C'est l'histoire d'une poule qui possédait un bol à punch et des jeux de pneu d'hiver (entre autres choses).
Pourquoi?
Et bien, je ne sais pas, peut-être qu'un compulsif des prix cassés et imbattables ou un bon prévoyant des mauvais jours, pourraient répondre à cette question.
Pour sa décharge, ne nous sommes nous-mêmes pas dit un jour: "C'est pas cher et un jour, qui peut savoir si l'on en aura pas besoin le moment où la bise sera venue, qu'il y aura moins de moyens dans les bourses?"
La poule de cette histoire redoute t-elle la bise à venir?
En tout cas, elle profite amplement du moment présent en virées taxi, les fenêtres ouvertes et les plumes au vent.
Mais la poule a t-elle touché un héritage d'une vieille poule finit au four?
Nous rions, nous lecteurs, de l'insouciance et de l'insolence de la poule Catherine (elle s'est baptisée toute seule).
Tandis que le coq Jean-Claude (il s'appelle Jean-Claude) claironne de bon matin sa leçon sur l'argent qu'on a et qu'on a pas, la poule agite frivolement ses plumes et ne semble pas avoir envie de songer à toutes ses tristes réalités, le crédit c'est la vie et dieu seul sait si l'on pourra rembourser.
Quant à l'honneur, "Je m'assois dessus, Jean-Claude, je m'assois dessus.", déclare t-elle.
L'histoire est décalée et délicieuse d'humour.
La poule, jusqu'à son lit de cuisson, niera son pêché, à faire rougir son confesseur.
La chute irrévérencieuse de l'histoire est surprenante, faisant ressembler l'histoire à une bonne blague racontée entre amis, peut-être est-cela en définitive, remise au goût du jour pour jeunes lecteurs.
En tout cas, nous n'aurons pas bouder notre plaisir et gage que le jeune lectorat s'en amusera tout autant.
Nous saluerons l'humour canadien.
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Une poule acheteuse compulsive qui paie ses achats avec une carte de crédit vide, ça n'est pas courant ! L'histoire est très originale et la fin est surprenante ! Mais, petit bémol : que vient faire ce curé dans cette histoire de poules ? Illustrations intéressantes ! G
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Le livre où la poule meurt à la fin est totalement immoral, amoral, mais surtout, déstabilisant : parce qu’il contrevient à tout ce que l’on attendrait d’un conte pour enfants — ah, la liberté québécoise ; oui, l’éditeur est québécois… — il en devient à proprement parler hilarant.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Drôle et cruelle, la réflexion aborde des thèmes rares dans la littérature jeunesse : la surconsommation et ses enjeux de dépendance financière, le carcan moral qui enserre l’individu, poussé d’un côté à la consommation et contraint de l’autre au remboursement.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Dans un monde d’apparences et de clinquant où, en réalité, tout va de travers, le duo Blais et Boivin brassent les idées reçues, s’amusent à semer la pagaille au sein de tout ce qui se tient politiquement bien droit.
Lire la critique sur le site : LeDevoir