AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,2

sur 121 notes
Quel dommage ! Voilà un roman qui était en passe de me réconcilier moindrement avec la littérature française contemporaine, bien écrit, pas nombriliste, et… qui se prend les pieds dans le tapis au dernier virage.

Voilà un petit livre couvrant vingt chapitres plus un épilogue ; voilà un livre que j'ai trouvé bien senti et intéressant jusqu'au chapitre 16 inclus. Mais qu'est-il allé faire dans cette galère à partir du chapitre 17 ! Quel tripatouillage, quel sac de noeuds, quel embrouillamini, quel plombage !

Du coup, je reste sur une mauvaise impression alors que j'ai pensé pendant les 4/5èmes de l'ouvrage qu'elle allait être bonne.

On sent que l'auteur a des références et aime à les faire émerger. Comme le titre La Montagne Magique était déjà pris, il s'est rabattu sur La Montagne de Minuit en y injectant un p'tit coup de Sept Ans au Tibet.

Elle était très bien cette histoire d'un vieux gardien de lycée amoureux du Tibet et des traditions qui s'y rattachent. Elle était très bien cette jeune historienne qui essayait d'aller au-delà des préjugés.

Bon, j'étais moins convaincue par l'espèce de mise en abîme du fils extirpant les souvenirs de sa mère pour en retisser une narration, mais peu importe, tout fonctionnait bien et l'on s'attachait bien au vieux bonhomme mystique.

Mais qu'est-ce qu'il avait besoin d'aller nous rouler cela dans la mélasse à grand renfort de passé nazi et de résistance et de suicide. C'est trop. Trop gros, trop téléphoné et la mort qui coïncide au survol de Berlin, Pouah ! ça fait trop, stop !

Là où il y aurait pu y avoir un bon roman, il y a maintenant un truc gentillet et bienpensant, abracadabrant et qui peine à retomber sur ses pattes. Une fin qu'il s'échine à trouver en ahanant et en voulant à tout prix essayer d'y greffer des " messages " ou supposés tels. Bref, c'est vraiment dommage.

Toutefois, c'est un auteur dont j'ai apprécié la plume et j'irai lire son roman précédent en espérant qu'il ne souffre pas des mêmes travers et qu'il ne s'embourbe pas à la fin dans la bienpensance comme je le déplore ici.

Bien entendu, ce que j'exprime ici n'est que le reflet de ma sensibilité et de ma subjectivité, en aucun cas une vérité. Ce n'est qu'un avis, c'est-à-dire, bien peu de chose.
Commenter  J’apprécie          1031
Roman d'une telle subtilité que rédiger une critique n'est pas chose aisée. L'auteur entraine le lecteur à se poser plus de questions qu'il n'y répond. Une construction originale où deux voix, celles de Paul et de sa mère, historienne, s'entrecroisent pour nous conter à travers leurs souvenirs, « Bastien », gardien et homme à tout faire d'un lycée à la retraite mais, ne pas se fier aux apparences, qui se révèle un spécialiste du Tibet et du lamaïsme. D'une part un voyage au Tibet vu sous des angles différents : le symbolisme pour Bastien l'érudit, la politique pour Tom et enfin l'aspect plus touristique pour Rose. D'autre part, l'auteur nous propose de nous questionner sur l'utilité ou la nécessité de la vérité ou du mensonge, dans notre vie intime et dans la fiction littéraire et sur son pouvoir. Ici c'est la construction d'un mythe véhiculé par une littérature visant à réhabiliter certains aspects du nazisme et relayée par des auteurs aussi prompts à l'affabulation que peu soucieux d'exactitude historique dont il est question.
"Depuis que les hommes ne croient plus en Dieu, remarque l'un des personnages en citant Chesterton, ce n'est pas qu'ils ne croient plus en rien, c'est qu'ils sont prêts à croire en tout..." C'est à l'écrivain, comme à l'historien, de "s'efforcer et d'inventer la vérité", une vérité mise à mal à tout propos et pour servir des desseins plus ou moins obscurs et légitimes.
Une lecture captivante et sujette à une réflexion profonde que je recommande
Commenter  J’apprécie          311
Bastien est gardien dans un collège de jésuites à Lyon. Dès son arrivée, le nouveau directeur de l'établissement signifie la mise à la retraite de Bastien. Passionné par le Tibet, à Lyon, dans sa chambre spartiate, il vit dans un dépouillement comparable à la vie des moines Tibétains. Une locataire de l'immeuble où il réside, l'invite à l'accompagner au Tibet et, c'est délivré de toutes contraintes et attaches, qu'il réalise son rêve le plus cher.
Un très beau roman écrit par Jean-Marie Blas de Roblès, une écriture toute en finesse, des sentiments à peine ébauchés, un regard lucide sur un Tibet sous contrôle des Chinois.
À lire.
Commenter  J’apprécie          310
La Montagne de minuit fut l'occasion pour moi de découvrir l'auteur Jean-Marie Blas de Roblès. Reconnu comme étant assez ardu à lire, j'ai décidé de l'appréhender avec ce court roman.

La Montagne de minuit nous conte l'histoire d'un homme au passé méconnu qui voue une fascination pour le bouddhisme et pour le Tibet. Nous suivons cet homme en train de concevoir des mandalas, de lire des textes religieux en tibétains et de vivre dans un appartement assez sommaire (Bastien dort sur une simple couche en bambou). Travaillant dans un collège jésuite à Lyon, notre vieux sage croisera la route de Rose, jeune maman vivant seule avec son fils dans le même appartement. C'est cette rencontre qui permettra à Bastien de réaliser son rêve le plus cher : visiter le Tibet et plus particulièrement le palais du Potala, ancienne demeure du dalaï-lama.

Ce roman initiatique, porté par une plume pleine de poésie, m'a fait clairement voyager dans une région que je connaissais très peu. La Montagne de minuit amène d'ailleurs beaucoup de questions autour du Tibet, ce fut donc un plaisir de faire des recherches ensuite (notamment sur la relation avec les chinois, qui est évoqué à plusieurs reprises dans le roman et également sur l'exploratrice Alexandra David-Néel dont Rose est particulièrement fervente).

La Montagne de minuit est un roman qui se déguste, j'ai vraiment pris plaisir à le lire petit à petit. J'avoue cependant avoir été assez déçu de la fin et j'aurais peut-être préféré un récit plus long car j'aurai aimé en savoir plus sur les personnages, mais en même temps, c'est aussi ce qui fait le charme du roman.

On sent la grande érudition et le goût de connaître de Jean-Marie Blas de Roblès dans ce roman et je pense que je tenterai, à l'occasion, les autres romans (beaucoup plus épais) de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          220
Gardien dans un lycée de jésuites à Lyon, Bastien Belette vit en solitaire, rejeté par son voisinage pour d'obscures raisons liées à son passé. Seuls, son érudition passionnée pour le Tibet et le Bouddhisme ainsi que le doux rêve de voir le Potala avant de mourir, lui apportent un peu de bonheur. Fascinée par l'étendue du savoir du vieux sage, Rose, la nouvelle voisine de Bastien, décide de lui offrir ce voyage tant espéré à Lhassa. Devenu adulte, Paul, le fils de Rose, écrit sur ce voyage un manuscrit que sa mère corrige et complète par diverses recherches.

Difficile après avoir écrit un chef-d'oeuvre, d'offrir quelque chose d'aussi magistral que "Là où les tigres sont chez eux"! Difficile et quasiment impossible, des livres aussi aboutis et aussi brillants ne s'écrivent sans doute qu'une fois dans une vie. "La Montagne de minuit" est effectivement d'un niveau bien inférieur au précédent malgré de jolies qualités. Aussi bref que l'autre était long, il invite à une belle découverte du Tibet. Sa construction originale et son écriture fine et délicate confèrent une lecture agréable mais là où l'un était grandiose l'autre n'est que plaisant
Commenter  J’apprécie          120

Trois personnages dans ce roman, Bastien, vieil homme gardien d'un collège de Jésuites et Rose et son fils Paul.
Bastien est un solitaire, un peu par goût mais aussi parce qu'on lui reproche un obscur passé. L'arrivée du nouveau directeur signifie sa mise à la retraite et la perte de son appartement où il vit de façon très spartiate comme un moine bouddhiste. C'est d'ailleurs la passion et la connaissance du lamaïsme qui l'anime. Son rêve : aller au Tibet. C'est ce que va lui offrir Rose.
L'histoire est racontée par Paul devenu adulte. La fin est moins intéressante et m'a parue un peu bizarre.
Mais Blas de Roblès reste un de mes auteurs favoris.
Commenter  J’apprécie          110
agréable moment avec Bastien le gardien, sa philosophie profonde servie par une fine écriture.
Commenter  J’apprécie          90
Gardien d'un collège à Lyon, Bastien va être mis à la retraite par le nouveau directeur. Attiré par la vie des Moines Tibetain, notre ami invite une locataire qui, comme lui, ne veut plus de contraite à partir avec lui. Bastien,et la locataire vont réaliser leurs rêves et partir au pays du Tibet.

Commenter  J’apprécie          90
Ce roman est-il trop court ? L'écriture prenante de Blas de Roblès, aurait tendance à me faire dire que oui, et pourtant... Pourtant on voit bien ici que le roman est d'abord un alibi pour parler du Tibet.

Un alibi aussi pour pour détruire le mythe qui s'est construit à partir de fantasmes et de délires, d'un rapport mystique, voire surnaturel, entre le Tibet l'Allemagne nazie.

A la vérité, tout le roman interroge la question des mythes : les personnels, que l'on construit pour soi volontairement ou involontairement, ceux que l'on construit pour les autres...

La fiction libératrice, un récit mythifiant ce que l'on a vécut, ce que l'on nous a raconté ou ce dont on ne se souvient que par bribe, et la fiction destructrice qui répand des mensonges en prétendant détenir la vérité.

Autant dire que l'auteur ne semblait pas vouloir forcément construire un long récit mais bien faire démonstration.
J'avais lu L'Île du Point Némo, qui déjà démontrait une habileté et une originalité dans les modes de narration croisée, ici encore on admire cette originalité qui enrichit la démonstration. L'histoire est en quelque sorte mise en abîme : ce que l'on lit dès le départ, c'est un épisode de la vie de Rose réinventé par son fils sous la forme d'un roman. Un épisode qu'elle lui a raconté cent fois et qu'il s'approprie. S’intercale la correspondance de la mère qui réagit sur cette réécriture du fils, en rétablissant la vérité parfois. Mais cet épisode, cet homme étonnant au point d'en devenir une mystérieuse légende familiale elle aussi l'a sûrement transformé...
Un roman court donc, mais d'un très grande habileté.
Quelque chose me dit que je n'ai pas finis de lire Blas de Roblès...
Commenter  J’apprécie          82
Au 1er Avril 2021, statistiques babelioteuses :

71 181 lecteurs pour le Da Vinci Code et 186 lecteurs pour La Montagne de minuit. du 382 contre 1, même plus une cote d'outsider. Ite, missa est.

Mais je reste volontiers chez les minoritaires. Un beau roman sur le bouddhisme et sur les vérités alternatives, très à la mode aujourd'hui et très anciennes d'ailleurs chez les diffuseurs de confusion.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (223) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Année du Dragon

Ce samedi 10 février 2024, l'année du lapin d'eau laisse sa place à celle du dragon de bois dans le calendrier:

grégorien
chinois
hébraïque

8 questions
127 lecteurs ont répondu
Thèmes : dragon , Astrologie chinoise , signes , signes du zodiaques , chine , culture générale , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}