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Critique de florencem


J'ai connu Holly Black à travers Les chroniques de Spiderwick coécrites avec Tony Diterlizzi. J'avais bien accroché aux différents ouvrages de la saga, et lorsque j'ai vu que Holly Black écrivait aussi de la littérature young adult, j'ai voulu en savoir plus. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a un faussé énorme entre les deux oeuvres dans le sens où Les Faucheurs est une oeuvre vraiment sombre, voire glauque à certains moments, et qu'on entre totalement dans un autre univers. Je sais que je ne devais pas m'attendre à retrouver la même ambiance que dans les Chroniques, mais ce côté très sombre m'a un peu surprise. Un bon point pour l'auteur en tout cas.

Comme je le disais donc, nous entrons dans un nouveau monde où les Faucheurs, une caste de magiciens en marge de la société, vivent avec les "humains". La suspicion et l'exclusion sont de mises, les Faucheurs faisant entièrement partie de la société, mais sont aussi craint, la plupart travaillant pour le crime organisé. C'est donc un monde plutôt sombre où deux sociétés essayent tant bien que mal de coexister. L'auteur ne se penche cependant pas vraiment sur ce côté, même si cela reste un trame de fond. le plus important dans ce tome est la découverte de Cassel Sharpe et de sa famille. Car au final, tout est une histoire de famille.

Cassel, notre jeune héros, fait partie d'une famille de Faucheurs mais n'en est pourtant pas un. Il essaye de vivre une vie plus ou moins normal, même si un accident s'étant produit dans sa jeunesse le hante. C'est un personnage très ambigu dès le départ mais on s'attache à lui rapidement. Il cache qui il est vraiment au monde extérieur pour pouvoir s'intégrer mais il ne se voile pas la face pour autant. Il est cynique, un brin insolent, drôle, plein de ressources, et complètement perdu. Mais pas d'apitoiement. Une sorte d'anti-héros qui essaye de garder la tête hors de l'eau, et sans aucune doute le personnage le plus intéressant de ce premier tome. J'avoue sans mal que si Cassel n'avait pas été ce héros là, j'aurais abandonné ma lecture.

Car oui, je n'ai pas forcément trop accroché à l'histoire. D'une part à cause de la famille Sharpe. Trop dysfonctionnelle à mon goût, et le mot est faible. Et plus on avance dans l'histoire plus cela me pesait. J'aime quand les fratries sont soudées, je sais que ce n'est pas toujours le cas dans la vraie vie, mais j'ai du mal à accrocher à autant de drames et de violence. Et plus Cassel cherche des réponses, plus l'histoire devient glauque à souhait. le seul membre de la famille Sharpe (mis à part Cassel) qui a pu sauver l'honneur pour moi, est Desi, le grand-père de Cassel. Pour le reste... Je vous laisse seul juge...

Du coup, même si l'histoire reste intéressante, notamment avec les recherches de Cassel pour découvrir ce que sa famille trame, j'ai eu un peu de mal. L'arrivée d'un autre personnage au milieu du tome n'a fait qu'empirer les choses. Ce personnage est assez antipathique. Je peux comprendre son comportement, certes, mais je n'ai pas du tout accroché, mais alors pas du tout. Et c'est bien dommage car à mon avis, nous allons le retrouver dans les tomes suivant.

Je poursuivrais la trilogie, ne serait-ce que pour suivre l'évolution de Cassel, mais je ne m'attends pas à des merveilles. J'aime pourtant toujours autant le style d'Holly Black cynique et incisif, et je pense que si je tombe sur un autre de ses romans, je n'hésiterais pas à le lire.
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