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Critique de Isacom
C'est la biographie d'une personnalité exceptionnelle - qui m'était totalement inconnue : une immense scientifique, humaniste et écologiste.
Anita Conti a d'abord été une enfant passionnée par les bestioles du littoral. Devenue chroniqueuse scientifique, à terre puis embarquée, elle développe une telle compétence en océanographie, en cartographie des fonds et des courants marins, qu'au début de la guerre, c'est à elle que l'armée demande d'intégrer un équipage de la Marine et d'organiser l'activité des chasseurs de mines.
Puis, quittant la France de Vichy, elle part explorer les possibilités de pêche sur les côtes d'Afrique. Afrique où elle rencontre Théodore Monod (océanographe avant de se faire connaitre comme saharien) et où elle oeuvre pour une meilleure alimentation de la population locale.
En 1953 elle est dans l'océan Arctique, parle déjà de surpêche et de la nécessité d'une pêche rationnelle. Elle y établit les bases de l'aquaculture et monte au front contre les marées noires.
Et tant d'autres épisodes passionnants : elle embarque sur la Calypso de Cousteau ; en 58, elle est la première femme à plonger dans un bathyscaphe par 500 mètres de fond.
A cette immense pionnière de l'océanographie moderne, pourtant autodidacte, l'Académie de marine refusera un siège en 1984, au prétexte qu'"aucune femme n'y a jamais été admise"...
La reconstitution historique est captivante, le dessin un peu classique mais efficace. Les pages biographiques en fin d'album sont si intéressantes, que l'on regrette que la BD, elle, s'arrête aux années 50.
Challenge Bande dessinée 2022
Anita Conti a d'abord été une enfant passionnée par les bestioles du littoral. Devenue chroniqueuse scientifique, à terre puis embarquée, elle développe une telle compétence en océanographie, en cartographie des fonds et des courants marins, qu'au début de la guerre, c'est à elle que l'armée demande d'intégrer un équipage de la Marine et d'organiser l'activité des chasseurs de mines.
Puis, quittant la France de Vichy, elle part explorer les possibilités de pêche sur les côtes d'Afrique. Afrique où elle rencontre Théodore Monod (océanographe avant de se faire connaitre comme saharien) et où elle oeuvre pour une meilleure alimentation de la population locale.
En 1953 elle est dans l'océan Arctique, parle déjà de surpêche et de la nécessité d'une pêche rationnelle. Elle y établit les bases de l'aquaculture et monte au front contre les marées noires.
Et tant d'autres épisodes passionnants : elle embarque sur la Calypso de Cousteau ; en 58, elle est la première femme à plonger dans un bathyscaphe par 500 mètres de fond.
A cette immense pionnière de l'océanographie moderne, pourtant autodidacte, l'Académie de marine refusera un siège en 1984, au prétexte qu'"aucune femme n'y a jamais été admise"...
La reconstitution historique est captivante, le dessin un peu classique mais efficace. Les pages biographiques en fin d'album sont si intéressantes, que l'on regrette que la BD, elle, s'arrête aux années 50.
Challenge Bande dessinée 2022
