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EAN : 9782351782071
320 pages
Gallmeister (03/01/2019)
3.97/5   96 notes
Résumé :
Dans la bande de John Dillinger, il y a Red, Charley, Russell et moi, "Handsome Harry" Pierpont. S’il y avait eu un chef, ça aurait été moi, même John le dit. Mais John aime avoir sa photo dans les journaux et faire le malin devant les dames, alors on ne se souvient que de lui. Il est le plus cool d’entre nous, je vous le garantis, sur un boulot comme sous les balles. Nous prenons l’argent là où il se trouve : dans les banques. Sans nous vanter, en matière de casse,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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16 octobre 1934, dans les couloirs de la mort, Harry Pierpont, dit Handsome Harry, attend l'heure de son exécution. Envoyé d'urgence à l'hôpital après s'être pris 7 balles, les médecins l'ont sauvé. Parce qu'il fallait un bourreau. Ses amis, eux, ont eu plus de « chance ». Ils n'auront pas à s'asseoir sur la chaise électrique. En attendant l'heure fatidique, le jeune homme se remémore ses années passées aux côtés de John Dillinger, Red, Gros Charlie et Russel. Une bande de braqueurs de banques et de commissariat qui défrayera longtemps la chronique...

Si John Dillinger était communément reconnu comme le chef de bande, James Carlos Blake, lui, met sur le devant de la scène Harry Pierpont, sans qui, visiblement, le clan n'aurait pas été ce qu'il est. Dans le couloir de la mort, celui-ci se rappelle, non sans une certaine nostalgie, les jours anciens. de son adolescence chaotique à l'instant fatidique où tout a pris fin en passant par les différents braquages des banques, les évasions de prison, son histoire d'amour avec Mary, la belle vie qu'il vécue avec la bande ou encore les liens qu'il entretenait avec chacun d'eux. Et l'on peut dire que l'on s'attache vraiment à cette bande soudée, solidaire et empreinte d'une liberté folle. Tout comme les femmes qui l'entoure. Des femmes libres qui ont choisi ce genre de vie. Même si James Carlos Blake note dans la postface qu'il s'agit d'un roman, il souligne tout de même que les faits historiques et les personnages ont réellement existé, malgré des sources vagues. Un roman fascinant, trépidant et survolté, un rythme effréné et une écriture teintée d'humour.
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Des années de taule contre quelques mois de liberté vécus avec avidité et démesure. le bilan est pourtant sans appel pour la bande à Dillinger : aucun regret. Parce qu'on vit plus en 40 secondes de cette vie qu'en 40 ans d'une vie rangée comme le dit Charlie ou parce qu'on a finalement plus de respect de soi en étant gangster qu'en étant banquier comme le pense Harry.

Harry Pierpont, c'est le cerveau de la bande à Dillinger, John en est le visage. C'est lui qui nous raconte son histoire, sa vie et celle du gang. Charlie, Red, Russ, John, Harry, aucun d'entre eux n'a jamais voulu se la jouer James Dean : « Vivre vite, mourir jeune et faire un beau cadavre » . Non eux ils se verraient bien réchauffer leurs vieux os au soleil de Floride ou du Mexique mais la retraite quand on est gangster c'est un luxe. D'un autre côté ils n'ont pas vraiment le choix, être gangster ils ont ça dans la peau, ancré dans leur ADN. de vrais bad boys à l'ancienne avec le costard sur mesure, le chapeau incliné, les manières de gentleman et le code d'honneur du gars qui ne laisse jamais tomber un copain. Certes, on ne laisse personne derrière mais on n'hésite pas non plus « à faire taire celui qui s'met à gueuler ».
Évidemment le tableau ne serait pas complet sans quelques belles femmes et celles là sont loin d'être des baby dolls. Ce sont des femmes libres qui comme les gars de la bande ont choisi cette vie, laissant derrière elles une existence d'ennui et de routine qui les tuait à petit feu. Des femmes armées d'un foutu caractère qui assument jusqu'au bout ce choix de vie.

Une vie vécue arme au poing à braquer des banques, organiser des évasions dignes du comte de Monte Christo, à claquer son fric dans les bagnoles et les costards. Narguer les flics, bafouer la loi, refuser toute forme d'autorité et ne respecter que leur code d'honneur et surtout ne jamais balancer un copain. Déménager, avoir plusieurs identités, danser, rire, aimer ! Parce que l'amour et l'amitié sont au centre de tout. Un concentré de vie, alors comment regretter ? Comment s'imaginer qu'il n'y a pas un prix à payer pour autant de bonheur? Ils savaient et puis quoi ? Ça en valait la peine, ça en a toujours valu la peine.
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J'avais déjà lu du James Carlos Blake mais ces lectures remontent à trop longtemps pour que j'en ai des souvenirs précis, je me rappelle juste que j'avais beaucoup aimé. C'est donc en toute confiance que je me suis lancée dans ce « Handsome Harry ».

Les américains ont cette force de savoir créer du mythe en s'emparant de figures réelles, qu'elles soient positives ou négatives. Ainsi, ils ont pu tour à tour ériger en héros les grandes figures de la loi et ceux qu'elles poursuivent. Ici, James Carlos Blake va s'intéresser à la fameuse bande de Dillinger, et plus particulièrement à Harry Pierpont, faisant de lui son personnage principal et narrateur. J'avais beau connaitre l'Histoire, j'avais beau avoir vu le film de Milius (formidable Warren Oates en Dillinger et un casting 5 étoiles pour les autres personnages), j'ai été happée par le roman de Blake. Peu importe qu'on sache comment ça finit, de toute façon l'auteur nous le rappelle dès le début, ce qui compte c'est le chemin, l'épopée de ces outlaws hors-norme. En effet, avec « Handsome Harry », Blake rend hommage à l'esprit de liberté qui anime certains êtres, les poussant à s'écarter du droit chemin. Il n'édulcore pas la violence de leur trajectoire, jonchée de cadavres, Harry et ses comparses n'hésitant pas à tirer, Blake ne leur cherche pas non plus de circonstances atténuantes mais glorifie leur volonté de ne jamais se mettre à genoux devant qui que ce soit. de plus, il rappelle qu'en ces temps de Grande Dépression, les petites gens avaient plus d'indulgence et de sympathie pour les hors-la-loi que pour les banquiers, vus comme les véritables salauds.
Blake narre cette épopée outlaw avec une maîtrise remarquable. le récit est parfaitement mené, totalement addictif, j'ai dévoré le bouquin en 3 jours. Les scènes d'action sont pleines de tension, le contexte est remarquablement planté, on s'y croirait, les personnages sont formidablement caractérisés, il y a de l'émotion, de l'humour, bref c'est un régal.

Blake témoigne une nouvelle fois de sa tendresse envers les hors-la-loi à travers un récit enlevé, au rythme trépidant. Je conseille vivement « Handsome Harry » à ceux qui aiment ce genre de figures réelles devenues mythes, à ceux qui aiment les récits mêlant polar et aventure avec une touche de romantisme, à ceux qui sont attirés par le décor tellement cinégénique de l'Amérique des années 30. Si vous êtes de ceux-là, laissez-vous tenter, entrez dans le gang de Harry, vous ne serez pas déçus.
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♫ Vous avez lu l'histoire de Jesse James ? Comment il vécut, comment il est mort... Ça vous a plu, hein, vous en voulez encore ? Alors écoutez l'histoire de... Harry Pierpont ! ♫

Dans Handsome Harry, James Carlos Blake - traduit par Emmanuel Pailler - nous embarque dans l'histoire de l'homme derrière l'homme : traduisez, celle de Harry Pierpont dit Handsome Harry, l'homme de l'ombre caché derrière le médiatique John Dillinger, mais qui fut au moins autant que lui le cerveau de ce gang légendaire de la prohibition.

Parce que le gars Harry, la notoriété, il aime pas trop, tout comme les photos. Son boulot à lui c'est d'imaginer les prochains coups, de garder la cohésion dans l'équipe, de calmer les véhémences à coups de flingue s'il le faut, de penser les évasions, et de prendre du bon temps avec la douce et généreuse Mary.

C'est drôle, c'est rythmé, c'est une belle plongée dans l'Amérique des années 30, celle des films de gangsters et rien ne manque ! Surtout que Blake laisse facilement transparaître son attachement et sa fascination pour ses bad boys, braqueurs meurtriers à leurs heures perdues et hommes d'honneurs le reste du temps. Un régal !
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HANDSOME HARRY, confessions d'un gangster
de James Carlos Blake

Traduit par Emmanuel Pailler

Éditions Gallmeister

Je ne sais pas si ça vient uniquement de moi, mais j'ai trouvé que ce roman résonnait merveilleusement bien avec notre époque actuelle... Parce qu'à presque cent ans de différence les criminels sont toujours les mêmes (hommes d'affaires, financiers, politiques, ...) et que ceux qu'on nomme "bandits" sont au final bien moins nuisibles !

A la fin des années 1920, c'était déjà pareil et la Grande dépression de 29 n'a pas arrangé les choses. Les coffres des banques étaient aussi vides que le porte-monnaie des braves gens... et les braquages ne rapportait plus grand chose aux "collecteurs de fonds indépendants". Alors pour gagner sa vie, le gang Dillinger s'assurait, entre autres choses, le concours de la mafia pour braquer les banques en fonds qui avaient besoin de "rééquilibrer" leurs comptes afin que le prochain contrôle fiscal n'ait pas vent des malversations ourdies par... le banquier lui-même !

A la fin du livre, l'auteur nous prévient que son ouvrage est un roman même s'il s'inspire de faits et de personnages ayant existés... Mais, à mon avis, un bon roman est bien souvent plus près de la vérité qu'un ouvrage historique et "Handsome Harry" est un EXCELLENT roman !

J'ai adoré ce livre ! On y retrouve le romantisme qui fait cruellement défaut à notre époque. Un temps où les braqueurs s'enfuiaient avec les otages sur le marche-pieds des voitures (moi, ça me fait rêver !)... Et puis c'est intelligent et empreint d'humour.

Il a même donné à ma copine Christelle l'idée de faire pareil pour financer l'achat des nouveaux Totems... Moi, en digne héritière de Harry Pierpont, je pense plutôt à monter un gang (et je suis sûre de recruter des complices au #picaboriverbookclub) pour braquer directement les bureaux Gallmeister à chaque nouvel arrivage de nouveautés... de toute façon, qu'avons nous à craindre ? le fautif c'est #Gallmeister car ces nouvelles couvertures Totems sont tellement belles qu'elles sont une incitation au vol, non ?

Mille mercis à Leatouchbook, au Picabo River Book Club et aux Éditions Gallmeister de m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre d'un partenariat.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
04 mars 2019
Un bouquin jubilatoire aux dialogues punchés qui nous donne vraiment l’impression de côtoyer les plus grandes arsouilles de la Grande Dépression.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Même si j'ai eu mon lot de femmes, elles sont toujours restées un mystère pour moi. Elles ressemblent beaucoup aux étoiles. Vous savez, par une froide nuit d'hiver, les étoiles semblent si belles, si rassurantes, et en même temps elles vous donnent le sentiment d'être seul au monde ? C'est mon histoire avec les femmes. Le nombre de fois, même en les ayant eues nues entre mes bras, où je les ai senties aussi loin que des étoiles.
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Je vais vous dire, la justice que rend la Loi, elle est bien plus dure que celle de tous les hors-la-loi que j’ai connus. Et je dis bien hors-la-loi, pas criminels. Les criminels, c’est aussi bien des types comme moi que les propriétaires des banques, des assurances et de la Bourse, des usines, des mines de charbon et des champs pétroliers, les propriétaires de cette foutue Loi.
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Le flic que John avait tué s'appelait O'Malley. L'article répétait qu'il avait une femme et des enfants, utilisant le mot « tragique » au moins une demi-douzaine de fois. Comme si le fait d'avoir une famille devait donner à un flic une protection spéciale. Comme si on n'était pas censés riposter quand un « père de famille » nous tirait dessus. Bon Dieu, mais où les gens tiraient-ils ces idées lunaires ? Si un flic ne veut pas prendre le risque de laisser une veuve et des orphelins, qu'est-ce qu'il fait dans ce boulot ? C'est terriblement irresponsable, si vous voulez mon avis. Il devrait y avoir une loi contre ça.
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J'ai horreur de voir ma photo dans les journaux. Des gens qui n'oseraient pas vous regarder dans les yeux peuvent examiner votre photo tout leur content. C'est de l'espionnage, voilà ce que c'est. J'ai détesté les appareils photo dès la première fois où on m'en a braqué un dessus, lorsque j'étais gosse à Muncie et que ma mère m'avait amené me faire tirer le portrait. Les visages encadrés sur les murs me faisaient penser à des têtes d'animaux empaillés. Lorsque le photographe se mit à régler son engin, j'eus l'impression qu'il me visait. Avant qu'il puisse prendre le cliché, je bondis et m'enfuis. Je pensais que ma mère me gronderait, mais non. Il y a quelques années, j'ai lu que des Indiens d'Amérique du Sud avaient tué un photographe parce qu'ils croyaient qu'il leur volait leur âme. Ils firent brûler son appareil avec son cadavre. Un tas de gens les traitaient de sauvages stupides. Pas moi.
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Tout homme qui ne garde pas une arme sous la main pour se protéger, lui et ses biens, est un abruti. Les actes, les titres de propriété et les reçus, ça vaut que dalle, la seule chose qu'on possède pour de bon dans ce monde, c'est ce qu'on peut empêcher les autres de nous prendre – et les autres, c'est les braqueurs, les banquiers, les juges ou les employés de l'État.
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Vidéo de James Carlos Blake
En quête de bons livres à lire ? Découvrez l'actualité de Babelio et les livres du moment en vidéo.
Ce mois-ci, on s'est intéressés aux couvertures de livres, et surtout, à ce qui fait qu'un livre peut d'abord nous attirer à travers sa couverture. En début de vidéo, Pierre et Nicolas reviennent sur une étude Babelio sur le livre en tant qu'objet, et vous proposent quelques exemples de livres dont ils ont particulièrement apprécié les couvertures dernièrement. le reportage suit cette idée, avec le témoignage d'un libraire et de trois lectrices, qui nous expliquent leur rapport aux couvertures des livres qu'elles lisent et achètent.
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0:01 Présentation du sujet par Pierre et Nicolas Notre étude sur l'aspect physique des livres : https://babelio.wordpress.com/2018/10/15/couvertures-quatriemes-de-couvertures-bandeaux-quen-pensent-les-lecteurs/ Notre liste (très subjective) des 25 plus belles couvertures de livres de 2019 : https://babelio.wordpress.com/2019/12/30/les-plus-belles-couvertures-de-livres-de-2019/ Les livres présentés : Ben Marcus, ‘L'Alphabet de flammes' : https://www.babelio.com/livres/Marcus-Lalphabet-de-flammes/575718 Jean-Marie Blas de Roblès, ‘Dans l'épaisseur de la chair' : https://www.babelio.com/livres/Blas-de-Robles-Dans-lepaisseur-de-la-chair/953393 Capucine et Simon Johannin, ‘Nino dans la nuit' : https://www.babelio.com/livres/Johannin-Nino-dans-la-nuit/1109603 Jamey Bradbury, ‘Sauvage' : https://www.babelio.com/livres/Bradbury-Sauvage/1111399 Patrice Gain, ‘Le Sourire du scorpion' : https://www.babelio.com/livres/Gain-Le-Sourire-du-scorpion/1191031
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