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Critique de Ziliz


« Je suis toujours vivant… et toujours dans l'attente de ne plus l'être. »

Lorsqu'on rencontre Christian Blanchard sur un salon, il dit apprécier (presque sans réserves) l'oeuvre de Karine Giebel et en particulier 'Meurtres pour Rédemption'. Moi aussi, ça démarre bien !
'Iboga' nous immerge également dans le milieu carcéral, et plus exactement dans la tête de Jefferson, un jeune détenu de dix-sept ans promis à la guillotine. Nous sommes en France, en 1980, à quelques semaines des élections présidentielles. Le condamné peut-il espérer une grâce ? Cette décision est à double tranchant pour un homme politique (mais je m'éloigne du livre)...

Contrairement à Karine Giebel, Christian Blanchard ne donne pas dans la caricature et le spectaculaire. Les rapports humains (même les plus violents) et les sentiments sont décrits plus subtilement. L'intrigue est à la fois simple, pleine de surprises, crédible et bouleversante.

La couverture est trompeuse, on peut s'attendre à des affaires de gangs, de caïds, avec pléthore d'action et d'effusions de sang. On n'est pas dans ce registre, mais dans une analyse fine du parcours d'un tueur. Mieux : dans la tête d'un homme sans ancrage, sans enfance - qu'on se surprend à aimer et à vouloir aider quoi qu'il ait pu faire.
« Je suis une erreur de la nature que la justice humaine va effacer. »

Grandiose ! ❤️
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Voir aussi 'La dernière marche' (Tim Robbins, 1995), La Ligne verte (Frank Darabont, 1999, d'après un roman de Stephen King), lire 'En ce lieu enchanté' (Rene Denfeld), 'L'arbre des pleurs' (Naseem Rakha)...
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