Western érintant qu'est cette grosse épopée epique de deux frangins élevés dans la petite maison dans la prairie.
Mais pas celle que vous croyez, ici pas de gentils de sourires niais ni de bisou sur le front avant d'aller dormir.
Ici c'est plutôt rustique : Maman à la petite vertu à réussi à faire oublier temporairement sa notoriété de fille de joie qui faisait se déplacer les foules pour se caser avec un gros costaud qui ferait passer un videur de boite de nuit pour un intellectuel, et élève deux fistons qui suivent papa teubé à la trace dans toute la violence et la virilité qu'on peut attendre de jeunes types élevés par une marmule ultraviolente.
Nos deux frangins apprennent l'art de couper des arbres et de filer des taloches à outrance quand ils ne sont pas cachés dans les buissons, abrutis comme des clébards à regarder la petite soeur prendre sa douche...
Si vous y croyez il est temps de faire le signe de croix pour votre copain imaginaire, et surtout ne rangez pas pas la main dans la poche car il va pleuvoir des scènes pas très jojo dans ce roman ancré dans une Amérique pas si lointaine..
Quand papa Ours va se rendre compte que Maman n'était pas aussi fraiche et capsulée qu'il se doit, il va péter un boulon.
En selle camarade, chopez un bout de crinière tant que vous le pouvez car ça va déménager.
L'oeuvre est ample et assez dense et on va y retrouver toutes les joyeusetés de l'époque ou la faveur d'une ruelle mal éclairée peut permettre de se tirer d'un mauvais pas en sectionnant une jugulaire, et éclater une bouteille sur la caboche d'un type qui te revient pas est aussi banal que de se tirer une crotte de nez au feu rouge.
On suit deux héros, et les connaissances qui vont se faire su'l'chemin plus une palanquée de personnages historiques car Mister
James Carlos Blake aime bien romancer à partir de faits réels comme il l'a fait avec
Handsome Harry.
L'histoire est très prenante et le travail de documentation mériterait que j'baisse mon chapeau mais comme je n'en ai pas je me contenterai d'une moue approbatrice à la Barack O'bama.
Ceci dit le plaisir de lecture a été un peu entaché par des descriptions de lieux et de situations malhabiles qui m'ont parfois gêné pour me représenter les scènes. Également une légère surabondance de détails historico-politiques qui viennent alourdir inutilement le récit, oh on est venus pour LA BAGARRE nous! Si j'avais voulu m'abrutir avec des niaiseries politiques de personnages superflus j'aurais allumé BFM tv au lieu de claquer 12,5 pesetas.
J'enlève donc une demi étoile de shériff à la note initialement prévue car j'ai eu envie de balancer des insultes mexicaines plus d'une fois en lisant ces passages que je trouve dispensables et qui cassent un peu le rythme assez véner de cette oeuvre imposante, mais je me suis retenu comme je n'avais pas de sombréro...
Bon remballez vos tomahawks, je tiens à mon scalp et ne souhaite pas avoir à le céder aux aficionados du genre, on est clairement pas sur un pétard mouillé, mais juste une belle oeuvre cruelle et sanglante qui traine un peu la patte.