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Critique de ramettes


on est dans le roman à suspens.

On repère les codes du genre, on nous signale des tensions entre les personnages et la peur de révéler un ou des secrets.

La plupart du temps dans ce genre là on a la montée d'angoisse, le naufrage, ce qui en découle et ça se termine plus au moins au moment du sauvetage avec un épilogue. Ici , Emily Bleeker a choisi je jouer entre le moment de l'action (passé) et la vie qui a repris après (présent). Lorsqu'on est dans le présent on a des flash back sur les mois qui ont suivit le sauvetage, avec les conséquences et les séquelles du drame. Lorsque l'on ait au moment du naufrage on est dans l'action avec toute la thématique « Robinson Crusoé » et dynamique de groupe.

Elle va jouer avec les différentes focales entre passé et présent mais aussi avec les deux principaux personnages. Ce qui donne un certain rythme. Ce qui est bien c'est quand début de chapitre on sait qui parle à la première personne et quel moment cela correspond.

Le passé remonte au fur et à mesure que l'interview met les personnages sur la sellette. Vont-ils craquer et dévoiler ce qu'ils ont tout fait pour masquer certains arrangements avec les événements ? La journaliste assez retors a flairé quelque chose…

Ce que j'ai aimé dans ce roman ce sont les jeux entre vérité/mensonge et les arrangements que l'on fait. Rien à voir avec la déformation de la mémoire comme je l'imaginais.

Emily Bleeker utilise un aspect très important des romans policier, la place des média. Comment la recherche du scoop pousse les interviewés à la faute…. La recherche du lynchage médiatique. Il y a quelque chose de malsain et de pervers. En même temps Lillian se sert de cette ultime interview pour symboliquement accoucher de la vérité et sortir du malaise qui la ronge de l'intérieur. La thématique de la maternité aussi très développée.

J'ai toujours une crainte dans les histoires où on vous dit qu'il y a un secret terrible et où plus cela va plus vous fantasmez d'un truc tellement énorme que finalement lorsque la montagne accouche d'une souris on est déçu… ce n'est pas le cas ici puisqu'il y a « fuites » au fur et à mesure, donc cela n'enfle pas.

Un petit mot sur la couverture qui retranscrit ce que ressent l'héroïne entre noyade dans le mensonger et la vérité au bord des lèvres.
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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