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"Le choix de quelques uns dans un bureau occidental
Bouleverse des millions de destins surtout si le bureau est ovale
Il n'y a que l'ours blanc qui s'étonne que sa banquise fonde
Ça ne surprend plus personne de notre côté du monde"
L'effet papillon, Bénabar.


Julien Blanc-Gras doit briser la glace en ... croquant le foie de phoque!
"Le chasseur attend. Je tergiverse.
Je pourrais tenter « Ho regarde, derrière toi, un ours polaire. » avant de partir en courant, mais cette ruse est éculée chez les Inuits. Fuir à la nage ? Mort assurée.
Non, je suis bel et bien coincé. Acceptons notre destin.
Mâche prudemment. La matière est spongieuse, gluante, salée, dégueulasse. Déglutition. Mon ami semble heureux.
‘'Mamaq'' (qu'on peut traduire par "miam") en levant le pouce, bien que mon for intérieur hurle "beurrrghk "(bruit de vomi).
La beauté de l'échange culturel vaut bien un petit sacrifice stomacal. Il ne faut pas refuser l'hospitalité des locaux. "


Les mains encore sur les attelages de chiens de traîneaux et les pieds dans les kayaks, les esquimaux pas encore fondus ... dans la mondialisation?


L'esquimau au Groenland? Constat glaçant: un pêcheur, devenu un éléphant de mer dans un clapier à lapin, avec une télévision, pour en faire un chômeur. Multipliez par des milliers avec les conséquences sociales qui vont avec...
C'est la "glace noire", matière transparente, presque invisible!


Un blizzard bizarre... alors que l'adaptation est synonyme de survie. À croire que la modernité eut raison, en une bourrasque, des traditions ancestrales. C'est un pays malade, peut-être relativement stable dans ses 3 "grandes" villes, mais gangrené par l'alcoolisme, la délinquance et l'inceste . Sans parler de l'extrême pauvreté dans le reste du pays...


Les habitants y sont laissés à eux-mêmes, méprisés ou ignorés, quand les têtes pensantes des autres continents, rêvent à un futur pour ce sol riche et fertile.
Du haut des fjords, ce ne sont plus les dieux de la mythologie inuite qui toisent le peuple. Oubliez "Nanook, le dieu des ours polaires" et "Nanouk l'esquimau", le film de 1922. Attendons la prochaine aurore boréale?
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« Etre perméable à l'émerveillement ».
Que j'adore cette phrase de Julien Blanc-Gras !
Il l'a fait sienne, totalement, en se rendant au Groenland durant quelques jours, dans un bateau qui a frôlé les icebergs, qui a glissé sur ces mers luisantes, qui a côtoyé les phoques et qui s'est arrêté pour faire la conversation aux Inuits.


Il nous raconte ce voyage au bout du monde en compagnie du « Peintre » et des deux marins expérimentés, le « Capitaine » et le « Second ».
Il nous raconte les paysages fantastiques, les petits villages étonnants et les villes décevantes.
Il nous raconte les rencontres.
Il nous raconte l'Histoire, le commerce, la civilisation, la déglingue, l'adaptation, malgré tout, envers et contre tout.
Il nous confronte à notre imagination. Les Esquimaux, ça a la vie dure dans nos petites têtes d'Européens !
Il nous raconte l'émerveillement, et tout cela avec humour. Et quel humour ! Quel phrasé ! Quelle poésie !


Oui, je suis émerveillée, moi aussi, pas du Groenland qui à vrai dire ne me tente guère, mais de la capacité de cet écrivain à nous happer, à nous faire voir ce qu'il raconte, à nous tenir éveillés, le sourire en coin, complices.
Merci à mes amis de Babelio de m'avoir communiqué leur émerveillement, et notamment à Ziliz.
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Banquise, igloos, kayaks, chiens de traîneaux, pêche au harpon, tenue complète en peau de phoque... Pour ces images du Groenland d'un autre temps, revoyez 'Nanouk l'esquimau' (film de Robert Flaherty, 1922).
Pour celles du XXIe siècle, accompagnez Julien Blanc-Gras à bord de l'Atka, faites escale avec lui à Aasiaat, Godha, Saqqaq, découvrez les populations locales, leur quotidien d'occidentaux dans des petites maisons ou des barres d'immeubles, leurs burgers au boeuf musqué, leurs écrans géants et leurs doudounes made in China, la pauvreté, le chômage, l'importance de la pêche malgré une pollution marine telle que l'allaitement maternel est fortement déconseillé...
« Ici vit un peuple ancien, au présent confus, qui tente de s'inventer un futur. » (p. 179)
.
Si on a lu (et aimé) d'autres récits de voyage de Julien Blanc-Gras, on retrouve sa patte avec délice - moins de déconne que dans 'Gringoland', l'auteur a mûri, le propos s'y prête moins. On découvre les paysages, le gigantisme et la magnificence des lieux (icebergs, aurores boréales...) mais aussi l'histoire du pays, ses caractéristiques politiques et socio-économiques.
L'auteur constate, décrit, rencontre les habitants, échange avec eux. A partir de réflexions lucides, ironiques, sages et respectueuses, il rappelle les dégâts de la colonisation, l'acculturation qui l'accompagne et détruit une société, un écosystème. Il évoque bien sûr aussi le changement climatique, la fonte inquiétante des glaciers.
.
Cet écrivain-voyageur met toujours en perspective l'intérêt des populations locales, et la vision effarouchée et bien-pensante qu'on peut avoir de loin. Il bouscule ainsi des idées reçues, sans édulcorer pour autant les problèmes, avec l'humour et le sens de la mesure qu'on lui connaît - lire notamment 'Paradis avant liquidation'.
.
Grâce à cet excellent ouvrage, à la fois riche et simple, mon année 2017 s'ouvre sur un coup de coeur ! 😍
On peut bien sûr déplorer l'absence de photos, je suis allée m'en mettre plein les yeux grâce à Internet à chaque escale.
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« Briser la glace » de Julien Blanc-Gras vaut tous les guides de voyage sur le Groenland.
Certes, vous n'aurez pas la liste de tous les bons hôtels, restaurants ou encore les musées incontournables qu'un guide standard pourrait inventorier. D'accord, il vous manquera peut-être une carte pour vous situer et vous serez peut-être perdus en plein milieu de la banquise et, avec un peu de chance (ou pas), vous croiserez des phoques et ours polaires. Certes, il n'y aura pas le côté bien cadré et organisé (rassurant pour certains, presque rébarbatif et ennuyeux pour d'autres) des accompagnateurs touristiques.
Et c'est là tout l'intérêt des récits de voyage, et de celui-ci en particulier. Parce que c'est l'humain qu'on côtoie avec Julien Blanc-Gras. Parce qu'il nous embarque et nous offre divers périples et émotions, sans qu'on ait pour autant à payer pour une option supplémentaire.
Par son style simple, sans cérémonial intimidant, l'auteur nous met à l'aise et brise la glace en un sourire. Rapidement, on comprend que nous allons passer quelques jours avec un personnage dont on va apprécier le caractère sympathique et drôle, ouvert et sensible, qu'il ne nous prendra pas de haut, même après avoir autant bourlingué. Ça suffit à nous dire qu'on ne va pas s'ennuyer à ses côtés durant cette excursion polaire. Et pour le coup, on aura bien raison.
Son humour et autodérision, ses anecdotes sont de purs rafraichissements (ou réchauffements, comme on veut ; pour le Groenland, ce serait plus adéquat en effet). Et j'en ai eu des sourires et éclats de rire lors de ce voyage à la rencontre des groenlandais et Inuits. Mais, il ne faut pas s'y méprendre… Cet humour ne réduit pas cet écrit à un simple divertissement touristique. Cet humour est justement LE passeport qui permet le voyage (en tout cas, une très bonne entrée en matière) car il se fera sans éprouver ennui et lassitude. Bien au contraire. Et qu'il recueille de si bonnes critiques en est bien la preuve. (Et si j'osais une autre parenthèse, j'ajouterais qu'il est bien plus drôle qu'un Frédéric L.. Allez, j'ose…).
Alors, au-delà de ce plaisir à le suivre, ce trait de caractère montre, selon moi, une certaine intelligence d'esprit mais aussi sa curiosité du monde en général, des autochtones, et tout simplement de l'autre. Son regard, ses portraits d'hommes et de femmes, ses descriptions sur la nature, les magnifiques aurores boréales, ses réflexions plus graves en font un réel récit ethnographique, doublé d'un intérêt économique et social, et bien entendu écologique (avec le réchauffement climatique, autre réchauffement pour le coup bien moins plaisant que le premier mentionné).
Ce récit de voyage nous donne l'occasion de découvrir bien agréablement un pays, une culture, des traditions bien loin des nôtres. Un récit qui nous pousse à être encore plus curieux, à avoir envie de prendre notre sac à dos et d'aller vers ces ailleurs pour en avoir encore plein les yeux et plein de merveilleux souvenirs à ramener dans nos bagages.
Sans hésiter, je repartirai bien avec lui pour une nouvelle destination, aussi dépaysante et vivifiante que celle-ci !
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Couvrez vous bien , nous partons pour une petite croisière sur l'Atka au Groenland avec Julien Blanc-Gras .

Récit de ce périple parfois naïf, mais toujours réaliste , ouvrant les yeux de lecteurs qui comme moi idéalisent ce bout du monde , balayant les idées reçues et pointant du doigt toute l'ambiguïté de l'irruption de notre monde actuel chez les Inuits, coincés entre leur vie ancestrale et ses coutumes et la vie moderne avec ses exigences et son intransigeance, on sait ce que cela donne dans de nombreuses  peuplades projetées trop vite dans la technologie du vingt et unième siècle et la mondialisation, eux non plus n'y échappent pas non plus  .

L'inquiétante modification du climat est également au premier plan car il parait difficile en étant sur place de ne pas constater les effets directs du réchauffement de notre planète .

On peut regretter le style journalistique mais l'humour de l'auteur, son ouverture d'esprit et la fraternité qui ressort des rencontres de voyage, aussi bien avec l'équipage du bateau que les gens croisés pendant ce bref séjour  rendent la lecture de ce récit bien plaisante .

Manquent les images de ces contrées, j'ai donc pioché un peu et vous conseille le documentaire sur l'expédition de Chamade :https://www.youtube.com/watch?v=¤££¤11Groenland 15¤££¤3iE

J'aimerais bien , moi aussi , découvrir la beauté de ces icebergs avant qu'il ne soit trop tard et peut-être avoir la chance d'apercevoir un ours polaire ...
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"Une saison plus tard, j'achève la rédaction de cette lettre au grand format et je l'expédie à votre adresse. J'espère que vous l'avez bien reçue"

Oh que oui je l'ai bien reçu ce livre ( et non ce n'est pas l'auteur qui me l'a envoyé...)
Je l'ai bien reçu et je m'en suis régalée. Aucun doute là-dessus. Briser la glace c'est un voyage étonnant. Au Groenland. Avec humour et malice l'auteur nous fait découvrir ce pays étrange où tout est extrême... Température, paysages, vie des inuits... Surtout ne dites pas esquimaux, il vous explique pourquoi.
En de courts chapitres on se balade avec l'auteur, sur l'eau et entres les icebergs, dans les petites villes et villages, au plus près des habitants.
Julien Blanc-Gras est un magicien, mieux qu'un ethnologue il nous raconte ce pays et ses habitants. Et c'est passionnant.
Il y a une certaine tragédie dans ce récit, là-bas tout n'est pas idyllique loin de là...J'ai beaucoup appris à cette lecture où l'on ne s'ennuie pas un instant. Ensuite je me suis fait mon petit voyage sur Internet. Et c'était exactement comme l'auteur le décrivait.
Dans ce livre on a envie de récupérer plein de citations pour les partager...
Voila moi qui n'ait jamais été très loin dans ma vie je me suis vraiment plu à suivre l'auteur.
J'ai frémi de la rencontre avec l'ours , j'ai souvent ri, je me suis insurgée, j'ai découvert un peuple et une histoire. Et j'ai compris que rien n'était joué.
Julien Blanc-Gras à un vrai talent. Conteur, géographe, historien, humain, rigolo....
C'est un livre qui fait mouche, mais facile à lire.
C'est aussi un vrai plaisir de lecture dans cet hiver un peu ( si peu malgré tout) rigoureux...

Merci à C pour cet envoi. Une belle découverte que je ne peux que vous conseiller. Vous ne regretterez pas ce voyage.




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Au Groenland, l'écrivain-reporter Julien Blanc-Gras embarque avec deux navigateurs expérimentés et un artiste peintre sur un bateau conçu pour passer au milieu des icebergs. L'auteur raconte ses rencontres avec les habitants de ces contrées, notamment les Inuits. Leurs manières de vivre sont très éloignées des clichés ; leur culture traditionnelle a déjà été mise à mal par les échanges avec la civilisation occidentale, et les perspectives sont incertaines, notamment en raison du réchauffement climatique, attesté par le spectaculaire recul des glaciers.

Je trouve dommage que l'ouvrage ne comporte qu'une seule carte, difficilement lisible lorsque l'on ne situe pas précisément les lieux visités. J'aurais aussi apprécié de voir quelques oeuvres du peintre qui participait à l'expédition.
Mais par-dessus tout, je regrette que le récit soit si court, tellement j'aime les écrits de Julien Blanc-Gras, son humour et sa façon de nous instruire en alternant les sujets graves et les anecdotes plus légères.

• lu et aimé de cet auteur : Touriste, Paradis avant Liquidation, In Utero, Gringoland.
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Julien Blanc-Gras, le plus rigolo des écrivains voyageurs, nous invite à le rejoindre sur Atka, le voilier sur lequel il est parti sillonner la baie de Disko, au Groenland.
Au programme, chasse à la baleine, leçon d'histoire danoise, rencontres plus ou moins sympathiques avec les inuits, et beaucoup beaucoup d'icebergs.
De quoi prendre un petit coup de frais agréable, dans cette région du monde fascinante et méconnue.
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A 4h25 de Paris, et 3h15 du pôle nord : le Groenland

A quatre sur un voilier, l'auteur, véritable marin d'eau douce et ses 3 autres comparses, sillonnent, çà et là cette terre peuplée de chasseurs, de pêcheurs et…d'icebergs.

Si vous cherchez un récit de voyage teinté d'académisme, passez votre chemin. Si, au contraire, vous avez envie à la fois de légèreté et de sérieux, ce petit bijou est fait pour vous !

Par petits touches, dans de petits chapitres, Julien Blanc-Gras, nous fait découvrir une destination devenue presque une routine à sa manière : ni ostentation, ni snobisme scientifique. On oublie aussi les grandes leçons de morale ; le réchauffement climatique se voit, et se mesure, mais pas d'alarmisme non plus…

« le réchauffement climatique n'est pas un sujet d'inquiétude pour la plupart des Groenlandais. Beaucoup le considère comme une opportunité. »

Faire passer des émotions, des constats avec de l'humour, telle est la voie choisie par l'auteur, qui avec une apparente décontraction est un fin observateur de la nature et des hommes.

« Contrairement au français qui ne donne jamais un coin à champignons, le groenlandais est partageur. »

Un livre à la fois instructif, rafraichissant, décalé, sensible et drôle !!

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Très agréable à lire excellent moment l 'auteur connu pour son humour nous rapporte avec talent ce périple dans ce désert qu' est le Groeland. Au final je me suis interrogé de savoir si finalement les réflexions de son auteur sont celles sur ce monde en devenir ou celles sur notre monde occidental ..je vous laisse juge après l' avoir lu ..
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