J'étais toute prête à me laisser embarquer par cette série, vu que, d'une part, les dessins me paraissaient à la fois attrayants et de qualité, et que, d'autre part, il faut bien avouer que ces livres sont un gros succès. Et je suis quand même plutôt bon public question albums pour les tout petits. J'ai pris ce livre au hasard dans la série, et badaboum ! Grosse déception. Déjà, le truc qui m'a carrément agacée, c'est la façon dont Simon s'exprime, singeant une espèce de langage adulte ringard avec des expressions telles que : "méga giga trop stylée la cabane !" Ça m'a rappelé les films d'animation à la Shrek (ah oui, désolée, j'aime pas trop Shrek), où tout est formaté pour que les enfants se comportent déjà comme des petits adultes qui se doivent forcément d'imiter les grands.
C'est une première chose. La seconde, c'est que je n'ai pas vu l'intérêt pédagogique du livre. La série des Simon et Gaspard est a priori conçue pour traiter de problèmes quotidiens rencontrés par les enfants et pour y répondre au moins partiellement. Ici, le titre nous indique clairement que le problème en question, c'est le refus de dormir. Or on nous parle de la construction d'une cabane par Simon et Gaspard pendant plusieurs pages. Bon. Vient enfin le moment du coucher et, alors, on en vient tout de même au cœur du sujet : le souci, c'est que Gaspard a oublié son doudou dans la cabane, dans le jardin, et qu'il ne peut pas dormir sans doudou. Alors le problème, en général, dans la vie quotidienne, c'est que le doudou a été carrément perdu ou oublié dans un endroit où on ne peut pas le récupérer sur l'instant. Situation des plus délicates. Qui n'est pas traitée dans l'album. Comment on règle la situation ici ? C'est Simon qui met sa cape de super-héros et qui va chercher le doudou dans la nuit en affrontant moult dangers. Ça leur fait une belle jambe, aux enfants qui n'ont pas leur doudou avec eux et qui ne peuvent pas s'endormir, qu'on leur raconte ce genre d'histoire ! Ah ben oui, ça va régler leur problème, pas de doute !
Allez, j'en rajoute une couche. Ils sont où les parents de Simon et Gaspard ? Qu'est-ce qu'ils font là tout seuls, ces petits lapins, livrés à eux-mêmes ? C'est pas plutôt les parents qui devraient aller chercher le doudou ? C'est quoi ce truc d’inciter les enfants à aller prendre des risques inconsidérés tout seuls en pleine nuit ? Et ce que je dis là, ce n'est pas pour couper les cheveux en quatre. Je me suis vraiment posé la question et, pire, j'ai entendu des enfants poser la question eux aussi (enfin, ils se demandaient où étaient les parents, pas pourquoi l'auteure envoyait Simon prendre des risques inconsidérés en pleine nuit).
Bon, restent les illustrations. Dernière chance de se rattraper. Elles sont jolies, et j'aime ce trait assez sobre et léger à la fois, ces couleurs chatoyantes sans être agressives... sauf que ça sent l'influence de Tomi Ungerer à plein nez. Dernière chance ratée.
Commenter  J’apprécie         190
J'ai découvert ce petit lapin avec ce tome. Les dessins sont simples mais font passer l'essentiel. Les pages sont colorées à souhait. L'auteur joue avec la taille des lettres. C'est MEGAGENIAL si vous voulez mon avis. Les petits s'identifient parfaitement à ces personnages. Difficile de dormir sans son doudou et ce grand frère génial est prêt à sortir en pleine nuit pour récupérer le doudou oublié dans la cabane et risquer ainsi d'être attrapé par un terrible monstre. Simple mais tellement vrai et efficace. Mes enfants adorent (5 et 2 ans). En plus, le livre se prête à une mise en voix. Nous avons hâte de découvrir les autres aventures de ce petit lapin courageux et aimant.
Commenter  J’apprécie         40
Ce n'est pas le meilleur mais fonctionne très bien auprès des 3 ans et plus
Commenter  J’apprécie         10
Excellent album jeunesse. Les aventures de Simon et Gaspard que l'on retrouve dans plusieurs livres abordent simplement, avec humour les sujets de tous les jours (le sommeil, le repas, la propreté, l'école). Graphisme simple, coloré que j'apprécie particulièrement. Les enfants accrochent dès 2-3 ans et le lecteur plus âgé y trouve aussi son compte. A découvrir.
Commenter  J’apprécie         00