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EAN : 9782203122222
350 pages
Casterman (13/09/2017)
2.91/5   62 notes
Résumé :
Ils se servent de nous. Parfois pour combler une lacune, parfois pour tester un nouveau profil. Ils se servent de nous pour les réglages, pour affiner un modèle. Nous ne sommes que des prototypes de travail. Ils encouragent nos parents, ou les soudoient. Le miens se sont entendus dire que je serais belle s’ils choisissaient l’option préconisée par BioPerfect.
Je l’ai dévisagée. Je n’avais jamais pensé qu’on puisse être autre chose qu’une Lotto girl. C’est-à-d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
2,91

sur 62 notes
Lorsque j'ai vu que Babelio me proposait la lecture de « Lotto Girl » en l'échange d'une critique, j'ai sauté de joie, car cet ouvrage était dans la liste de mes envies à la rentrée littéraire ! Il m'est parvenu avec un très joli marque-page ainsi qu'un petit mot des éditions Casterman, ce que j'ai trouvé vraiment agréable. Merci pour cette attention ! L'univers me tentait tellement que j'ai mis de côté mon livre en cours pour me jeter sur lui… Je l'ai terminé le lendemain, car j'avais très envie de savoir comment tout cela allait se terminer. J'ai plutôt apprécié ce récit, puisque je l'ai lu rapidement. Toutefois, j'ai également noté des défauts… En fait, je ressors surtout avec l'envie d'une suite pour prolonger cette épopée… Malheureusement, j'ai lu que Georgia Blain était décédée l'année dernière et rien n'indique qu'il s'agit d'une série… C'est dommage, car ce one-shot avait du potentiel pour au moins faire une duologie ! Il faut dire que son univers est riche : on est sur un monde post-apocalytique où la plupart des hommes vivent dans des camps. Il n'y a pas beaucoup de travail et seuls les plus méritants pourront prétendre à avoir des crédits pour se nourrir. Or, si on n'est pas en bonne santé et que l'on est sous-alimenté, on ne peut pas travailler. On est dans un cercle vicieux. Ajoutons à cela que cette fameuse nourriture est génétiquement modifiée : rare est le miel, les oeufs, les plantes ou les aliments frais. Il est d'ailleurs très mal vu voire interdit de posséder des végétaux ou sa propre culture… Cela concerne surtout le bas peuple, car les riches ont l'avantage de ne manquer de rien, d'avoir accès à la meilleure éducation, à une chambre luxueuse et à divers atouts non-négligeables. On a donc un énorme écart économique et social volontaire, ce qui est la base de toute dystopie. Personnellement, j'adore ce genre d'ambiance, en particulier lorsque l'on sent la révolte qui gronde… Hélas, c'est là où vient l'un de mes premiers regrets : les rebelles vont tenter d'agir, mais c'est très peu mis en avant… de son côté, l'héroïne a été tenue éloignée de la vérité et a vécu dans des endroits isolés. Qu'elle le souhaite ou non, elle n'a pas pu s'investir au non de la cause dont elle ne sait finalement rien… On a donc un monde vaste, mais pas assez développé. Il faudrait vraiment une suite pour savoir ce qu'il va advenir de cette guerre en devenir…

À ce monde divisé s'ajoutent des privilégiés chanceux : les Lotto Girls et les Lotto Boys. Un tirage au sort ayant lieu tous les sept ans permet à certaines familles défavorisées d'avoir un enfant doué génétiquement, ce qui permettra à l'enfant d'avoir un bon travail et d'aider financièrement ses proches. Une idée originale qui a su me conquérir… La petite Fern va être l'une des sélectionnées et va se rendre à Halston, un lieu où elle va être formée aux côtés d'autres demoiselles. Cette éducation élitiste m'a rappelé « Alienor » d'Aurélien Grall, un ouvrage auto-édité où l'on retrouve l'idée de jeunes filles formées pour être les plus brillantes. Elles baignent dans l'illusion, persuadées d'être chez elles alors qu'elles ne peuvent pas sortir, qu'elles appartiennent plus ou moins au gouvernement et qu'elles sont surveillées par leur gouvernante. Même si la comparaison de ces deux oeuvres s'est imposée d'elle-même, j'ai adoré cette ambiance ! On découvre progressivement la manipulation des adultes sur ces pauvres adolescentes qui, malgré leurs talents différents, vont vivre dans la compétition et dans l'idée de toujours se surpasser. Il y a un véritable assouvissement de la part des adultes. Étant donné que Fern se fait plusieurs amies comme Lark, Wren et Ivy, on peut voir comment chaque individu va réagir à l'éducation, à la pression et à cet univers où la maladie semble assez présente… À plusieurs reprises, l'auteure va aborder la thématique de la nature, de l'écologie, de l'éducation, de la manipulation génétique et de la perfection par l'intermédiaire des fillettes… L'ambiance est aussi intéressant qu'étrange. Pour les jeunes filles, tout semble si trouble. Comme elles, on se pose des questions concernant certains personnages comme Marcus, le jardinier, ou encore Miss Margaret, la gouvernante. Sont-ils aussi attentionnés et protecteurs qu'ils ne le laissent croire ? Ces deux protagonistes ont suscité mon intérêt.

La narration est un peu spéciale, puisque Georgia Blain a opté pour une double narration à la première personne avec deux époques différentes. D'un chapitre à un autre, on va suivre Fern : on découvre son passé et son éducation à Halson ainsi que son futur, dans un camp où la pauvreté est omniprésente. Là, elle se fait appeler Delia, cache son identité et n'a plus ses camarades. Pour survivre, elle doit se démener pour travailler et passer inaperçue tout en créant des liens. Elle m'est apparue comme plus attentionnée, ouverte et attachante dans le « présent » que dans le « passé »… Elle passe beaucoup de temps avec d'autres jeunes de son âge, comme Sala ou encore le beau Chimo qui n'hésite pas à lui faire des avances. J'avais peur que la romance prenne trop de place, cependant ce ne fut pas le cas. Au contraire, je trouve cette relation très intéressante… Cette différence temporelle fait que l'on essaye de comprendre et d'analyser ce qu'il s'est passé pour que l'héroïne atterrisse ici… le problème, c'est que, quelle que soit la période, le rythme est très lent ! Il ne se passe pas grand chose et on ne note que deux ou trois rebondissements majeurs. Malheureusement, l'absence d'action a fortement joué sur mon ressenti général… En lisant le résumé, je m'attendais à avoir une révolte montant en puissance, à des remises en question du système et à un final explosif ! Hélas, mes attentes n'ont pas été comblées… C'est dommage, car la tension est bonne, certaines révélations ont réussi à me surprendre, mais ce n'est pas assez dynamique ! En effet, l'idée de manipulation, de désillusion et de mensonge omniprésents apporte une certaine tension (j'en devenais paranoïaque, si bien que je ne croyais plus aucun personnage) néanmoins, il me manque de l'action pour trouver l'intrigue haletante.

« Lotto Girl » est donc une dystopie avec un fort potentiel et qui fait réfléchir ! Cependant, elle souffre de quelques défauts comme les longueurs, un rythme assez lent ou encore l’univers aussi riche qu'intéressant qui aurait pu être creusé davantage... Je referme donc ce roman avec un sentiment mitigé. Je remercie de nouveau Babelio et les éditions Casterman pour l'envoi de cet ouvrage.
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Dans un monde où les mutations génétiques sont monnaies courantes pour les plus hautes classes, le roman de Georgia Blain nous amène dans une sphère où seule la perfection est tolérée. Plutôt issues de famille très aisées, les enfants parfaits sont éduqués dans un prestigieux pensionnat, Halston. Bien malgré eux, ils devront cependant composer avec les fameux Lotto Girls et Lotto Boys.

Dans ce roman, on suit Fern, une jeune Lotto Girl. Souvent issues de milieux très modestes, Les Lotto Girl et les Lotto Boys sont également génétiquement modifiés. Ses parents ont eu l'honneur de gagner ce privilège dans une grande loterie, d'où leur nom.

Ayant pas mal dévoré de dystopie sur une courte période, j'avoue avoir été pas mal lassé. Cependant, Lotto Girl, édité chez Castelmore (une maison d'édition que j'apprécie beaucoup) m'a pas mal intrigué. Lotto Girl est un roman qui se lit très bien. On est très rapidement pris dans l'intrigue et on tourne les pages sans forcément s'en rendre compte. Georgia Blain nous propose un roman plein d'action et de mystère. le roman étant un one-shot (je ne sais pas si c'était prévu comme cela à la base ou si le décès de l'auteur a couper court à une possible trilogie), Georgina Blain nous propose un roman qui a un début et une fin et ça, à l'ère des trilogies, cela fait du bien.

J'avoue cependant regretter le manque de profondeur, que ce soit au niveau de l'intrigue ou des personnages. On se rend très rapidement compte que tout est survolé, on rentre très peu dans les détails et c'est bien dommage. L'univers créé par l'auteure est très intéressant et j'aurais voulu en découvrir plus. Ma plus grande déception reste quand même les personnages, que ce soit une Fern, une Tris (Divergente), une June (Legend) ou encore une Cassia (Promise), j'avoue ne plus du tout voir la différence. Aujourd'hui, toutes les héroïnes de dystopie jeunesse se ressemblent et suivent le même schéma. En restant dans les personnages, on déplore également le manque de développement des personnages secondaires pourtant plein de promesses.

Malgré ce manque de profondeur évident, Lotto Girl n'en reste pas moins un roman très sympathique et divertissant à lire. On passe un bon moment, on est complètement pris dans l'intrigue et on cherche à comprendre l'univers des Lotto Girls en même temps que l'héroïne. Je remercie donc chaleureusement Babelio et les éditions Casterman pour ce bon moment de lecture !
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Avant toute chose, je remercie les éditions Casterman et Babelio de m'avoir permis de participer à cette Masse Critique privilégiée pour recevoir ce bel ouvrage, à la couverture pleine de mystère.

Il m'est difficile de résumer l'histoire car certaines parties restent confuses. L'univers créé par Georgia Blain n'est pas suffisamment décrit ou délimité et j'ai eu un peu de mal à imaginer les lieux dans lesquels évolue le personnage principal.

Nous sommes à une époque non-définie, dans un monde divisé : d'un côté le monde des riches où l'air est respirable, où il ne manque pas d'eau, où les enfants accèdent à une éducation poussée, ect… D'un autre côté différents camps de travail où les pauvres sont exploités et survivent dans une atmosphère grise, sale, polluée. Des images sont constamment diffusées dans leur ciel pour les occuper et sans doute leur éviter de trop penser par eux-mêmes.
Tous ces habitants, riches ou pauvres, possèdent un portable renfermant toutes les données les concernant, jusqu'à la ration alimentaire à laquelle ils ont droit. La pire des sanctions est alors d'être « effacé » c'est-à-dire sans aucune donnée donc aucune subsistance ni chance de survie.
De son portable on peut alors accéder aux souterrains, ces canaux illégaux où communiquent en se camouflant les opposants au régime. Mais il est bien difficile de savoir si l'on a à faire à un opposant ou à un traitre prêt à nous « vendre » contre des données pour survivre. Un univers où, on l'aura compris, une personne est vite isolée et ne peut compter que sur elle-même.

Et les Lotto girls dans tout ça me direz-vous ? Leurs parents ont eu la chance unique de gagner à la loterie et de pouvoir choisir le don spécifique de leur futur enfant. Ce sont donc des enfants génétiquement modifiés, soumis à des tests, des contrôles, des analyses tout au long de leur vie.
Fern est une Lotto girl, du moins elle le croyait. Puis elle se retrouve dans un camp sordide à essayer de survivre sans pouvoir faire confiance à personne. On suit son récit fait de moments présents et de flash-back dans le passé pour tenter de reconstituer le puzzle. Qui est-elle vraiment ? A-t-elle été effacée ? ne peut-elle vraiment faire confiance à personne ?

Je dois avouer que ce n'est que dans les cent dernières pages que mon attention était réellement sollicitée pour en savoir plus, après la révélation d'un élément important. Auparavant j'ai connu de l'essoufflement dans ma lecture, lassée parfois de ne pas avoir suffisamment d'indice, déçue de ne pas parvenir à imaginer correctement ce monde singulier. L'idée de cet univers est intéressante mais pas assez travaillée, approfondie, à mon goût. De plus j'ai eu du mal à me sentir proche de Fern car au final je ne sais pas ce qu'elle ressent, ce qu'elle pense vraiment. Elle reste tout du long énigmatique et je n'ai donc pas ressenti de sympathie véritable pour elle.

Ce roman reste une dystopie équivoque et quelque peu hermétique à mon sens.
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Lotto Girl m'a été envoyée par Babelio et les éditions Casterman, que je remercie beaucoup. Ce fut, dans l'ensemble, une bonne découverte.

Dans ce roman dystopique, il est surtout question de génétique. Fren est une Lotto Girl. Autrement dit, ses parents ont gagné à la loterie le droit de choisir le meilleur patrimoine génétique possible pour leur fille, ainsi qu'une éducation privilégiée au sein du pensionnat Halston. Fren a toujours vécu avec le sentiment d'être unique (grâce aux dons que ses parents ont sélectionné pour elle) et chanceuse. Mais si ce n'était pas le cas ? Si tout ceci n'était qu'une mise en scène imaginée par BioPerfect ?

Si j'ai apprécié ce roman dans son ensemble, plusieurs points m'ont toutefois gênée.
D'abord, je suis intimement persuadée, même si cela n'est avancé nulle part, que ce roman était le 1er tome d'une série. L'auteur australienne est décédée en décembre 2016 alors bien entendu, il ne faut pas s'attendre à une suite. Et pourtant... On sent bien que le récit est centré sur la rencontre avec un nouvel univers. L'auteur pose des bases, laisse des pistes et termine ce tome de façon si abrupte qu'il ne peut en être autrement. Grosse déception donc de ce point de vue là car le lecteur a le sentiment d'un roman qui ne dit pas tout, d'un auteur qui ne développe pas suffisamment, ni son propos, ni son univers, ni ses personnages...

Ensuite, j'ai relevé quelques invraisemblances qui, sans aller jusqu'à gâcher ma lecture, m'ont parfois fait sursauter : les Opposants arrivent à se procurer de manière illégale eau, nourriture, médicaments (les meilleurs qui soient) sans être inquiétés le moins du monde...
Lewis, le frère de Fren, prend des risques pour lui venir en aide alors même qu'il ne la connaît pas (puisqu'elle a été élevée ailleurs) et que celle-ci a été plus que hautaine lors de leur unique rencontre dix ans en arrière...
Enfin, les Opposants ne s'opposent pas vraiment. Ils se contentent de tenter de survivre de manière autonome et naturelle (en entretenant leur propre potager par exemple, au lieu de manger des aliments de synthèse).

Pour finir, la narration est plutôt plate et factuelle. J'ai ressenti peu d'émotions et presque aucune empathie pour l'héroïne et ses comparses. Certains personnages secondaires, comme Chimo ou les Lotto Girls, ressemblent à des coquilles vides.

Mais j'ai la conviction que tous ces défauts auraient pu (du) être annihilés à l'écriture d'un second tome dans lequel tous ces éléments et personnages se seraient précisés. le thème était plutôt intéressant (la société de consommation arrivée à son paroxysme, les parents choisissant le patrimoine génétique de leurs enfants comme n'importe quel autre produit du quotidien) et la lecture facile.

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« Lotto Girl » est une dystopie sur la manipulation génétique à destination des adolescents écrit par Georgia Blain , un auteur malheureusement disparue depuis. Cela restera donc un one-shot et c'est bien dommage ! Car à la fin de la lecture, on se pose beaucoup de questions qui resteront sans réponses.
Des jeunes gens sont génétiquement conçus par BioPerfect, une société biologiste surpuissante grâce à la fortune de leurs parents qui peuvent choisir certaines aptitudes et caractéristiques physiques. Quelques autres, aux parents moins fortunés, peuvent bénéficier de ces avantages grâce à une loterie tous les 7 ans. Quatres filles sont tirées au sort, ce sont les lotto girls. Les Corporations contrôlent tout, leur A.D.N., leur scolarité, leur future carrière. Ils décident dans quel domaine elles excelleront et quel métier elles exerceront.
les « Lotto Girl » doivent quitter, à l'âge de 9 ans, leurs parents et vivre ensemble dans une école nommée Halston où elles bénéficient d'une nourrice, seule personne attachante de leur nouvel univers, d'un environnement luxueux, de nourriture, d'éducation et de distractions loin de la pollution et de la pénurie de travail. Elles s'attachent les unes aux autres, isolées du fait de leur basse extraction.
Fern a grandi à Halston avec trois autres lotto girls : Wren, Ivy et Lark. Naîve et timorée, Fern est ambitieuse et satisfaite de son statut. Mais deux lotto girls obtiennent de mauvais résultats ce qui assombrit l'ambiance. Car les lotto girls n'ont pas droit à l'erreur sous peine d'être considérées comme des échecs.
On retrouve aussi Fern âgée de dix-sept ans, qui survit dans un univers très hostile, le camp ReCorp où elle se cache, sous le nom de Délia. C'est une existence difficile, misérable, où il faut se battre pour travailler, pouvoir boire et manger. Elle a peur, semble perdue et la solitude lui pèse.
Le livre s'articule sur ces deux périodes de sa vie à une cadence qui tient en haleine, qui entremêle passé et présent, vie idéale et vie d'exclusion, avec un contraste saisissant.Tout au long du livre, le lecteur va tenter de comprendre ce qui s'est passé et reconstruitre les fragments de l'histoire de l'adolescente …
« Lotto Girl » aborde la question de l'eugénisme, c'est-à-dire, les recherches biologiques et génétiques et les pratiques morales et sociales dont le but est de déterminer les conditions les plus favorables à la procréation de sujets sains et, par là même, d'améliorer la race humaine.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Les parents fortunés qui paient pour concevoir un profil génétique de bout en bout peuvent prendre les options qu'ils souhaitent. Ils apprennent par coeur des catalogues qui promettent toutes sortes de merveilles, se persuadent de jouir d'une plus grande liberté. Naturellement, ils arrêtent leurs choix sur l'intelligence, la beauté et la santé, mais si leur fortune le leur permet, pourquoi ne pas s'amuser un peu au passage ? Pourquoi ne pas ajouter une option dont ils pourront se vanter auprès de leurs amis, quelque chose d'inédit et de fantasque ?
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Certaines nuits, allongée dans mon lit, je m'imagine être à ReCorp et entendre la pluie. Ou alors je me balance dans le hamac avec Chimo, sous la lourde couverture que faisait l'air nocturne, figé. Je voudrais le serrer, mais mes bras ne rencontrent que le vide, un vide qui creuse un trou dans ma poitrine. D'autres fois, je revois Halston et, dans le noir, je cherche à deviner le lit de Lark, de l'autre côté de la pièce, à l'entendre respirer discrètement, en vain. Souvent, je me lève pour descendre m'asseoir dans la cour, je contemple le ciel parfait.
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- Je suis une Lotto Girl. Ils nous utilisent. Parfois pour combler un manque dans le marché du travail, parfois pour tester un nouveau profil. Ils voudront peut-être voir ce que donnera une enseignante avec davantage d'imagination. Ils se servent de nous pour les réglages, pour affiner un modèle. Nous ne sommes que des prototypes de travail. Ils encouragent nos parents, ou les soudoient. Les miens se sont entendus dire que je serais belle s'ils choisissaient l'option préconisée par BioPerfect.
Je l'ai dévisagée. Je n'avais jamais envisagé qu'on puisse être autre chose que des chanceuses.
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J'étais si naïve, je croyais à ces films que je tournais. La beauté était réelle à mes yeux, et je l'aimais pour ce qu'elle était, ni plus, ni moins. Je ne m'interrogeais jamais sur le fait que je vendais une chose à laquelle la plupart des gens n'avaient pas droit.
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- Tu es tellement lent....
Un jour, je lui ai pris son portable et j'ai répondu aux questions à sa place, sans avoir besoin de réfléchir.
- Et ? a-t-il rétorqué en me considérant avec mépris.
Je l'ai foudroyé du regard, les bras croisés.
- Comment ça, et ?
- Tu es unique, et alors ? Ce n'est pas comme si tu avais fait quoi que ce soit pour le mériter. C'était un tirage au sort. Un pur hasard. Ça ne te rend pas meilleure que moi.
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