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Critique de Sylviegeo


Le maître de café ou Éloge au café ou encore Ode au café ?
Le maître de café et patriarche de la famille Pietrangeli se remet miraculeusement et grâce à une tasse de café d'une syncope. Bien sûr, celui-ci sent la mort lui chatouiller les orteils. Il demandera donc à sa famille de l'accompagner pour un ultime périple au coeur du pays du café: le Costa Rica. Une dernière fois, là, il pourra cueillir les grains sublimes. Et voilà toute la famille embarquée dans un bien étrange voyage.
Voyage de réconciliation familiale, filiale, voyage de retrouvailles, de fraternisation où enfants, soeur, beau-frère, belle-soeur et associé suivront aveuglément, sans poser de questions le paternel, le grand chevalier du café dans cette folle aventure.
On en apprend énormément sur les grains de café, les différentes espèces, les cultures, la torréfaction, l'infusion et comme tout ça est joliment amené, c'est loin d'être didactique et c'est bien sûr plus charmant et amusant que dans un traité.
Le maître de café est l'histoire de la passion d'un homme pour le café et cette passion nous est raconté avec humour et amour, le tout bien dosé par Olivier Bleys.
Voici avec quelle genre de déférence et de poésie on parle du café dans ce livre: "À l'oeil , déjà, le café du maître clamait sa supériorité sur tout autre nectar. Ce qui baignait au fond des coupes, médaille oscillante à la bordure mousseuse , était de la nature des joyaux, des gemmes les plus rares. La couleur en était chaude, caramel ou noisette à bandes plus foncées. Il semblait qu'on eût, par quelque opération magique, réduit l'écorce d'arbre à l'état de sirop. La texture en était dense, veloutée. Sur le noir du café flottait une bonne épaisseur de crema, produit de la pression de l'eau sur la mouture. Enfin, des effluves s'élevaient en spires lentes au-dessus du café, parfums qu'inspirait le buveur dans une félicité sans nom. Telle l'amoureuse dont la présence affadit le reste de l'humanité, le nectar du maître semblait ravaler tous les autres café à l'état de suées immondes, de vils écoulements noirs, indignes d'abreuver un être humain." (P.140)
C'est presque tout du long ainsi. On élève le café au rang de nectar des dieux. Une bien gentille lecture qui nous donne envie d'un bon café et fait sourire d'aise à plus d'une reprise.
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