Je ne possède plus ce recueil qu'un cambrioleur surement amateur de poésie a emporté , voici donc un texte d'un autre recueil :
VERDICT
Tu es condamné
à toujours débuter
jusqu'à ta fin .
Pour toi l'amour
est la soudaine découverte
d'une autre vie .
Et chaque nouveau printemps
est pour toi création d'un monde
sans précédent .
Et la route est dès lors
départ hardi sans expérience
et sans bagage .
Et chaque feuille blanche
est écriture douloureuse
de ton premier vers.
Pour toi la mort aussi
sera un commencement .
Mais de quoi ?
Je ne crains pas qu'on me piétine , une fois piétinée l'herbe devient sentier .
Le bloc-notes sous l’oreiller
Je le retire à l’aube
du profond de mes songes.
Ma main a gribouillé,
en toute liberté, dans le noir.
J’en décrypte à peine les signes,
on dirait des inscriptions rupestres.
Je me suis adressée à moi-même
des messages d’ailleurs.
Et l’aube se précise
grâce à leur imprécision.