un moment donné, d'être un pion sacrifiable sur l'échiquier ou s'il a pensé aux sentiments de sa mère à propos de sa mission. Cela restera un mystère.

Le personnage du Chasseur est parfaitement ignoble! Assouvir une vengeance, certes, y prendre plaisir est autre chose! Si on devine au fur et à mesure le rôle qu'il a joué dans le scandale qui a mené des milliers de personnes vers les camps d'internement ou la mort, son besoin de vengeance apparaît davantage comme l'assouvissement de bouffées perverses intrinsèques que l'orchestration d'une réaction aux ordres de la hiérarchie ayant mené ce projet d'eugénisme abject. Un véritable psychopathe qui se joue de la vie d'autrui qui risque toutefois de se heurter à l'intelligence de Paik Dong-Soo, l'enquêteur.

Loin de se focaliser sur les ténèbres de la Corée du Nord, l'auteur nous offre également une belle critique cynique de l'Occident visible dans la consumériste Corée du Sud et par les manipulations de la hiérarchie de Seth qui n'hésite pas à sacrifier un être humain pour davantage de gros titres et d'une progression non négligeable des tirages de presse. C'est une vision multiple de la propagande, arme suprême utilisée tout aussi bien par un régime politique totalitaire pour étouffer toute velléité de révolte que par une presse avide de profit. Une manière subtile de dénoncer tout autant les travers sournois occidentaux que ceux, plus officiels, d'un pays totalitaire qui centralise les condamnations unanimes à travers le Monde.

En ce qui concerne le titre du roman, je me questionne encore… L'Évangile me semble concerner la bonne parole des dirigeants coréens embarquant tout un peuple vers la misère et un total dénuement face à l'opulence de son leader alors que le Chasseur ne prêche que pour sa propre paroisse. Mais je ne suis pas certaine de mon interprétation!

Jean-Luc Bizien a su m'entraîner dans un thriller dépaysant et captivant, à l'atmosphère grise, lourde, cruelle et froide. Je suis curieuse de découvrir la suite de l'aventure… mais du fond de mon fauteuil car, d'ores et déjà, je suis certaine de ne jamais mettre les pieds en Corée… l'auteur n'est pas un bon agent de voyages sur ce coup!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Michaël Wong, jeune reporter américain d'origine coréenne est piégé en Corée du Nord.
Face à l'inertie de sa hiérarchie, Seth Ballahan, rédacteur en chef, décide de le secourir en allant sur place, avec l'aide de Suzan, correspondante d'une ONG, sans savoir qu'un monstre laisse des cadavres mutilés dans son sillage....
Malgré tous les commentaires élogieux, j'étais plus que sceptique en le commençant, moi qui ne suis pas friande des histoires se déroulant en Orient.
Eh bien, je ne suis plus une imbécile car j'ai changé d'avis et ai adoré.
Pour le dépaysement, c'est réussi! Même gratuitement, j'éviterai cette destination.On ne peut pas dire que les Coréens respirent la joie de vivre, entre la dictature aberrante du Cher Leader (au passage, je ne remercie pas l'auteur grâce à qui j'ai eu la chanson "Cheerleader" en tête), la pauvreté, la parano etc....
Le moins que l'on puisse dire c'est que Jean-Luc Bizien a écrit un thriller original, haletant grâce aux chapitres courts, avec une ambiance sombre et lourde et une tension au maximum.
Si j'ai un bémol à formuler, ça serait le titre qui, à mon avis, ne correspond pas au contenu, mais c'est une broutille.
Je lirai les deux tomes suivants avec grand plaisir.
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Je ne connaissais pas du tout cet auteur et c'est un peu la curiosité qui m'a poussée à lire ce livre. J'ai trouvé l'histoire très bien mais j'avoue que ce qui m'a beaucoup intéressé est la description de la vie en Corée de Nord. Être plongée dans cet univers m'a plus perturbée que l'enquête en elle-même, même si cette dernière était très bien menée. Bref j'ai vraiment aimé ce roman.
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Un thriller qui sort un peu de l'ordinaire, à savoir que l'auteur nous entraîne dans un pays qui n'est pas souvent traité dans les livres en général, la Corée du Nord avec son cortège de follie. Evidemment en face nous avons les Etats-Unis avec son personnage imbus de sa personne qui croit tout savoir, qu'il en est même agaçant.
L'intrigue en elle même est bien menée. On part de deux histoires qui n'ont pas grand à voir entre elles, puis petit à petit elles se télescopent. Et au milieu, il y a l'impensable et le vrai cinglé... C'est là où l'auteur est bon.
Du coup, je file tout droit vers le deuxième tome de cette trilogie.
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Ce roman m'a emporté très loin et ce n'est que le premier tome que j'ai trouvé vraiment génial donc j'ai trop hâte de lire la suite.
Violence, exécutions, meurtres sanglants, âmes sensibles s'abstenir, L'évangile des ténèbres porte vraiment bien son nom, sombre et glaçant ce thriller est impitoyable.
Suite à la disparition d'un jeune journaliste Michaël qui est d'origine Coréenne, Seth Ballahan va devoir affronter le pire en milieu hostile, la Corée du Nord est un pays où le danger est partout et des oreilles traînent partout.
Heureusement grâce à Suzan, ils arriveront a effectuer leur mission très périlleuse malgré tous les dangers.
Le lieutenant Paik Dong-Soo va travailler sur une enquête très difficile, car des personnes hauts placées sont victimes où complices d'un vaste complot.
Pour réussir à arrêter ce meurtrier sans pitié, il devra y laisser des plumes et même plus.
Pour les amateurs de passages saignants, il y a ce qu'il faut dans cette histoire et même pire.
J'ai adoré ce premier opus qui m'a fait partir très loin et c'est vraiment rare que des thrillers se passent dans ce pays coupé du monde où il se passe des tragédies monstrueuses dont on entend jamais rien, ce qui est bien triste au 21 ème siècle.
Je vous conseille vivement de lire cette trilogie de Jean Luc Bizien qui est passionnante et frissonnante, une belle découverte pour moi.

Lien : https://sabineremy.blogspot...
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