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EAN : 9781092016209
Jigal (15/05/2014)
4.24/5   19 notes
Résumé :
Par un sale mois de novembre glacé et venteux, une femme est retrouvée assassinée dans un grand hôtel de Lyon, attachée sur un lit, étouffée, la tête emprisonnée dans un sac. Le commandant Farel et son équipe se penchent sur le passé de la victime, directrice d’un institut d’accueil pour enfants handicapés et dont la vie va très vite se révéler particulièrement scabreuse. Au fil de l’enquête, en pleine campagne électorale, un autre cadavre sera découvert, apparemmen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Guillaume Farel est flic, fils de juge, rejeton de l'élite locale lyonnaise, il refuse les règles du jeu.
La ville de Lyon est l'un des personnages de ce roman. On y découvre ses encombrements, ses deux fleuves, son temps de chien, ses pots de Beaujolais et de Côtes du Rhône, ses traboules et ses bouchons, pour le côté face.
Côté pile on y trouve la grandiloquence des ses élus et leur sentiment d'appartenance à une élite autant que leur sentiment d'être propriétaires de la capitale des Gaules.
On ne peut s'empêcher de penser à Michel Noir et Gérard Colomb en lisant les lignes que André Blanc consacre à la ville.
Côté énigme on retrouve la traditionnelle guerre entre la justice et la police mais aussi les affrontements entre les différents services de police.
Dans le récit de Blanc toutefois on relève "Des rumeurs au palais laissaient entendre qu'il ne fallait jamais avoir affaire au tandem F2, Fournier-Farel. Une même approche personnelle du respect du droit, des libertés individuelles et de l'application de la loi en avait fait une sorte de couple jalousé et craint."
L'histoire s'appuie sur la complicité entre la Juge et le Flic.
Dommage que l'on devine très vite qui est l'assassin...
Malgré ce bémol, Blanc nous livre un très bon polar, ancré dans la réalité lyonnaise et écrit avec amour par un artisan de la plume. Un travail bien fait et une lecture au cours de laquelle on ne s'ennuie jamais.

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Une introduction assez dure et cruelle, qui est accompagnée d'un affront direct contre la Suisse, ceci dès la deuxième page. Attention André Blanc! Bon d'accord, tu n'y es pour rien, c'est un personnage qui s'exprime, et pas toi. Tu as eu de la chance pour cette fois. ;-)

Le soleil ne va pas vous éblouir durant cette lecture. Nous sommes à Lyon, l'hiver approche - ou nous y sommes déjà, je ne sais plus -, il fait moche, il fait gris et froid; il ne pleut pas vraiment, mais il ne neige pas vraiment non plus. Un de ces fameux entre-deux qui n'est pas à placer dans le top 10 des merveilles de la météo.

Un temps qui ira bien avec le contexte, bien entendu.

L'auteur ne traîne pas beaucoup pour nous dérouler son histoire. Cela va vite, on avance, dans une ambiance aussi froide que le temps qu'il fait sur Lyon, avec un ton aussi froid que la météo.

Nous comprenons rapidement que nous aurons à faire à des personnages qui ne font pas dans la dentelle, au franc-parler, aux caractères forts. Je dois admettre que c'est un vrai régal, je ne m'en lasserai jamais.

Nous découvrons justement une belle brochette de personnages. le commandant Guillaume Farel, évidemment, de la police judiciaire de Lyon. Jean le Han, psychiatre spécialisé en psychocriminologie. Charles Vobslinger, dit le Vobs, journaliste local qui n'hésitera pas une seule seconde à déterrer de la merde bien enfouis pour la servir aux citoyens, sur un plateau.

Une petite équipe soudée qui se retrouve tous les mercredis au bistrot pour discuter, faire le point, pour en apprendre un peu ou pour donner des renseignements. le monde politique lyonnais est souvent mis sur le tapis, un univers de girouettes, de menteurs, de faux-cul ou encore d'opportunistes. Un univers assez standard finalement. Il manque peut-être encore Marc, mais je ne vous en dirai pas plus.

Le commandant Farel, vous le connaissez déjà si vous avez lu le premier roman d'André Blanc, "Tortuga's Bank". Voilà comment j'avais décrit ce personnage dans ma chronique de ce premier roman:

"... Un chef de groupe que chaque brigade voudrait sans doute avoir à son actif. Extrêmement observateur, intuitif, perspicace et très à l'écoute envers les personnes qu'il côtoie, mais surtout envers les suspects ou témoins qu'il interroge. Une force de persuasion assez remarquable. Mais Farel, c'est aussi un ex-commando ayant oeuvré dans la jungle africaine, notamment, ..."

Ce personnage me fascine énormément; tout un roman à lui tout seul! Lorsque je mentionnais des personnes au franc-parler, c'est certain que celle-ci en fait partie! Un type intègre, très juste, qui ne supporte surtout pas les petits loosers prétentieux et malhonnêtes qui, pourtant, occupent des places non négligeables. Il n'hésitera pas, pour certains, à leur envoyer quelques belles franchises dans la gueule.

Honnête, courageux et incorruptible; j'aime ce personnage qui souhaiterait nettoyer le monde et éliminer toute la merde qui s'y trouve et qui, d'une certaine manière, sait qu'il n'y arrivera jamais. L'espoir fait vivre non?

Nous rencontrons à nouveau Maud, la compagne de Farel, qui bosse à Interpol et qui n'arrive plus vraiment à faire face à cette violence permanente. Une sordide - évidement! - affaire de pédophilie, trois ans auparavant, impliquant probablement du haut gratin régional ne l'a pas aidée à remonter la pente, bien au contraire. D'autant plus que certaines personnes ont réussi à rester dans une ombre protectrice, histoire de passer entre les gouttes de la machine judiciaire. Lamentable.

Farel va nous emmener sur une scène de crime particulière, soit la chambre d'un grand hôtel lyonnais. Une femme a été retrouvée asphyxiée sur son lit, sac en plastique scotché sur la tête, liens aux pieds et aux mains. Une longue agonie, si on se réfère au petit trou qui a été fait dans le sac en plastique, pour cette nymphomane aux moeurs plutôt particulières. Une première relation sera faite avec la "vieille" affaire de pédophilie; l'enquête va-t-elle reprendre un nouvel élan? Pour Maud, peut-être une bonne thérapie.

L'affaire sera traitée par le groupe Farel, un ensemble de personnes qui, encore une fois, sont toutes d'une épaisseur remarquable et muni d'un caractère relativement fort, je dois dire. Chacun avec sa propre personnalité, ses propres atouts ou encore ses propres qualités face à une enquête de police.

L'enquête qui nous occupe, justement, sera dirigée par madame le juge Fournier. Une aubaine pour le commandant Farel. Un duo de choc appelé par la presse ou par certaines personnes, F2 (Fournier - Farel). Une association crainte à des kilomètres à la ronde, une alliance qui tape là où ça fait mal et, surtout, - c'est ça qui est merveilleux! - à tous les échelons de la société! Çà fait rêver, j'avoue. Une coalition, si j'ose dire, qui représente la vraie justice, le respect du droit pur et dur, une application de la loi contre toutes épreuves, point barre.

Cette enquête aura comme mot d'ordre; silence absolu. Trop de monde impliqué, tout secteur confondu; c'est navrant, mais c'est la réalité. Une enquête sensible, inquiétante, qui aura immanquablement des retombées non sollicitées, surtout dans le camp des enquêteurs, soit celui de la police, et peut-être aussi un peu dans celui de la justice. Lorsqu'on plante un pieu dans une haute sphère dirigeante, il y a forcément des bouts de déchets qui s'éparpillent un peu partout pour ainsi polluer l'atmosphère. Et là, cela devient forcément dangereux, autant concernant l'opinion publique que pour sa peau!

Un volet de l'affaire nous emmènera dans un centre pour enfants handicapés. Pour le commandant Guillaume Farel, ce pan de l'enquête sera douloureux et va beaucoup le bouleverser. Des souvenirs vont resurgir, il y a des choses qu'on n'oublie jamais. Certaines ardoises bien remplies attendent encore d'être effacées, et nous constaterons que Farel garde un chiffon dans sa poche depuis bien longtemps, histoire de nettoyer cette sale ardoise, une fois que tout le monde se sera acquitté de sa dette. Une dette envers qui? Vous le verrez bien.

Parallèlement, pendant qu'un grand projet immobilier bancal secoue un peu la mairie, l'adjoint au maire, responsable des travaux publics, va se retrouver dans une situation un peu périlleuse, dont il aura certainement du mal à s'en sortir. Mais finalement son compte sera vite réglé, pas le temps de se faire d'énormes soucis, il sera retrouvé mort. Mode opératoire? le même que la femme de l'hôtel. Cette fois-ci, pour Farel, il n'y a plus de doute, des liens apparaissent.

Nous serons face à une affaire rassemblant tout ce qui se fait de plus dégueulasse, impliquant des enfants, orchestrée par des personnes aux fonctions plutôt inquiétantes. C'est clair que la pédophilie relie toutes les classes sociales, et cela ne date pas d'aujourd'hui!

Concernant le tueur qui semble échapper aux enquêteurs, froid et méthodique, il ne va pas se contenter de "simplement" tuer; d'une certaine manière, il va s'adresser directement à Farel. Un joueur? Peut-être pas. Il y a des choses, comme je le mentionnais avant, qu'on n'oublie jamais. C'est valable pour tout le monde.

Bref, je ne vais pas vous en dire plus sur l'histoire. Je voudrais encore dire que les dialogues, les interactions, sont gorgés et inondés de subtilités, de franchises et d'énergie. André Blanc semble absolument à l'aise pour diriger ses personnages. Pour les confrontations, les interrogatoires ou encore les propos entre collègues, l'auteur donnera juste le ton et l'impulsion, les personnages feront le reste.

Les dialogues, les fameuses confrontations, dans bien des situations, nous les attendons avec une grande impatience, curiosité et même une certaine excitation. L'épaisseur de la plupart des personnages en est la raison principale. Toujours ce franc-parler, je suis fan! C'est profond, direct, toujours avec une certaine sensibilité et subtilité.

Et je m'engage à dire aussi que l'auteur doit certainement accorder une grande importance - une valeur non négligeable - à l'amitié, la fraternité et, d'un côté professionnel, à l'esprit de corps; cela se ressent dans les personnages - Farel - et la manière d'exprimer les choses.

Concernant l'intrigue en elle-même, à son fil rouge, sa trame, c'est impeccable. Pour le dénouement, je n'ai pas été surpris, il est tel que je l'avais imaginé. Je pense même que l'auteur ne voulait pas forcément nous surprendre en nous dévoilant et démasquant une personne improbable, telle que dans les aventures de Scoubidou! Mais rassurez-vous, le charme du roman ne se trouve pas de ce côté-là, comme vous avez certainement pu le comprendre en lisant cette chronique.

Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Reçu d'une amie lyonnaise, ce roman policier plonge ses racines dans la ville aux roses et nous y balade durant près de 300 pages. Peu de roses mais beaucoup d'épines dans ce récit réaliste où se mêlent meurtres, faits divers et politique. Un cocktail explosif s'il en est.

Point de départ, un meurtre sordide d'une bourgeoise bien en vue. La mise en scène laisse penser qu'elle connaissait son assassin et que celui-ci était déterminé. Une vengeance ? Pourquoi ? Très vite, cela rappelle au commissaire Farel une ancienne affaire qu'il a gardée en travers de la gorge. L'occasion peut-être de la mener à bien cette fois-ci. Si on le laisse faire...
L'enquête sur la victime éclaire très vite des faits nauséabonds et révèle une vie scabreuse au possible. Méthodique, obstiné, Farel avance lentement, patiemment. Il sait qu'il marche sur des oeufs et se sait épié. Ce meurtre n'est que la face visible d'un iceberg qui fera du bruit, il en est conscient. Peu après, un second crime est commis. Les circonstances présentent des similitudes. Cette fois, il sera difficile de garder le black out. Il y a des fuites, la presse s'en donne à coeur joie. En fin tacticien, Farel tente de comprendre ce qu'on ne lui dit pas. Il entre dans l'esprit de ses adversaires, des suspects. Il veut comprendre et ne lâche rien.

Evoluant dans le Lyon des beaux quartiers, des nantis, de ceux qui font et défont la vie lyonnaise, bref des gens de pouvoir et d'influence, il se doit d'éviter les pièges. Rusé, opiniâtre, il arrivera à ses fins en douceur, se glissant dans les arcanes de la vie politique avec l'intention d'y trouver les failles.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Farel, ce flic intelligent, intègre, un peu ours, qui a quelques fois des réactions imprévisibles mais toujours calculées. Brut de décoffrage, il a des relations assez tendues avec beaucoup, à commencer par son père. Les concessions ne font pas partie de son vocabulaire. Il est entier. Et parfois, cela le désert.

J'ai aimé retrouver l'ambiance lyonnaise, cette ville que j'apprécie et connais de mieux en mieux.

J'ai découvert une plume implacable au service d'un récit sombre, sobre et réaliste. L'auteur nous dépeint des horreurs avec doigté. Il ne s'appesantit pas sur l'indicible, il suggère et c'est déjà bien assez. Il maîtrise parfaitement son intrigue et l'art d'amener des indices. Même s'il prévient que toute ressemblance serait fortuite, on sent qu'il a longuement observé les hommes, ce que le pouvoir en fait, ce qu'il leur impose. La frontière entre réalité et fiction est souvent ténue, témoignant, je pense, du regard désabusé de l'auteur sur cet establishment.

Ce roman acéré et juste aurait pu être un coup de coeur, si je n'avais pas trop vite compris qui tirait les ficelles. J'aurais aimé rester dans le flou un peu plus longtemps. Mais je vous recommande chaudement la découverte d'André Blanc, ce dentiste lyonnais, lui-même adjoint au maire durant une courte période. Farel est son deuxième roman et certainement pas son dernier. A suivre !
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Ce qui est bien chez Jigal, c'est que spécialiste des romans noirs et/ou polars, on en trouve pour tous les goûts : des flamboyants avec Janis Otsiemi, des rapides et très noirs avec JO Bosco, des plus classiques, des tordus, des romans noirs ou d'aventures avec dans le désordre, Maurice Gouiran, Pascal Thiriet, Olivier Maurel, Gilles Vincent, Philippe Georget, Florent Couao-Zotti, pour ceux que j'ai lus et sans doute encore plein de qualificatifs pour ceux que je n'ai pas lus. André Blanc avec son Farel fait dans le polar réaliste : on suit l'enquête pas à pas. Tout est précis, formel, tant les procédures que l'autopsie -et je vous rassure tout de suite, rien de purement administratif et donc rébarbatif ou de gore, la description de l'autopsie est plutôt technique. La construction du roman est classique (je me suis même douté d'un point très important concernant le coupable très vite, mais ça n'a pas gâché ma lecture d'autant moins que j'ai appris par la suite plein de détails, et puis je me doute assez facilement, parce que j'ai tendance à soupçonner tout le monde, mais là, quand même, j'avais une idée assez précise), l'écriture aussi qui colle parfaitement à l'ambiance et aux personnages décrits qui pourraient être vous ou moi ou vos voisins voire même les miens. "Un polar efficace et sans concession" est-il écrit sur le bandeau de couverture. J'opine. Sur fond de magouilles politico-financières, de réseau de pédophilie ou de pratiques sexuelles débridées, Farel avance sans lâcher le morceau, un limier besogneux qui ne fait confiance qu'aux faits qui doivent corroborer ses intuitions, sinon, ses intuitions, il les laisse de côté. Et il est très bien secondé, son équipe de lieutenants est vaste et compétente, pas vraiment drôle comme dans certains autres romans policiers, là l'humour n'est pas le fort de ces flics lyonnais, quelques remarques ou vacheries de temps en temps, mais surtout des coups de gueule, des regards noirs et des susceptibilités qu'il faut ménager et que pourtant aucun ne ménage. On ne se marre pas, mais comme André Blanc écrit avec réalisme, il a tout à fait raison, je doute que les flics rient beaucoup lorsqu'ils ont en mains une affaire liée à un réseau de pédophiles, même avec un sens de l'humour très développé, certaines blagues sont difficilement acceptables. "Peut-on rire de tout ?" demandait en son temps Pierre Desproges. Finalement, peut-être pas...
Guillaume Farel est le personnage central, inévitable du bouquin, un type complexe, très bien décrit, pas trop physiquement, plutôt psychiquement. Il vit avec Maud une flic d'Interpol une relation pas toujours très calme, n'est pas au top relationnel avec son père, juge à la retraite mais un profond respect les lie l'un à l'autre. Il a un réseau amical fort qui date de ses années d'études entre Jean le Han psychocriminologue, Charles Vobslinger journaliste, ne manque que Marc Philippe avocat fiscaliste, mort des années auparavant, mort dont Farel ne se remet pas et qui le hante toujours.
Décrit comme cela ce polar pourrait sembler sec, austère. Il l'est sans doute un peu, mais en l'occurrence, c'est plutôt une qualité qui fait que l'on reste pris de bout en bout par l'histoire, ses rebondissements, ses ramifications dans le monde politique -quelques remarques fort judicieuses sur les collusions entre la politique, les affaires, l'argent, le goût et l'attrait du pouvoir qui ne redorent pas le blason des politiciens sans pour autant crier au "tous pourris"-, ses personnages attachants malgré leur manque de détachement et d'humour.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Avec un style diablement efficace André Blanc nous embarque ici dans un roman troublant de réalisme ! On y retrouve le commandant Guillaume Farel, cet ex-commando indestructible devenu chef de groupe de la BRB. Farel est un flic attachant. Après cinq aventures on commence à bien connaitre ce héros récurent d'André Blanc. Et on sait aussi combien Blanc sait nous concocter des histoires millimétrées. C'est le cas encore ici :

Une femme a été sauvagement assassinée dans une chambre du Grand Hôtel, c'est la première victime. le commandant Guillaume Farel mène l'enquête dans la ville de Lyon.

En effet, un nouvel fois André Blanc nous convie dans les coulisses du pouvoir et de la l'argents avec son lot de corruption et de magouilles en tout genre. Avec Farel on vit à cent à l'heure, on côtoie les puissants, mais aussi la mafia. On découvre des personnes d'une humanité nauséabondes. Mais pourtant on le suit jusqu'au bout quitte à y laisser des plumes.

Il faut dire que l'auteur sait tenir son auditoire en halène et qu'à chaque livre il nous propose un scénario intelligent et souvent diabolique alors comment y résister.

Non, c'est du grand art. Rien ne dépasse, tout est calibré alors qu'ici tout n'est que dépravation, dérèglement, manigance, malversation dans un monde en déliquescence gangréner par l'hégémonie du fric et du leadership. le monde vu par l'auteur est à la fois troublant, fascinant et écoeurant. Mais heureusement Farel veille et même si notre héros doit y laisser des plumes, il sera toujours là pour rétablir la balance entre le bien et le mal !

Bravo Monsieur Blanc, une nouvelle fois votre histoire est fourbe et astucieuse, parfaitement tenue, c'est du cousue main. C'est une intrigue captivante presque enivrante et surtout c'est très intelligemment mené et construit. Un pur moment de suspense et d'actions.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Toutes les semaines, tu me remets ça. On n'a rien sur le Maire. Les hommes politiques sont comme tout le monde. Ils ont des amis, des états d'âme, des histoires de cul, des ennemis sans parler des cadavres qui encombrent leurs placards. Une rumeur n'est pas un dossier. Si tu as ou si tu trouves des éléments, manie ça avec précaution. En vaudront ils la peine ? Parce que dès que tu le sortiras, ton putain de dossier, tu ne maitriseras plus rien et ça te pétera à la gueule, même si tes informations sont en béton.
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J'avais trente-deux ans lorsque j'ai poussé la porte grise. L'homme en blanc m'avait conseillé de le faire depuis longtemps, mais il était trop tard, le temps avait passé, Dieu nous avait abandonnés et nous vivions un enfer depuis des mois. Nous étions à cinq jours de Noël. Ni Stéphanie ni moi n'avions dormi cette nuit-là. L'état de santé de Marie s'aggravait, plus aucun traitement n'agissait, elle partait doucement, et nous avec. (p.7)
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Vous savez, ne nous berçons pas d'illusions, dans nos loges on trouve les mêmes comportements - la haine, l'amour, la jalousie - que dans la vie profane. Les hommes ne changent jamais, mêmes maçons, mais nous avons l'espoir - la faiblesse diraient certains, je crois plutôt le courage - de penser qu'ils sont perfectibles. Nous avons pour cela besoin des meilleurs hommes, mais surtout pas de ceux qui veulent jouer aux francs-maçons, même et surtout s'ils se croient les meilleurs.
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Les hommes sont prêts à toutes les bassesses dans leur lutte pour le pouvoir. Vos amis d'aujourd'hui vous trahiront demain. Vos ennemis de toujours négocient avec vous et s'investissent pour prendre des voix à leurs anciens amis, contre la promesse d'un poste que vous ne leur donnerez jamais.
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