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EAN : 9782846792417
256 pages
Ginkgo (29/01/2015)
3.92/5   12 notes
Résumé :
«L'Ukraine, écrivait déjà Voltaire, a toujours aspiré à être libre.»
L'objectif premier de cet ouvrage est de faire découvrir ce pays par trop méconnu et de tordre le cou à une désinformation savamment distillée par le Kremlin et ses relais...
La Crimée, brutalement annexée en mars 2014, alors qu'au début du même mois le président russe affirmait le contraire, est-elle passée par pertes et profits ?
Fin 2013, Vladimir Poutine a ouvert la boîte d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le titre est alléchant et fait penser au très bon film allemand « Goodbye Lénine », malheureusement, il faut bien convenir que ce n'est pas un très bon livre.
- soit vous détestez déjà Poutine auquel cas ce livre vous confortera dans votre opinion sans rien apporter de neuf,
- soit vous n'avez pas une opinion aussi tranchée sur la crise Ukrainienne, auquel cas vous ne valez pas mieux que Anders Behring Breivik (le massacreur norvégien) et vous êtes sans doute incurable (pardon d'être taquin mais c'est à peu près la thèse de livre).

Rassurez-vous, j'appartiens à la première catégorie, celle qui déteste Poutine, ce qui ne m'empêche pas de chercher à comprendre comment deux peuples qui parlent des langues très proches, dont de nombreuses personnes ont des liens familiaux de l'autre côté de la frontière, souhaitent leur destruction mutuelle.

Le livre n'aide en rien à comprendre car il ignore systématiquement tous les points qui pourrait nuire à la pureté du raisonnement : tout vient de Poutine, à la fois nouvel Hitler et nouveau Staline! Parmi les points ignorés ou bizarrement traité ou qui dérangent, on peut citer :
- de nombreux ukrainiens ont cru au communisme et à l'URSS : Trotski, Khrouchtchev et Brejnev pour ne citer que les plus connus...
- Une littérature ukrainienne de langue russe et de grande qualité existe Gogol, Boulgakov, Grossman par exemple ou même Akhmatova ukrainienne par sa mère,
- Les régions sud et est de l'Ukraine, n'ont jamais parlé ukrainien, dès lors pourquoi vouloir éradiquer la culture et la langue russe? N'est-ce pas l'une des causes profondes des évènements ? (Dans le livre on prend soin de distinguer parmi les russophones : les russes ethniques (20% de la population du pays), des ukrainiens ethniques (à peu près 20% également). Outre que tous ces raisonnements ethniques sont discutables, ni la genèse de ces chiffres, ni leur date ne sont précisés.
- Holodomor est sans contestation possible un crime contre l'humanité. Il a aussi touché d'autres populations et d'autres régions que l'Ukraine. Si la définition de génocide s'applique, elle ne s'applique pas qu'aux seuls ukrainiens.
- La dynastie des Riourikides qui a dominé la Rus' de Kiev est progressivement descendu vers le sud en suivant la route fluviale des Varègues aux grecs, en fondant d'abord Novgorod avant de s'établir à Kiev. le souverain régnait à Kiev, son fils ainé à Novgorod, ses autres fils et frères, neveux… dans les autres principautés. A partir de Kiev, la religion orthodoxe a progressivement dominé tout cet ensemble. le système de succession de Kiev qui fragmentait les principautés à chaque nouvelle génération a considérablement affaibli la puissance de la Rus'. L'arrivée des mongols a détruit le coeur de cet ensemble dont ont réchappé les principautés du nord Novgorod mais surtout Souzdal dont les princes sont devenus princes de Vladimir et Moscou. Les principautés les plus à l'est ont aussi échappé au désastre avant d'être absorbée par la république des deux nations (Pologne et Lituanie).
- le livre invente une histoire différente qui ne semble que très partiellement soutenue par le département « Langue et Civilisation Ukrainienne de l'Inalco (anciennes Langues ‘O) », pourtant farouchement nationaliste. le fait qu'un puissant royaume, la Rus' ait choisi de se nommer Ukraine (ce qui signifie la périphérie en russe comme en ukrainien) semble particulièrement bizarre. Au reste ces tentatives récentes de faire parler l'histoire dans un sens ou dans l'autres n'ont que très peu d'intérêt et n'expliquent pas grand-chose de la crise actuelle.
- Les cosaques, qui sont tant idéalisés dans le livre, sont majoritairement restés fidèles au Tsar lors de la bataille de Poltava. Les cosaques formeront notamment la force de police du tsar (une force assez brutale d'ailleurs lors du Dimanche rouge de Saint Pétersbourg en 1905). Ils seront nombreux dans l'armée blanche lors de la guerre civile.
- le refus des dirigeants russes d'accepter des bases de l'Otan et des armes américaines à proximité de leurs frontières, en Ukraine, évoque inévitablement la crise des missiles de Cuba en 1962. Kennedy avait alors affiché sa détermination à conduire une 3ème guerre mondiale. L'URSS a reculé : tant mieux pour l'humanité ! de nombreux dirigeants dont Merkel mais aussi Kissinger ont clairement exprimé leur désaccord à cette extension de l'Otan, pourquoi ?
- Les accords de Minsk prévoyaient une organisation politique fédérale dans le respect des différentes langues et cultures qui composent l'Ukraine. Pourquoi ces accords n'ont-ils pas été mis en oeuvre ? Quelle est la responsabilité du gouvernement ukrainien actuel ?
- Quels ont été le rôle des USA et des oligarques russes dans la réélection d'Eltsine en 1996, réélection qui a amené Poutine au pouvoir ? En échange de leur assistance financière, les oligarques ont mis la main sur le secteur de matières premières, c'est-à-dire l'essentiel de l'économie russe. Ils sont devenus monstrueusement riches au prix d'une corruption politique sans équivalent. Aujourd'hui certains, comme Khodorkovski, sont devenus des champions de la démocratie. Comment leurs faire confiance ?
J
'oublie certainement de nombreuses questions non traitées ou traitées de façon discutable dans ce livre.

L'invasion de l'Ukraine constitue certainement un crime et une faute majeure de Poutine (selon l'expression de Fouché) . Ce dirigeant, à qui beaucoup, en Russie et ailleurs, reconnaissent le mérite d'avoir remis en marche un pays laissé dans un état catastrophique par Eltsine a lamentablement échoué par la suite. (Parmi d'autres indicateurs, l'espérance de vie des hommes avait tout de même chuté de 7 ans pendant les années '90 idéalisées par certains, dont Hélène Blanc.)

La situation en Europe est aujourd'hui catastrophique et inextricable. Sauf à souhaiter vivre les cinquante prochaines années à côté d'une nouvelle Corée du Nord gigantesque à nos portes, il va falloir commencer à penser à des solutions créatives qui reposent sur autre chose que l'escalade militaire.
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Un livre très intéressant et très accessible.



Bon, il faut bien avouer que quand les Éditions Ginkgo m'ont envoyé ce livre, je me suis dit qu'ils étaient fous. Un livre sur un tel sujet risquait d'être imbuvable, encore plus pour quelqu'un comme moi qui, il faut bien l'avoué, n'y connait rien en politique et encore moins en politique étrangère ; qui ne saisit pas tous les tenants et les aboutissants des conflits politico-économiques. Bref, j'ai eu très peur.

Et à ma grande surprise (et pour mon plus grand plaisir), j'ai découvert un ouvrage accessible pour tous.

Et cette accessibilité ne se fait pas au détriment du contenu. En effet, le livre se compose de différents articles de divers personnages qui possèdent les compétences nécessaires pour évoquer le conflit qui se joue entre l'Ukraine, la Russie et l'UE actuellement : historiens, ambassadeurs, politologue, personnages politiques (anciens présidents), journalistes.



Une autre chose que j'ai beaucoup appréciée, c'est que cet ouvrage est anti-poutine, mais pas forcément « anti-russe ». C'est une nuance subtile, car c'est surtout l'homme et sa politique qui pose problème et pas tellement le « peuple russe ». Et j'ai trouvé cela très bien.



Pour le contenu, n'était pas une experte sur ce qui se joue en ce moment à l'Est de l'Europe, j'aurai du mal à donner un avis « objectif » sur ce qui se dit dans le livre. Il faut garder un certain esprit critique sur ce qui est dit, car c'est un livre engagé. Ceci dit, les nombreux articles permettent d'obtenir des clés de compréhension sur les événements ukrainiens et les enjeux en cours. C'est très intéressant, car, nous le savons, les JT nous disent bien ce qu'ils veulent.



La première partie évoque les relations entre la Russie, l'Occident et l'UE. J'avoue que c'était peut-être la partie la plus complexe et celle qui m'a le moins plus. Ceci dit, elle a l'avantage d'évoquer les problèmes (énergétiques par exemple) entre les différentes parties.



La seconde concerne Poutine. Et j'avoue qu'elle fait froid dans le dos. L'homme vit dans un passé qu'il tente de faire revivre, une sorte de syncrétisme entre régime stalinien et tsariste. Là encore, j'ai appris des choses très intéressantes, mais qui sont très loin de ce que je peux connaitre et comprendre. C'est surtout dans cette partie que j'aurai aimé faire jouer mon esprit critique, mais je n'ai aucun élément pour le faire.



Enfin, la dernière partie concerne l'Ukraine. J'ai beaucoup aimé cette partie, car elle m'a permis de découvrir ce pays, son histoire et une partie de sa culture. On comprend très vite les soucis donc est « victime » ce pays, qui, d'une certaine manière, est récent. Son histoire, très complexe, permet en partie de saisir ce qui se passe actuellement.



Bien que cet ouvrage soit très loin de mes lectures habituelles, j'avoue que j'en ai apprécié la lecture. J'ai appris beaucoup de chose. de plus, il m'a permis d'obtenir une autre vision de ce qui se passe en Ukraine actuellement.

Ceci dit, comme le laisse penser le titre, c'est un livre engagé et j'avoue que j'ai eu du mal à faire jouer mon esprit critique. Il me parait donc important de le lire avec un certain recul.



À découvrir pour celles et ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur le conflit ukrainien et les relations entre ce pays, l'UE et la Russie poutinienne.



Merci à Ginkgo Éditeur pour ce SP.
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Sous la direction d'Hélène Blanc, nous sommes 27 à avoir contribué à cet ouvrage collectif Goodbye Poutine qui traite de Vladimir Poutine et de la guerre qu'il a déclenchée contre l'Ukraine. Pour comprendre ce conflit, ses enjeux et ses conséquences, nous nous sommes « mobilisés » pour donner des éclairages différents et complémentaires, pour réfléchir à ce conflit majeur du 21éme siècle, dont l'issue sera déterminante pour notre avenir et notre conception de la démocratie.
Lien : https://nepassubir.fr/2023/0..
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Ce livre est un recueil d'articles publiés sous la direction d'Hélène Blanc.
De nombreux spécialistes de l'Europe de l'Est, de Vladimir Poutine et de ses comportements, tentent de présenter un tableau de la situation politique et économique à ce-jour. Pour comprendre les événements que nous subissons en ce moment.

398 pages.


Lien : https://www.ginkgo-editeur.f..
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critiques presse (1)
LeMonde
21 mars 2023
Les auteurs ne ­prétendent pas détenir une boule de cristal, mais l’acuité de leurs analyses et l’ampleur de leurs vues permettent d’envisager quelques réponses utiles aux questions posées.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Formidable paradoxe : un gouvernement autoritaire et nationaliste, qui prétend justifier ses agressions impérialistes par la présence de fasciste dans les rangs d'une révolutions d'un pays qu'il menace d'un dépeçage en règle...
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Près de 3 millions d'hommes ont servi d'esclaves dans les camps de travail(Zwangsarbeiter), les usines(Ostarbeiter) ou les fermes allemandes et autrichiennes. En représailles des actes de sabotage , près de 250 villages furent rasés et brûlés comme à Oradour -Sur-Glane , en France. A la fin de la guerre, l'Ukraine déplorera 9 millions de victimes, dont 2,5 millions de soldats et 6,5 millions de civils.
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Il importe aujourd'hui de ne pas oublier que l'Ukraine n'a jamais eu de gouvernement de collaboration -contrairement à la France de Vichy,la Hongrie, la Roumanie ou la Slovaquie- et surtout que l'Ukraine occupe le
4 ème rang des"Justes parmi les nations" inscrits au Yas Vashem.
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Leonid Plioutch:
Car la raison première, ancrée au fond de moi, était mon refus éthique de l'esclavage. Désormais , je voulais jouir du droit d'être un individu à part entière , d'user du droit à la libre pensée, à la libre parole , à un travail sensé. Et je refusais de mentir.
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