Si vous voulez tout savoir des personnes qui gravitent dans l'entourage de
Pink Floyd, les noms des roadies, des chauffeurs, des concierges, des porteurs de bagages, des barmans, des serveurs de resto, des boulangers (j'exagère un peu), cet ouvrage est pour vous.
Si vous voulez connaître les amis (ou pas) qui se droguaient avec eux , qui leurs revendaient , l'endroit où ils se fournissaient, la quantité de drogue, la qualité et le nom de toutes les substances prises et de quelle manière, qui prenait quoi (là je n'exagère pas ), ce livre est encore pour vous.
Par compte, si l'aspect musical seul vous intéresse, la création des albums, la génèse des morceaux, vous risquez d'être déçu. Même si l'on parle tout de même musique, cela reste superficiel et l'on consacre beaucoup trop de temps aux conflits entre les différents membres du groupe, conflits que tout le monde connait déjà et qui n'ont pas d'intérêts sinon à alimenter des regrets sur ce qu'aurait pu être la carrière du groupe d'un point de vue qualité musicale.
Le problème de ce livre, de mon point de vue (et cela n'engage que moi), est que ce n'est pas un ouvrage fait avec le groupe. Toutes les informations, les descriptions de la vie à l'intérieur du groupe sont des reprises d'anciennes déclarations faites souvent dans la presse par les producteurs, les anciens musiciens, les anciens amis qui souvent ne le sont plus.
L'auteur arrive à faire un livre de près de 500 pages sans même avoir rencontré, ni interrogé les musiciens fondateurs de
Pink Floyd. Il établit un travail d'archive très important certes, et parfois intéressant, mais auquel on peut donner la direction que l'on veut et dont il reste un gout d'inachevé.
Au terme des 500 pages, force est de constater que nos connaissances dans le domaine musical de
Pink Floyd n'ont pas vraiment été étoffées : cela laisse un sentiment amer de frustration.
Si l'on croit cet ouvrage et cela est peut être vrai,
David Gilmour et
Richard Wright étaient les seuls à connaître la musique,
Roger Waters ne sait pas lire la musique mais est compositeur de génie quant à
Nick Mason, c'est un piètre batteur...
Il reste la nostalgie de Syd Barret.