Julian,
Je te rends ce qui t'appartient, qui t'a toujours appartenu parce que tu en es l'âme : mon roman. Je ne lui ai pas trouvé de nom sans doute parce qu'il est inachevé. Ou plutôt pas encore né, comme un fœtus non viable.
Tu pourras le détruire sans même le lire. Moi je n'ai pas ce courage. Accepte cet ultime cadeau, preuve de ma bonne foi tardive : je n'en ai pas gardé de copie, il ne paraîtra jamais. Personne ne sera témoin de notre histoire, elle disparaîtra avec nous, c'est mieux ainsi.
Avec toutes mes excuses.
Thomas