Les veilleurs, tome 1

Paris est terrassé par un virus apocalyptique qui transforme la majorité de sa population en monstres légendaires. L'armée confine les rares survivants parmi ces horreurs ivres de chaire et de sang, au coeur d'une ville, ceinte de murs infranchissables,devenue ghetto.Elle y envoie périodiquement ses espions, les veilleurs, pour analyser les conjonctures et les comportements de ce microcosme hétéroclite. le récit est construit de court chapitres qui s'articule autour des différents protagonistes où chacun y relate sa vision et son sentiment. On aborde de ce fait les différents contextes et enjeux de manière élémentaire et organisée. Trop de simplicité et de concision en fait pour que l'on entre totalement dans l'histoire. C'est bien écrit, le sujet est original et inédit c'est loin d'être inintéressant mais ça ne fonctionne pas. Les personnages sont flous, sonnent creux et ne suscitent guère de sympathie malgré les longues introspections auxquelles ils se livrent au fil des pages. Les interrogations sont trop nombreuses et les réponses pratiquement absentes.De plus, contre toute attente,l'auteur ne fait pour l'essentiel aucun cas des veilleurs dans ce volume.
Metaphore sur la perte de l'innocence, parabole sur le devenir de l'humanité, ce roman a tout pour séduire sans y parvenir sans qu'on en cerne le pourquoi. Certes ce n'est que l'introduction d'une saga à venir mais, il manque l'étincelle qui captive et suscite l'engouement. Jean-Luc Bizien nous a proposés au fil du temps, entre autres, de très bons thrillers à ne rater d'ailleurs sous aucun prétexte mais là, les Veilleurs laisse une impression mitigée et un sentiment d'inaccompli.