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Critique de moravia


Le Portail : celui de l'enfer ou du paradis, celui de la vie ou de la mort suivant que vous parviendrez à le franchir avec un simple passeport. (on n'accorde jamais assez d'importance à de simples objets). C'est le portail de l'ambassade de France à Phnom Penh qui s'ouvre pour vous et vous êtes sauf. Mais c'est aussi le portail qui reste clos (malgré vos supplications) et vous rejoignez la longue colonne de gens que les Khmers rouges ont jetée sur les routes pour une destination inconnue (10 à 20.000 morts lors de l'évacuation de toute la population de la capitale).
Inconnue pour eux, mais aussi pour le lecteur (s'il arrive de Mars) tant François Bizot colle à l'instant présent du récit sans jamais faire référence à ce que l'on a découvert par la suite (1,7 million de morts, soit 21 % de la population cambodgienne de l'époque).
Même lacune du livre (cependant il serait absurde de faire le reproche à l'auteur de n'avoir raconté que ce qu'il a vu) lors de l'épisode précédent quand François Bizot est prisonnier des Khmers rouges et plus particulièrement de Douch (qui sera le tristement célèbre responsable de la prison S-21).
Le syndrome de Stockholm semble l'avoir parfois atteint.
De nombreux non-dits risquent d'égarer le lecteur qui n'a pas pris la précaution de se documenter avant d'entreprendre cette lecture.
Livre que l'on doit saluer pour son témoignage même si aujourd'hui des ouvrages plus précis (mais plus durs à lire) donnent une vision globale de cette tragédie.
Quant à "l'écriture éblouissante" que souligne une critique sur Babelio, je la cherche encore.
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