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Critique de le_Bison


Un thème inoubliable, le Tubular Bells de Mike Oldfield.
Un lit qui bouge, une tête complètement retournée.
Une petite fille qui vomit.
Une petite fille qui descend les escaliers à quatre pattes… à l'envers.
Une petite fille qui vomit.
Une petite fille qui dit à sa mère de sucer des queues... en Enfer.
Une petite fille qui vomit.
Une petite fille qui dit à un prêtre de lui enfoncer son crucifix dans son vagin.
Une petite fille qui vomit.
J'ai lu « l'exorciste » de William P. Blatty et ce sont toutes les images du film qui me reviennent sauvagement en mémoire.
Des images folles, crues, totalement abjectes. Et maintenant j'ai mis des mots, des phrases sur ces images si fidèles aux écrits. J'ai revu l'intégralité du film en tournant les pages de ce roman écrit en 1971.
Et comme Bret Easton Ellis qui signe une nouvelle préface de la dernière édition du roman, j'ai été marqué, très jeune, trop jeune, par le film. Un film devenu instantanément culte dès sa sortie, de l'affiche à la musique.
Une chose est sûre, le roman se lit comme le film de William Friedkin, le coeur bien accroché et la gerbe sur quelques cinq cents pages.

Un vomi qui sort en jet saccadé, couleur verdâtre je dirais. Précision importante, car si j'ai l'habitude de la gerbe littéraire, qui est toujours le fait de pauvres gars complètement bourrés, n'est-ce pas monsieur Chinaski, qui déversent leur humeur dans le caniveau, là c'est ma première gerbe de possédée. Possédée par le malin ou le diable, appelle-le comme tu le sens, question odeur, on est servi, Regan l'est. Et toute la question est de comprendre ce qui peut transformer une petite fille gentille et fluette en un monstre de vulgarité et meurtrier. C'est là qu'entre en scène l'exorciste !

Un grand moment à la fois cinématographique et littéraire qui secoue. Comment peut-on écrire une telle histoire. Écoute ces quelques notes de musique, simples mais entêtantes, et pourtant déjà le grand frisson. Sers-toi un grand verre de whisky, gorge râpée, un coin de cheminée, nuit blanche dans le fauteuil, lune éclairée sur un prêtre sous un réverbère. Peut-être qu'au fil des pages, le fauteuil s'élèvera aussi, cognera, pris dans une houle de fureur, diable malin en toi jusqu'au petit matin, feu éteint. Un prêtre au seuil d'une aube qu'on préférerait oublier.

Satan vs L'Exorciste, le combat du siècle dernier. In nomine Patris, et Filii, et Satana !
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