L'île du Point Némo

Je ne dirai pas que j'ai été déçue parce que j'étais prévenue : les critiques sur les blogs étaient unanimes, le roman de Jean-Marie Blas de Roblès est foisonnant (je crois que c'est l'adjectif qui revient le plus souvent), inventif, baroque...Trop pour moi. J'ai interrompu ma lecture un peu avant la centième page : l'intrigue et les personnages étaient vraiment trop fantasques et absurdes pour moi.Dommage que la rencontre ne se soit pas faite, mais au moins j'aurai tenter ma chance...

J'avais ajouté ce livre à mes idées de lecture après en avoir lu une critique sur Babelio et je n'ai pas réussi à le lire au-delà des 133 premières pages.
Et pourtant le décrire comme le Jules Verne des temps modernes dont je garde un bon souvenir de jeunesse ne pouvait que me séduire.
Là, je dois dire que la magie n'a pas opérée et que je ne me suis pas du tout forcée pour poursuivre. Pas le goût. Il y a tellement d'autres belles pages à lire...

mélange de passé et d'avenir dans un présent flou, pour une action multiple... si vous comprenez cette phrase, vous comprendrez le livre...

Lu en version audio

Je vais être honnête avec vous, je n'ai pas compris grand-chose à cette histoire au point qu'il m'est difficile de la résumer. J'ai tenté de m'accrocher jusqu'à la moitié de l'écoute, luttant pour empêcher mon esprit de vagabonder, mais sans succès. Je crois que je n'ai jamais eu d'écoute aussi laborieuse. Je ne vous dirai pas que je n'ai pas réussi à me concentrer de temps en temps mais à la moindre digression, mon esprit s'échappait pour voguer vers d'autres aventures.
En échangeant avec d'autres blogueuses qui participent à ce prix, je me suis rendu compte que je n'étais pas la seule dans ce cas, ce qui m'a un peu consolée. C'est très perturbant d'être hermétique à un texte à ce point. Par curiosité, j'ai écouté les deux derniers chapitres, qui m'ont éclairée sur le lien entre les deux histoires du livre à savoir une enquête autour de la perte d'un diamant et l'histoire d'une fabrique de cigares où on lit à voix haute, aux ouvriers, des oeuvres littéraires. Cette deuxième histoire aurait pu me captiver mais quand je commençais à me concentrer sur cette histoire, il était temps de passer à la seconde.
J'ai tout de même réussi à rire un peu durant mon écoute, ceux qui ont lu le livre me comprendront, il s'agit des moments où Madame Dieumerci tente de trouver des solutions à l'impuissance de son mari. Vous allez me dire : mais quel est le lien entre l'histoire de ce couple et les deux autres histoires ? On ne le saisi qu'à la fin du roman...
Je tiens à préciser que le lecteur Thibault de Montalembert n'y ait pour rien, sa prestation est parfaite, comme d'habitude.

Lien : http://www.sylire.com/2015/0..

Je pense que je ne suis pas assez mâture pour ce genre de lecture.
Du début à la fin, je n'ai pas accroché une seule seconde, trop perché peut-être ?
Je ne sais pas si je vais m'en remettre, en tout cas, pour sur c'est un voyage à accomplir non sans difficulté !

J'avais commencé ce livre avec une bonne dose d'enthousiasme, alléchée par la couverture style steampunk et la description. Étant fan d'Agatha Christie, Conan Doyle et Jules Verne, je pensais que ce livre avait tout pour me plaire. Mais quelle déception! J'ai quand même lu le livre en entier, en me forçant.

Tout d'abord, je me suis trouvée agacée par le besoin de l'auteur de vouloir étaler sa culture autant que possible. Enfin, je suppose que c'est ça, car je ne peux m'expliquer autrement la quantité de mots abscons à toutes les pages, ou les descriptions ennuyeuses et sans rapport avec l'histoire, ou encore une liste interminable d'auteurs classiques. Ça commence d'ailleurs dès le début, avec plusieurs pages décrivant une bataille d'Alexandre le Grand qui ne sert strictement à rien à la trame de l'histoire.

Ensuite, il y a les personnages. Ils sont plats et c'est très difficile de se sentir concerné par leur sort. Peu crédibles aussi. Pourquoi Verity sort-elle de son coma, et comment s'explique son rapport avec les animaux? Comment le dandy opiomane Canterel arrive-t-il tout à coup à se passer de ses drogues sur l'île? Ils sont aussi stéréotypés: Les hommes sont intelligents et font avancer l'action, les femmes sont belles et se font sauver (en se faisant peloter au passage) et protéger par les hommes.

Quant au schéma narratif, il est bien décousu. La plus grande partie du roman est faite de péripéties qui n'ont pour la plupart rien à voir avec le mystère du début (vol du diamant et découverte des trois pieds coupés), au point qu'on finisse presque par oublier ce mystère. Les trames parallèles n'arrangent rien; la plupart des scènes de ces trames parallèles n'apportent absolument rien au récit, et une bonne partie d'entre elles sont d'un "humour" bien douteux, décrivant différentes façons de "traiter" la frigidité, l'une d'elles se terminant pas un lapin brûlé vif. C'est sensé être amusant. Bref, l'intrigue se retrouve complètement noyée dans cet océan d'aventures rocambolesques, de réflexions philosophiques, de discours sur la littérature et des étranges "Derniers télégrammes de la nuit." C'est lourd et, par moments, écoeurant.

Le roman est loin d'être dénué de bonnes idées. Mais il y en a trop, et elles ne sont pas assez approfondies. Dommage.