Autrefois si fier, Goliath avait maintenant peur…
Enfin, venu du fond de la nuit noire et du silence, le souffle de la bête fondit sur lui. On ne voyait toujours rien. Etait-ce la fin ? Non. Nulle attaque. Nulle morsure. Nul cri.
Goliath sentit juste le frôlement d’une jambe. Puis une caresse sur son dos, une main ferme et douce.
La feuille se détacha, et, aussitôt, le jeune Vent la rattrapa. Il souffla et tous deux s’élancèrent vers les cieux. Je ne pourrais te raconter, toi qui laboures ton champ toutes leurs aventures.
Car chaque jour en était une et tout, sur leur chemin, était un jeu…
On raconte qu’ils rendirent presque fou un paysan qui brûlait un tas de chaume. Apercevant la feuille, virevoltante, il crut mettre le feu à tout son herbage.
Et alors qu’ils riaient encore, ils allèrent à la ferme voisine.