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EAN : 9782846262958
259 pages
Au Diable Vauvert (13/05/2011)
  Existe en édition audio
3.67/5   460 notes
Résumé :
Certains veulent faire de leur vie une œuvre d’art, je compte en faire un long ouvrage. Je n’ai pas l’intention de me proclamer explorateur. Je ne veux ni conquérir les sommets vertigineux, ni braver les déserts infernaux. Je ne suis pas aussi exigeant. Touriste, ça me suffit. Le touriste traverse la vie, curieux et détendu, avec le soleil en prime. Il prend le temps d’être futile. De s’adonner à des activités non productives mais enrichissantes. Le monde est sa mai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (98) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 460 notes
Embarquée pour un tour du monde avec Julien Blanc-Gras qui me propose dans l'ordre :
L'Angleterre ,la Colombie, le Guatemala, l'Inde, le Maroc, le Brésil, la Chine, la Polynésie et Madagascar.

J'ai dis ouuuuuuuuuuuuiiii à toutes ces destinations sans réfléchir !

Cela faisait une éternité que je n'avais pas passé des moments aussi agréable à rire comme une midinette face à un grand et beau explorateur (pas vérifié… mais envie de le croire )^^
Et d'abord … j'ai le droit de m'imaginer la tête que je veux ^^et que pourrai avoir le personnage principal^^

C'est l'avantage de la lecture sur un film ^^

L'avantage de partir avec lui c'est qu'il a évité toutes les destinations cartes postales ^^
Choix de sa part de nous éviter le plus possible de croiser les troupeaux de voyageurs qui se contentaient de destinations formatées !
Il n'arrêtait pas de dire qu'il n'était pas un explorateur mais un touriste… mais moi je vous certifie que au fil et à mesure des pays que j'ai parcouru avec lui j'ai l'intime conviction que:
-ce n'est pas un touriste habituel et normal^^

C'est un homme exceptionnel avec beaucoup de sagesse ,de recul ,de courage, de lucidité, et surtout un humour que j'ai adoooooooorééé.
Je n'ai pas arrêté de m'esclaffer comme une gamine pendant tout le voyage !
Courageux, intelligent, joyeux ;un compagnon de voyage rêvé !
Du bonheur à l'état pur.
C'était surprenant ,inattendu mais aussi parfois grave et dangereux !!
Mais j'ai vécu intensément chacun de ces voyages !
Dès le départ il m'a évidemment fait rêver avec la couverture de son livre et ce pingouin prenant l'avion
Déjà c'était décalé et j'aime le décalage
Y compris le décalage horaire ^^
J'aurai voulu continuer encore et encore à découvrir avec lui de nouveaux pays.
Ps :Vais me précipiter sur ses autres livres pour ne pas perdre la magie de cette première découverte de cet auteur qui m'a conquise complètement !
1001 étoiles pour ce livre comme celles qu'on voit dans le désert marocain ^^
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Depuis son plus jeune âge, le narrateur de ce récit voue une passion sans borne à la géographie, aux cartes, aux atlas.
Enfant, il fait l'apprentissage de la lecture en déchiffrant les noms de pays lointains aux sonorités aussi mystérieuses que barbares. « Kamtchatka », « Saskatchewan » produisent chez lui un puissant désir de mettre les voiles, prendre le large, « sacrer le camp » dirait-on au Québec, en un mot voyager. Rien de plus logique alors, si nous le retrouvons à l'âge adulte, sac à dos sur l'épaule et vent en poupe avec la volonté affichée de tout connaître de la planète. Partant de l'idée, audacieuse et «mathématico-géographique», que l'être humain vit en moyenne trente mille jours et « qu'il existe environ deux cents Etats souverains », le voyageur peut donc passer cent cinquante jours dans chaque pays, « cinq mois ici , cinq mois là, jusqu'à ce que mort s'ensuive ».
Notre globe-trotter se met donc en route…Mais pas question pour lui de jouer les explorateurs, les conquérants ou autres découvreurs de nouveaux mondes. Touriste, c'est ce qu'il veut être, malgré le dédain que ce terme inspire. Flâner, contempler, observer, sans se départir de cette futilité détendue et curieuse qui fait les bons plaisanciers.

Par devoirs professionnels (le narrateur est également journaliste) ou par choix hasardeux – jeter un caillou sur une carte pour choisir sa destination, pointer du doigt un "coin" du globe…Ah mais c'est le jeu ma pauvre Lucette !) - notre nomade mondial nous entraîne d'un bout à l'autre de la planète, des bidonvilles de Colombie où « on se demande s'il faut avoir peur », de l'Inde et du Népal où l'on rencontre le nouveau Bouddha, des favelas du Brésil où se pratique le « poorism », visite touristique des quartiers pauvres (!), en passant par le désert marocain, le bout du monde polynésien, le karaoké à la chinoise, le conflit au Proche-Orient, et bien d'autres destinations encore aussi délirantes que déjantées.
Un véritable tour du monde émaillé de rencontres, de réflexions, de coups de coeur, coups de cafards et coups de gueule, d'émerveillements et de moments de lassitude.

Après Gringoland, lauréat du Festival du Premier Roman de Chambéry en 2006, et Comment devenir un dieu vivant, Julien Blanc-Gras signe avec Touriste son troisième ouvrage aux éditions du Diable Vauvert.
Entre roman aux forts accents autobiographiques, récit de voyage et journal de bord, l'auteur s'en donne à coeur joie pour nous faire partager ses expériences de promeneur altermondialiste.
Ce sont donc ces pérégrinations d'un touriste global que nous suivons d'un bon train dans ce texte enjoué et chaleureux, aux tons et échos très actuels et à l'humour irrésistible, finement subversif et subtilement cynique pour mieux souligner les clichés et autres préjugés que les hommes ont malheureusement tendance à s'offrir en partage.

Tourisme, c'est aussi le constat souvent décevant des écarts entre les peuples, entre pays riches et pays pauvres, des aberrations et autres subversions dans le fonctionnement des systèmes gouvernementaux, c'est le témoignage sans fard de civilisations qui s'effondrent faute d'aides et de bonnes volontés, c'est l'observation à la fois comique, curieuse et amusée du regard de l'Autre, c'est la soif de rencontres et d'échanges qui se greffe au goût immodéré du voyage.
Touriste, c'est aussi des moments d'apaisement et de pur émerveillement, comme celui de voir l'aube se lever sur le Gange, celui d'entendre l'orchestre symphonique des animaux de la forêt en plein coeur de l'Afrique, celui de fouler pour la première fois au monde le sol d'une terre loin du « tumulte des humains » et celui enfin de pouvoir donner un sens à sa vie avec ce bonheur d'être là, vivant, « adossé à la croûte terrestre ».

Alors si vous ne partez pas en vacances cette année, c'est mon cas (pas question d'abandonner mes miaous !), c'est le livre qu'il vous faut !
Et si vous partez en vacances cette année, eh bien je crois bien que…c'est le livre qu'il vous faut !

Lu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Un grand merci à Babelio et aux éditions du Diable Vauvert pour la découverte de cet auteur avec qui l'on a envie de poursuivre la route.
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Outre que son livre est plutôt marrant, Julien Blanc-Gras fait preuve d'une honnêteté intellectuelle qui nous change de la prose plus affectée d'autres voyageurs professionnels. Déjà, le titre prend la juste mesure de l'entreprise: non l'auteur ne se prend pas pour un explorateur, ni pour un aventurier, ni pour le dernier romantique n'oubliant pas d'empaqueter son mal de vivre entre son couteau suisse et sa couverture de survie. Non, Blanc-Gras l'avoue sans détours (pour le coup): ce qu'il aime, c'est l'ailleurs, le dépaysement, le truc qu'il n'a pas encore vu; chaque nouveau pays lui procure le même plaisir enfantin que la vignette Panini au gamin qui va pouvoir enrichir son album. D'où l'intérêt d'aller à Hull, "une localité dont peu de gens soupçonnent l'existence. Un port où le soleil n'est qu'un concept lointain, une cité prolétaire où Margaret Thatcher est Satan et Tony Blair, Judas. Une riante bourgade ravagée par la crise post industrielle, où l'on repère les étrangers à leur absence de tatouages et de cirrhose.", plutôt qu'à Londres dont les traders manquent cruellement d'originalité.
Et si Blanc-Gras voyage seul, ce n'est pas par volonté de faire le vide (existentiel) autour de lui: c'est au contraire parce qu'il sait que le voyageur solitaire ne le reste jamais très longtemps. D'ailleurs, il ne répugne pas aux voyages organisés, prêt à louer un chameau et son chamelier pour quelques jours, ou à tester l'agence sud-américaine "Dont be a gringo" pour visiter une favela brésilienne.
Petite déception: le récit se termine sur une épiphanie un peu convenue où le voyageur, époustouflé d'avoir gravi à l'autre bout du monde un tertre rarement foulé, entonne une profession de foi dont le seul intérêt est de fournir une vague conclusion: "Chaque pas que je pose est le premier à fouler cette terre. Chaque seconde est un trésor. Je n'ai plus d'appareil photo pour immortaliser mes traces. Mort d'un touriste. Je ne suis pas allé dans tous les pays du monde mais je suis venu ici."
Oui, bon. On oubliera donc miséricordieusement cette tentative lourdingue de donner un Sens à la Vie et on appréciera le livre pour ce qu'il est presque jusqu'à la fin: honnête et pas chichiteux.
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Julien Blanc-Gras a le sens de la formule. Son dernier livre, "Touriste" est émaillé de bons mots (beaucoup trop nombreux pour être tous cités ici, je vous convie donc simplement à aller sur la page "Citations") et se lit donc avec une certaine délectation, que l'on ait ou pas visité les pays traversés.
Comme s'il s'agissait d'un one-man-show, une connivence s'installe assez vite entre le narrateur et le lecteur-spectateur, friand d'anecdotes rigolotes, croustillantes ou affligeantes qui s'enchaînent d'un pays à l'autre.
Car il s'agit bien de cela, une succession décousue de sketches moqueurs, désopilants, cocasses, parfois graves, mettant en scène sur tous les continents une belle collection de personnages secondaires dans leur milieu naturel et lointain, et un narrateur, le personnage principal, observateur embarqué qui reste le plus souvent extérieur à l'histoire, évite de s'impliquer plus que nécessaire, ne prend jamais parti et n'hésite pas à prendre la fuite s'il le faut ("La vérité est ailleurs, ça m'arrange, c'est là que je vais", et, dernière phrase du livre : "Je ne fais que passer").
Le narrateur se définit comme un "touriste" par vocation, et inclut bien dans cette dénomination l'aspect péjoratif du mot ("Le touriste traverse la vie, curieux et détendu, avec le soleil en prime. Il prend le temps d'être futile").
Inutile de chercher, vous ne trouverez aucune analyse géopolitique, ethnologique ou sociétale destinée à éclairer les situations vécues par notre touriste professionnel, touriste ne rime pas avec journaliste.
En réalité, notre touriste ne cherche pas à aller à la rencontre des populations, on a plutôt l'impression qu'il cherche à fuir ses semblables. Sa quête prendra fin lorsqu'il aura enfin découvert une région totalement inexplorée et vide d'habitants ("Ce n'est pas le jardin d'Éden. Seulement un endroit à l'écart du tumulte des humains"). le touriste, sous son apparent esprit d'ouverture, cache en réalité un misanthrope.
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En fait, au Masque et la Plume, ils avaient dit beaucoup de bien de Paradis ( avant liquidation). Mais à les écouter, je trouvais que les îles Kiribati, et ce que cet auteur en disait, me faisaient quand même beaucoup penser à Tahiti et à son avenir.. J'ai préféré commencer par Touriste.Déjà, j'étais .. de parti pris, et ce n'est pas bien!
Succession de petits chapitres, certains sont drôles, d'autres moins. Il a de l'humour, ce garçon,et un bon sens de l'observation. Je ne lui conteste pas. Mais il y a aussi pas mal de platitudes qui m'ont quelquefois agacée.
Tout est forcément survolé, j'aurais aimé qu'il s'attarde un peu plus sur certains pays, mais, en fait, tout est dans le titre! Un touriste, ça passe, ça ne s'attarde pas.
J'espère simplement aussi qu'il a donné le nom véritable de l'abominable scientifique à Madagascar qui n'a pas accepté de passer un coup de téléphone pour déclencher des secours pour des pêcheurs perdus en mer en pirogue. Seize morts, quand même..

Un extrait sur Tahiti qui m'a fait rire, car des couples comme Martine et Henri, j'en connais tant, et là, c'est très bien vu. Mais ce n'est plus du "tourisme", c'est de la ..sociologie?

"Nous sommes logés dans une grande maison tropicale face à l'océan ( précision superflue, ici on donne toujours sur l'océan). Chez Martine et Henri. Elle: tahitienne, un ouragan de dynamisme ménager, 55 ans. Ancienne reine de beauté, toujours le sourire. Lui: contre-amiral de l'armée française à la retraite, tours du monde à gogo, 75 ans. Il fait toujours la gueule, mais j'adore parler avec les vieux. Il me briefe sur Tahiti. Ici, il faut se méfier: des poissons-pierres ( très méchants, un journaliste brésilien a fait quinze jours d'hôpital l'an dernier), du corail ( vivant) , des scolopendres ( venimeux), des vagues ( qui tuent), des chiens ( très bâtards) des moustiques ( très nombreux), des coupures en dessous du genou ( infection galopante, gangrène, amputation, mort). Selon Henri, il faut surtout se méfier des Tahitiens, très sauvages quand ils sont bourrés: " L'alcool détruit les hommes. C'est une société matriarcale. Ce sont elles qui font tourner la boutique...
..Henri soupire chaque fois que Martine lui demande quelque chose. Ils ne communiquent que pour des raisons strictement utilitaires, aucun signe de tendresse ne s'immisce dans leurs relations. Tous les matins, Henri fait le tour de l'île à vélo. le reste du temps, il bricole et se consacre à Princesse, petit teckel ridicule qu'il couvre de caresses pour un oui ou un non. Henri est attendrissant , dans le genre vieux réac. Il achève une vie bien remplie aux antipodes , une profonde insatisfaction semble miner son âme. Sous les étoiles, qui sont disposées n'importe comment, il explique whisky en main qu'il pleut parfois pendant trois semaines , jour et nuit, sans discontinuer. Henri finit son verre. Dans le ciel, la Croix du Sud veille sur sa mélancolie et visiblement, ça ne le console pas."

"Sous les étoiles qui sont disposées n'importe comment"... :):)
Pour de petites annotations comme cela, j'aime bien ce " touriste"!
Difficile de les remettre en bonne place, c'est vrai ( mais quelle est-elle?) mais quels ciels..


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critiques presse (2)
Actualitte
26 juillet 2011
J'aime d'autant plus le personnage que tu nous racontes parti sur des toits du monde aux plus plates vallées, qu'il rattrape l'indigente bêtise si souvent remarquée de nos concitoyens lorsqu'ils sont loin de chez eux. Ces imbéciles heureux de Brassens, dont l'un m'a terrorisé pour des siècles. C'est que ce givré, devant les chutes de Montmorency a lancé à sa femme : « C'est vachement moins beau que les fontaines de Versailles, tu trouves pas ? »
Lire la critique sur le site : Actualitte
Bibliobs
10 juillet 2011
On savoure cette succession de désopilantes cartes postales comme on picore des cacahuètes en sirotant un mojito face au lagon. Par surprise, quelque part dans les villages perdus du sud de Madagascar, on se retrouve bientôt à dévorer un épisode magnifique, tragique et beau. N'en disons pas plus, il faut le lire.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (156) Voir plus Ajouter une citation
On compte environ 200 états souverains. On vit à peu près 30000 jours. Si l’on considère l’existence sous un angle mathématico-géographique, on devrait passer 150 jours dans chaque pays. Il faut se rendre à l’évidence. Je dois aller dans tous les pays du monde. Je ne trouverai pas le repos dans l’immobilité. Untel veut devenir une star, un autre posséder un yacht ou coucher avec des sœurs jumelles. Je veux juste aller à Lusaka. Et à Thimbu. Et à Valparaiso. Certains veulent faire de leur vie une œuvre d’art, je compte en faire un long voyage. Je n’ai pas l’intention de me proclamer explorateur. Je ne veux ni conquérir les sommets vertigineux ni braver les déserts infernaux. Je ne suis pas aussi exigeant. Touriste, ça me suffit. Le touriste traverse la vie, curieux et détendu, avec le soleil en prime. Il prend le temps d’être futile. De s’adonner à des activités non productives mais enrichissantes. Le monde est sa maison. Chaque ville, une victoire. Le touriste inspire le dédain, j’en suis bien conscient. Ce serait un être mou, au dilettantisme disgracieux. C’est un cliché qui résulte d’une honte de soi, car on est toujours le touriste de quelqu’un.
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Pour supporter l’épreuve, j’ai apporté quelques classiques. Je suis sous le ciel de Tunisie et je plonge dans les ruelles de Saint-Pétersbourg, qui sont aussi tortueuses que l’âme de Raskolnikov. Pour mémoire, le héros de Crime et Châtiment est un étudiant qui sèche les cours parce qu’il est fauché Comme il n’y avait pas de McDo au XIXème siècle, il n’a pas de petit boulot non plus. C’est un jeune homme intelligent et exalté, à l a mégalomanie fiévreuse.
Son indigence blesse son narcissisme et comme il est cinglé, il décide d’assassiner une vieille usurière méchante pour lui piquer son bas de laine. Il légitime son geste en l’enrobant d’alibis existentiels retours. La justification du crime est un des thèmes du roman. Raskolnikov prépare son sale coup, je suis emporté par la puissance narrative de Dostoïevski et la sono de la piscine crache « Vas-y Francky, c’est bon, vas-y Francky, c’est bon, bon, bon. »
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"Je ne sais toujours pas si Dieu existe mais, à vrai dire, je n'en ai rien à foutre. L'important, c'est de le chercher. Rares sont les prophètes immobiles. MoÏse a franchi une mer pour recevoir ses commandements. Mahomet a donné naissance à l'oumma en migrant à Médine. Jésus a erré dans le désert [...] Les prophètes sont au moins d'accord sur ce point : la vérité est ailleurs. Ça m'arrange, c'est là que je vais."
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Les Colombiens souffrent de la violence, mais aussi de la réputation qu'elle confère à leurs pays. En conséquence, ils en font des tonnes pour accueillir dans les grandes largeurs l'étranger qui fait l'effort de venir. Face au danger, les recommandations oscillent entre la parano et le déni. "Ne sors pas seul dans la rue" ou "Mais non,ça ne craint pas plus qu'ailleurs." Pourtant, ça craint plus qu'ailleurs". Les chiffres sont cruels. La Colombie reste championne du monde de l'homicide. Ce n'est pas une raison suffisante pour ne pas sortir dans la rue. C'est là qu'on vit, c'est là qu'on rit. Oui, on rigole en Colombie. Quand les boîtes ferment, on fait saturer un autoradio et on improvise un bal.
Quand la mort rôde, la vie réplique. Elle exulte dans la perspective d'être écourtée. Alors on continue à danser dans la rue, malgré les narcos et malgré Shakira. Car en dépit de leurs catastrophes éternelles et quotidiennes,les Colombiens ont moins peur que vous.
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Quand la mort rôde, la vie réplique. Elle exulte dans la perspective d'être écourtée. Alors on continue à danser dans la rue, malgré les narcos et malgré Shakira. Car en dépit de leurs catastrophes éternelles et quotidiennes,les Colombiens ont moins peur que vous.
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