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EAN : 9782842637705
256 pages
Le Dilettante (02/05/2013)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Des librairies qui tirent le rideau, d’autres où il n’y a pas un chat, à part celui qui orne une couverture familière, ainsi va la pente. L’air du temps harcèle à ce point les esprits pour qu’ils se divertissent loin des anciennes routes, des belles habitudes, que, bientôt, cela va devenir une tare de parler littérature, de la mettre en avant.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je poursuis avec beaucoup d'attention et de plaisir la lecture de cet auteur "fou- passionné" , "doux-dingue" de littérature, d'écriture...en décalage volontaire de la société et de ses congénères !....

"2011-Puisons dans la littérature, elle qui est le répertoire universel de la vie." (p. 149)

C'est l'une des grandes jubilations des carnets de cet écrivain de lire ses émotions et et ses réactions très enthousiastes ou virulentes, à ses nombreuses lectures. Gardien dans une galerie d'art contemporain, dont il se moque allègrement... lui permettant toutefois de "gagner sa vie" et d'avoir un poste d'observation privilégié vis à vis de ses contemporains !!

Amoureux des chats, d'écriture et de littérature, l'auteur épingle aussi ses congénères ainsi que les dysfonctionnements , les injustices de son époque...

Il détaille plus longuement dans ces carnets , ses lectures, revient à ses "chouchous":
Proust, Montherlant, Mauriac, Flaubert, Baudelaire, Julien Green, Calaferte...sans omettre des découvertes personnelles que j'ai faites:
-"Frappes chirurgicales" de l'écrivain roumain, Dumitru Tsepeneag
-"Ce camp retranché en France" de Jean-Pierre Otte
-"Bonjour Monsieur Courbet" de Jean-Pierre Ferrini
-"Le Marécage" d'Alain Dulot
- "Fleurs et couronnes" d'Ariane Chemin, etc.

Un ton toujours aussi caustique, critique tant sur notre société que sur le monde des Lettres et de l'édition. ...Un plaisir constant à lire cet écrivain marginal ...à l'humour "décoiffant"...

"2010-Le ciel n'est pas au-dessus de nos têtes pour que nous la baissions. Capito ? " (p. 122)

"2011-C'est avec ce que nous n'avons pas eu, que nous écrivons. (p. 237)"

@Françoise Boucard-Décembre 2019
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Franc-conteur
Si Vesoul nous était conté, il est probable qu'on ne glisserait même pas un penny dans la fente quelle que soit la rengaine sortant du juke-box. Savoir qu'André Blanchard officie comme ange-gardien des salles municipales d'expositions de la très centrale préfecture de Haute-Saône et qu'à ses heures pleines il parle et critique l'art, parfois la politique et le plus souvent la littérature en y mêlant sa vie avec ses tracas quotidiens, tout cela fait qu'on est prêt à payer pour la chanson à venir. Mélodiste et parolier hors pair, l'auteur sait manier le verbe pour le faire sonner, quitte à boxer son quidam d'un mot gnon bien senti. Dans le ramassé de sa phrase, la pensée est condensée en mots dégoupillés autant dire que la formule qui en résulte est explosive : « On reconnaît une révolution à ce que le haut du panier finit au fond ». Le Clézio, tout nobélisé fusse-t-il, comparé à Maupassant, ne fera pas le poids, même léger. Entre le croqué à vif, serré comme un poing, du taureau normand et la fadasserie lardée de clichés du Breton apatride, il n'y a pas photo. Dans sa maison close (depuis sa tour d'ivoire), Monsieur Michon ramasse aussi sa claque. Il faut dire que l'infatué se la pète-sec alors que ses écrits minuscules empruntent sans guillemets aux bons auteurs d'antan. André Blanchard souligne que : « Comme peu de lecteurs sont des lettrés à l'ancienne, ça passe ». Evidemment, il y a toujours les chouchous : Mauriac, Balzac, Proust, Baudelaire « […] il eut toujours le verbe à même d'être tout à la fois, aussi bien image que sens, beauté que destin », Chateaubriand, Léautaud, Nietzsche « philosophe agréable à lire, compréhensible, qui ne nous enfume pas… », Calaferte « […] la seule littérature qui vaille… [est] celle à base « de poésie et de vie », etc. Chez un amoureux des mots tel Blanchard, les lettres comptent et racontent. Les faiseurs ont droit à une correction en règle (sur le bout des doigts), ainsi des galeries d'art contemporain avec leurs cartons d'invitation m'as-tu-vu : « Comme titres des expos, on peut lire maintenant des accroches telles que celles-ci en guise d'eau à la bouche : « Project Room », « Bookstorming », « On/Off », « Mix », « The Museum as medium », « Signs and Wonders », etc. Et, pardi, le vernissage aussi remplace son blaze ; il devient « Brunch ». Parfois, André Blanchard change son fusil d'épaule et après avoir daubé à qui mieux mieux, reconnaît des qualités à des écrivains surfaits tel Philippe Sollers, admirable par sa « passion littéraire » intacte « à plus de soixante-quinze ans » ou a des cinéastes tel Haneke « le Ruban blanc… C'est une splendeur ». Quant à Houellebecq, il reste un « piètre bonhomme […] ayant le zizi comme fonds de commerce », Yves Simon « Comme cucuterie, ça vaut dix… », BHL « ce Tartarin », Bobin « ce gentil fêlé ». Il serait fastidieux et vain de dresser des listes. Les carnets courent sur trois années et se dévorent d'une traite en laissant comme arriérés un plaisir durable en couvée, palpitant sous la suie des jours.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Dans "les chemins de la mer", le Mauriac que je relis cet été, je relève cette petite curiosité qui ne m'avait pas frappé naguére, et là m'interloque. On est à la messe, au début du siècle : " La chaisière passait, rendait la monnaie."
Qu'est-ce que c'est que ce cirque? On payait sa place à l'église, comme dans une salle de spectacle? D'autre part, serait-ce que les fidèles n'étaient pas fichus de faire l'appoint? On imagine le bourge s'adressant à la chaisière :
- J'ai un gros billet. T'as de quoi rendre?
C'est à espérer que tant de trivialité se paie en Ave.
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Novembre 2011

Pour routinière qu'elle soit, la Toussaint remue toujours quelque chose en nous. Le culte des morts, ce fut à la maison notre grande cause. Ces habits soudain teints en noir, ces messes, ce cimetière, cette religion du malheur, cet affichage de l'affliction année après année, toute cette théâtralité du deuil revient à avoir été élevé, éduqué même, dans le désamour de la vie. (p. 230)
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Mars 2009

C'est le nouveau logo de la hiérarchie (...) sur les étals, bibelots et camelote; par terre, en vrac comme si on avait vidé la poubelle, les livres. Devoir se mettre à genoux afin de fouiller parmi ces déchus revient à schématiser l'envie qui nous prend : demander pardon.
Et en acheter, c'est l'être, pardonné. (p. 7)
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Avoir la littérature dans la peau a son synonyme : la vie vaut plus le coup d'être lue que vécue.
Ecrire en rajoute une couche. La vie? C'est ce dont on se souvient.
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2010

Il semble que la lettre R mobilise. Normal, il s'agit de Regrouper ceux au Repos ou au Rebut. Dénombrons. Il y a ceux en RTT, ceux au RMI, ceux à la Retraite, et d'une façon générale ceux en Rade ou qui Rament. (p. 83)
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