Un tantinet déçue...
Quand l'amour est défini comme l'adoration platonique du chevalier envers sa dame, la réalité du désir vient tout bouleverser et les misères commencent. Faut dire qu'une malédiction plane sur le destin des trois soeurs. Même si la première s'en est bien sortie avec un mari aimant, la deuxième et la troisième se posent bien trop de questions, questions qui alourdissent le récit sans y apporter grand-chose.
La plume n'est pas désagréable si ce ne sont les répétitions incessantes liées à la malédiction qui plombent clairement le texte, l'héroïne devient gnangnan toujours à cause de cette fichue malédiction et le héros essaye de s'en sortir au mieux même si le contexte finit par lui peser aussi. Reste le fond historique qui lui mérite le détour : la fin de la guerre des deux roses et le dernier usurpateur qui finira tourne-broche dans les cuisines du roi Henri VII.
Je vais quand même lire le troisième opus en espérant que le charme maléfique sera définitivement rompu !
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— Vous connaissez la règle. Nous devrons nous marier. Vous n’aviez pas songé à cela ou bien épouser une héritière n’est pas pour vous déplaire?
La remarque piqua la fierté de Ross.
— Vous pensez que je cherche à vous retenir ici dans le but de vous traîner de force à l’autel dès demain et profiter de vos biens?
— Cela s’est déjà produit.
— Et le truand n’était pas moi. Je n’ai rien à faire d’une épouse sassenach.
Le visage de Cate vira au rouge.
— Parfait, décréta-t-elle avec mépris, car, moi, je n'ai rien à faire d’un mari écossais. Ni d’aucune autre sorte.
— D’aucune autre sorte? s’écria-t-il, surpris.
À sa connaissance, rester célibataire était une ambition étrange et peu commune pour une femme, qu’elle soit de noble naissance ou non.
— Je ne veux pas être la cause de la mort d’un homme.
Ross ne put retenir un petit sourire devant cette déclaration solennelle.
— La mort d’un homme? Et pour quelle raison mourrait-il?
— Pour aucune des raisons que vous pourriez supposer! répliqua-t-elle tandis que son visage se colorait un peu plus. N’avez-vous jamais entendu parler de la malédiction des Trois Grâces de Graydon?
— Oh, si, bien sûr.
— Vous n'y voyez peut-être qu’une plaisanterie, mais je vous assure qu’elle est bien réelle.
— Des sœurs qu’on ne peut épouser que par amour, c’est cela? Et dont les fiancés uniquement mus par l’appât du gain meurent les uns après les autres? Cette fable circule à la cour. Je la connais mais n’en fais aucun cas.
— Vous accepteriez donc les conséquences éventuelles d’un mariage imposé?
Il observait avec une certaine jubilation son air outré. Cela lui allait mieux que la pâleur cadavérique.