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Julius Van Daal (Traducteur)
EAN : 9782844050007
61 pages
L'Esprit Frappeur (15/12/1997)
3.54/5   28 notes
Résumé :
Le maître se délecte de voir l'esclave travailler comme un chien : le temps ainsi approprié non seulement se traduit en profits Mais assure son pouvoir. Temps vendu sous le sceau de la résignation, à jamais perdu pour le plaisir et la connaissance, livré au flicage, à la Monotonie et aux calculs mesquins. C'est cet esclavage, cette barbarie à visage de robot, sans exemple dans le long cheminement de l'humanité, que dénonce Bob Black dans cette diatribe, déjà traduit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Constatant que « le travail est source de toute misère, ou presque, dans ce monde », Bob Black propose de créer un « nouveau mode de vie fondé sur le jeu », qu'il nomme « révolution ludique ».
(...)
Joviale et ardente attaque qui s'inscrit dans la continuité de la critique du travail: « Prolétaires du monde entier, reposez-vous ! »

Compte rendu de lecture sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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J'étais pourtant bien disposé en parcourant les premières pages de ce livre car j'aime bien les pensées provocatrices quand elles nous font entrevoir que le monde pourrait marcher d'une autre façon qu'il ne marche aujourd'hui. D'autres que Bob Black comme Paul Lafargue (Droit à la paresse), Bertrand Russell (Eloge de l'Oisiveté) ou Robert Louis Stevenson (Une apologie des oisifs) - curieusement je n'ai vu citer aucun de ces 3 là, pourtant très célèbres, dans le livre - se sont lancés avant lui dans la défense du non-travail avec plus d'humour et de talent. Ici la démonstration est poussive, et pour tout dire Bob Black se prend trop au sérieux pour qu'on puisse y croire plus qu'une seconde. Oscillant entre un part-pris révolutionnaire absolu (allant jusqu'à approuver les solutions d'un dictateur sanguinaire comme Pol-Pot) et un souci de réalisme (en proposant de transformer le travail en jeu, ce qui est bel et bien le programme des capitalistes dans les sociétés Hi-Tech des pays "avancés" !), il manque totalement de crédibilité à mes yeux. Dommage, la cause était belle !
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Ce court pamphlet se lit d'une traite, il est bien sûr très excessif et radical mais donne l'occasion de réfléchir au travail. L'idée de le transformer en jeu est une idée géniale. Je pense que c'est ce qui va se passer. Mais contrairement à la vision naïve de Bob Black, le jeu n'est pas que pure création enfantine denuée d'intérêt. le jeu peut être sérieux (serious game) et peut même pousser à être productif (gamification). Sinon on pense aux machines qui pourront faire le boulot à notre place mais Mr Black n'en veux pas trop car il préfère la (ré)création. Dans les solutions proposées, l'auteur (un anarchiste) n'est donc pas vraiment au point. Par contre sa critique du travail - mais aussi des loisirs et de tout un mode de vie hyperactif - vaut vraiment le détour.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les employés, enrégimentés toute leur vie, happés par le travail au sortir de l’école et mis entre parenthèses par leur famille à l’âge préscolaire puis à celui de l’hospice, sont accoutumés à la hiérarchie et psychologiquement réduits en esclavage. Leur aptitude à l’autonomie est si atrophiée que leur peur de la liberté est la moins irrationnelle de leurs nombreuses phobies. L’art de l’obéissance, qu’ils pratiquent avec tant de zèle au travail, ils le transmettent dans les familles qu’ils fondent, reproduisant ainsi le système en toutes façons et propagent sous toutes ses formes le conformisme culturel, politique et moral. Dès lors qu’on a vidé, par le travail, les êtres humains de toute vitalité, ils se soumettent volontiers et en tout à la hiérarchie et aux décisions des experts. Ils ont pris le pli.
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  Un travailleur est un esclave à temps partiel. C’est le patron qui décide de l’heure à laquelle il vous faut arriver au travail et celle de la sortie – et de ce que vous allez y faire entre-temps. Il vous dit quelle quantité de labeur il faut effectuer, et à quel rythme. Il a le droit d’exercer son pouvoir jusqu’aux plus humiliantes extrémités. Si tel est son bon plaisir, il peut tout réglementer : la fréquence de vos pauses-pipi, la manière de vous vêtir, etc.
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Selon le discours officiel, nous autres Occidentaux vivons dans des démocraties et jouissons de droits fondamentaux, alors que d'autres sont plus infortunés : privés de liberté, ils doivent subir le joug d'États policiers. Ces victimes obéissent, sous peine du pire, aux ordres, quel qu'en soit l'arbitraire. Les autorités les maintiennent sous une surveillance permanente. Les bureaucrates à la solde de l'État contrôlent jusqu'aux moindres détails de la vie quotidienne. Les dirigeants qui les harcèlent n'ont à répondre qu'à leurs propres supérieurs, dans le secteur public comme dans le privé. Dans les deux cas, la dissidence et la désobéissance sont punies. Des délateurs informent régulièrement les autorités. On nous présente tout cela comme étant le Mal.

Et en effet cette vision est effroyable, même si ce n'est rien d'autre qu'une description universelle de l'entreprise moderne.
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Les syndicats et les managers sont d'accord pour dire que nous devrions vendre votre temps, nos vies en échange la survie, même s’ils en marchandent le prix.
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Quarante pour cent de la main-d'oeuvre est constituée de cols blancs, dont la plupart exercent quelques-uns des métiers les plus ennuyeux et les plus débiles jamais inventés. Des secteurs entiers de l'économie, l'assurance, la banque ou l'immobilier exemple, ne consistent en rien d'autre qu'en un brassage de paperasse dénué de toute utilité réelle.
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