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Critique de Litteraflure


Une fable en hypertexte ! On ne clique pas sur les mots mis en évidence, on se reporte à la marge (« c'est la marge qui tient la page » JL. Godard) où Jean-Marie Blas de Roblès, taquin démiurge, a refait le monde. Égaré dans la ville de Zindãn, le conteur en étudie les moeurs, constatant avec un humour débridé, que la société humaine ne peut se passer des dieux, des cons et des gastronomes.
Fort d'une langue si châtiée qu'elle en devient délicieusement désuète, Jean-Marie Blas de Roblès nous invite à découvrir son cabinet de curiosités. La visite est exigeante, elle en découragera plus d'un. Les clins d'oeil sont omniprésents (beaucoup d'allusions drolatiques à notre modernité, comme les “signes parleurs”). Pour ceux qui ont été fascinés par les lectures d'Athanasius Kircher, Claude Lévi-Strauss, Ovide, Alberto Manguel ou du fabuleux « Dictionnaire du pire » de Stéphane Legrand (à lire d'urgence), ce livre est tout indiqué. Á la différence de Laurent Binet (tous deux parlent, d'ailleurs, de Mélanchthon – une insoumise allusion ?), Jean-Marie Blas de Roblès ne se prend pas au sérieux. Cela rend son entreprise d'autant plus savoureuse. L'écrivain laisse libre cours à son imagination fertile avec pour terreau son admirable érudition. Prépare-toi lecteur, entre ces lignes tu verras des fromages en lévitation, des néphiles dorés, le duc de Trou-Bonbon, des barbéliotes hérétiques, un gyromancien, un douk-douk, un rapala géant sans oublier les terrifiants Gog et Magog.
Que ceux qui cherchent un roman classique passent leur chemin. Que ceux qui aiment les voyages non balisés se posent ici-bas.
Bilan : 🌹🌹
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