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EAN : 9781092016520
Jigal (15/09/2015)
3.89/5   14 notes
Résumé :
Suite à un tragique accident survenu sur le périphérique lyonnais, le commandant Farel découvre un important stock de drogue et d’armes planqué dans un cercueil. En remontant la piste de ce qui semble être un trafic régulier, Farel fait sortir du bois une figure du grand banditisme local, un mafieux russe, des hommes de main en provenance des Balkans, une société de sécurité privée et un mystérieux Lupus… Mais au fil de l'enquête, c'est au plus haut sommet de l'État... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un polar ambitieux, aux frontières de l'investigation policière et des manipulations barbouzardes et politiciennes. L'auteur y fait montre d'une grande connaissance des milieux policiers et des services spéciaux. Un peu surprenant si on reprend sa présentation par son éditeur Jigal : docteur en chirurgie dentaire !
Pourtant, passé une ouverture au cordeau, qui voit le commandant Farel intervenir avec son équipe sur l'accident et l'incendie sur le périphérique lyonnais d'un corbillard, chargé en fait de stupéfiants et d'armes, le roman montre des « trous ». Certains enchaînements de l'intrigue ne sont pas détaillés et la situation bouge d'un chapitre à l'autre sans que le lecteur ne comprenne d'où Farel a obtenu ces nouvelles informations. L'auteur use et abuse aussi du passé de son héros, ancien officier des forces spéciales, pour lui permettre de rencontrer, comme par hasard, les personnes utiles à son enquête.
L'un des problèmes principaux tient de la présentation des personnages. La situation où se trouve Farel et sa conjointe Maud, blessée à Berlin au tome précédent de cette série n'est pas franchement expliquée. Après, me direz-vous, c'est ma faute de commencer par le tome trois. Peut-être, mais même des individus qui se rencontrent pour les besoins de cet épisode ne font l'objet d'une présentation en bonne et due forme que deux chapitres plus loin. Encore cette impression de rater quelque chose…
Ceci étant l'écriture de Blanc a un certain punch qui fait passer le roman. On se raccroche à la trame globale du récit, plus qu'aux détails. Mais du coup, ce qui pouvait être une excellente histoire aux connotations politiques, avec des rappels indirects de scandales passés, se limite à un polar assez tendu. Dans un genre assez proche, le Kisanga d'Emmanuel Grand fait lui figure de réussite totale.
Dernier détail, très anecdotique, j'ai lu ce livre au format poche dans une édition de mai 2017 et c'est la première fois chez Jigal que je vois une composition ratée. Les coupures pour sauts de ligne interviennent sans respect des syllabes. le tiret "–" est placé n'importe quand.
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C'est un accident de la route comme un autre. Ça aurait pu passer inaperçu, mais les hasards de la vie font que de petits événements ont des conséquences qui peuvent être lourdes. Dans l'explosion de la citerne pleine de carburant sur le périphérique de Lyon, dix morts sont à déplorer, dont les quatre occupants du corbillard qui suivait le camion. Sauf que dans ce corbillard, il n'y avait pas de corps dans le cercueil, mais des armes et de la drogue. le commandant Farel et son adjoint Lucchini sont appelés sur place.

Lors du débriefing du matin, Jimmy Liergal, le petit nouveau, expert en informatique, détaille le trajet du fourgon mortuaire grâce à l'exploitation des cameras. Celui-ci est identifié au péage de Vienne. Après avoir fait une pause à Bron, où ils rencontrent des complices, ils se retirent de l'argent puis s'échangent deux sacs lourds. L'analyse des dents des morts donnent des identités : Joseph Corbin, ancien militaire et actuellement connu comme mercenaire et Igor Strabine, connu des services de police et fils de Jean Strabine, dit le traqueur, redoutable assassin. le véhicule appartient aux Pompes Funèbres Méditerranéennes, dirigées par Lazar Varlamov d'origine russe. Avec ces quelques indices, le commandant Farel et la juge Fournier vont mettre à jour un montage financier qui dépasse l'entendement.

Si je donne autant de détails sur le début du roman, c'est pour mettre en valeur plusieurs choses qui sont, à mon avis, les qualités dont fait montre cet auteur :

Premièrement, l'enquête regorge de détails, et tout est remarquablement réaliste. Des différents services de police aux moyens d'investigation mis en oeuvre, tout cela confère à une immersion totale dans le service du commandant Farel et on a donc énormément de plaisir à être plongé au coeur de l'action.

Deuxièmement, ça va vite. Imaginez que mon résumé ne fait que balayer les trente premières pages. C'est vous dire comme de nombreuses choses se passent et que le rythme est soutenu du début à la fin.

Troisièmement, cette écriture est tout bonnement diabolique. Les dialogues sont succincts et formidablement prenants, les descriptions ne dépassent pas quelques lignes. Tout est dosé, millimétré. C'est du pur régal.

Quatrièmement, les personnages qui peuvent paraitre caricaturaux (ce sont des justiciers modernes, incorruptibles, sortes de chevaliers sans peur et sans reproche) sont passionnants, car André Blanc nous les montre dans leur simplicité, sans en rajouter sur leurs failles ou leurs peurs.

Enfin, le sujet est tout bonnement effarant. Gageons que tout ceci n'est que de la fiction … mais quand même ! Sur les milliards que brasse un pays, combien (de milliards) passent inaperçus dans la poche de l'un ou de l'autre … ou d'un pays à l'autre.

Si le but de l'auteur n'est pas de marteler que tous nos politiques sont pourris, j'y vois en tous cas une volonté d'ouvrir les yeux du lecteur, qu'il arrête de croire ce qu'on lui serine au journal télévisé pour essayer de comprendre ce qu'il y a derrière les décors de papier que l'on veut nous faire prendre pour des ors.

En cela, ce roman est extraordinaire, c'est une formidable réussite. Et je dois bien dire que dans ce genre là, Violence d'état est un roman intelligent, passionnant et que vous vous devez de le lire … pour découvrir un pan caché et inavoué des scandales de la république. Violence d'état est un roman important, qui vous fait prendre conscience de votre état de citoyen. Et un citoyen a pour devoir de juger ses représentants sur ce qu'ils font.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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J'ai déjà rencontré l'équipe du commandant Farel dans le roman précédent d'André Blanc, sobrement intitulé Farel. J'avais alors été surpris par le réalisme et la minutie des descriptions de l'auteur. C'est toujours le cas avec Violence d'état. L'intrigue est totalement crédible, elle serait l'une des nombreuses affaires politico-financières dont on a vent depuis une quarantaine d'années. Ce qui m'étonnera toujours, ce n'est pas qu'il y ait des gens de pouvoir tentés par des malversations de tout ordre, mais plutôt qu'ils osent franchir le pas, sachant qu'à un moment ou un autre, ils vont se faire gauler. Ils sont tellement nombreux nos politiques à avoir eu affaire à la justice -et de tous les partis, même ceux du FN qui prétendent être plus blancs que blancs- que le "tous pourris" -que je déteste car je reste persuadé que beaucoup sont honnêtes- devient un leitmotiv que je n'ose plus qu'à peine contredire.

Mais bon, revenons à nos flics lyonnais qui enquêtent sur le trafic d'armes et de drogue. Il n'est pas toujours très simple de s'y retrouver, il faut s'accrocher un peu, parce que l'affaire est complexe, les meneurs sont roués et de peur de fouineurs ou de juges et de flics trop zélés, ils font des montages abscons. André Blanc nous donne des indices à petites doses, pas suffisamment pour que l'on puisse seul, comprendre la totalité de l'affaire. Mais patience, Farel et son équipe nous expliquerons tout à la fin. Belle équipe d'ailleurs que celle de Farel, soudée, une confiance absolue les uns dans les autres, de forts caractères, notamment ceux de Farel et de Lucchini son second, les plus présents dans le roman, avec Jimmy, le nouvel arrivant, as de l'informatique. Et puis, il y a Maud. Maud, c'est l'amie de Farel. Flic à Interpol, elle était déjà là sur le premier tome et se remet très douloureusement d'une agression.

Pour revenir un instant à la construction du livre, j'ai eu la sensation étrange tout au long d'icelui de ne pas tout comprendre, de me dire qu'il valait mieux avoir lu Farel avant de lire Violence d'état, notamment pour les relations entre les personnages. Et puis finalement, non, pas du tout. C'est André Blanc qui construit un puzzle, nous donnant des pièces de temps en temps, mais évidemment jamais trop proches les unes des autres. Il nous oblige à réfléchir, à faire une partie du travail de regroupement nous-mêmes, c'est du grand art. Ce n'est qu'à la fin que tout s'emboîte parfaitement. Ça peut paraître assez classique ce que j'écris là, mais le classique lorsque c'est bien fait et maîtrisé, ça a du bon. La preuve !
Lien : http://lyvres.fr
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Suite à un tragique accident survenu sur le périphérique de Lyon, le commandant Farel découvre un important stock de drogue et des armes planqué dans un cercueil. Les responsables ? le grand banditisme local, un mafieux russe, des hommes de main en provenance des balkans, une société de sécurité privée liée au plus haut sommet de l'Etat.
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Un accident sur l'autoroute à Lyon, onze morts, trois véhicules impliqués, rien d'extraordinaire ...sauf quand on trouve des armes et de la drogue dans l'un des véhicules, un fourgon funéraire qui aurait dû abriter un cadavre.

Farel et son équipe se mettent en route pour trouver qui se cache derrière ce joli trafic. On y trouvera, pelle mele , la mafia de l'est avec du petit et du grand truand, du barbouze, du politique, de l'argent ... de quoi faire une belle mayonnaise !

Le personnage de Farel, rencontré ici, s'épaissit peu à peu, un beau personnage de flic torturé, droit et taiseux.

Un polar qui se lit bien, rythme, personnages, actions, peut-être un poil trop complotiste mais assurément bien ficelé
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Encore votre mépris, votre sentiment de supériorité vis à vis des ploucs de province, c'est ça ? Combien sommes-nous plus intelligents ! C'est ce que vous vous êtes dit... Encore ta vieille division stalinienne entre la toute puissante élite et les ennemis qui ne valent rien. Tu es encore là ?
- Tu m'emmerdes avec ton analyse politique à la gomme.
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Que les politiques soient choqués m'amuse. Ils ont toujours eu l'éthique molle, élastique et parfaitement adaptable. Souvenez-vous de cet ancien ministre dont le maître mot était : "Vaut mieux perdre les élections que perdre son âme", et qui a fini son mandat dans un tribunal pour une sordide histoire de pognon. Et le ministre, président de la commission du blanchiment, qui avait des comptes en Suisse ?
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La vie ici n'est plus qu'un combat entre les gagnants et les perdants. L'Amérique n'a plus d"idéal, seulement une sorte d'utopie financière. Et plus inquiètant dans ce pays d'immigration, tout nouvel arrivant depuis le 11 septembre est désormais suspect.
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— Et ton père ?
— Il a survécu parce que c’était un Vor, comme moi. Le clan, le réseau et son organisation sont là. Et chaque homme est ainsi plus fort, même au goulag parfois… Toi, tu sais survivre, tu es comme moi, peut-être pire quand il le faut. Tu as été soldat aussi, ça se voit à tes yeux et à ta façon de me regarder, sans peur.
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L’imaginaire alimentait les esprits parce que depuis quinze ans, tout le monde savait qu’il partait en vacances pour revenir quelques jours ou semaines plus tard, sans jamais de souvenirs à raconter, ni de photos de plages de sable blanc et encore moins de vahinés ondulan
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