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Citations sur Portrait de groupe avec dame (7)

Les témoignages de deux groupes antagonistes ne se contredisent jamais sur les faits mais sur leur interprétation seulement.
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« Votre Allemagne, je l'emmerde! »
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Je vous le dis, moi qui ai pu observer la chose comme jeune fille pendant la première guerre mondiale puis comme femme mûre pendant la seconde, toute permission est une épreuve aussi terrible pour l'homme que pour la femme. Personne n'ignore ce que le permissionnaire et son épouse vont faire - c'est chaque fois une sorte de nuit de noces publique - et chez nous au village les gens que le tact n'étouffe guère - tout comme ceux de la ville d'ailleurs - ne se privent jamais d'allusions plus ou moins délicates...
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Nous n'avons pas lieu ici de rendre hommage à l'Etat en tant que dispensateur de funérailles, mais ce que nous pouvons dire, car le fait est historiquement incontesté et scientifiquement démontrable, c'est que les enterrements étaient fort nombreux, donc les couronnes très recherchées tant par les autorités que les particuliers et qu'enfin Pelzer avait réussi à faire attribuer à son atelier de couronnes le statut d'entreprise indispensable à l'effort de guerre. Or plus cette guerre progressait, autrement dit, plus elle durait (l'attention étant tout particulièrement attirée sur la relation entre progrès et durée) et plus se procurer des couronnes devenait difficile.
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Puis venait la distribution des cafetières avec leurs arômes individuels; chacun à l'époque était capable de flairer à coup sûr la moindre trace de vrai café, et c'était toujours la cafetière de Léni qui exhalait le meilleur parfum. Vous imaginez alors les sentiments d'envie, de jalousie, voire de haine et d'appétit de vengeance que dès neuf heures un quart du matin pouvait éveiller la distribution des cafetières!
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[...] ... Il est aisé de prouver en toute objectivité que, dès le jour de sa naissance, Aloïs a fait l'objet de chichis outranciers. Selon une pratique chère aux Pfeiffer, on fit aussitôt de nécessité vertu : Jusqu'en 1933, le garçon eut droit à l'épithète de "notre petit gitan" mais à partir de là devint "spécifiquement occidental." L'auteur tient à souligner qu'il n'avait en rien le type celtique, déduction que l'on pourrait être tenté à tort de tirer du fait que les Celtes ont souvent les yeux clairs et les cheveux foncés. Aloïs était d'ailleurs - nous le verrons - totalement dénué de la sensibilité et de l'imagination propres aux Celtes. Si l'on voulait le classer sur le plan racial, seule l'épithète de "Germain manqué" pourrait lui convenir. Cela dit, ses parents exhibèrent avec orgueil leur "délicieux enfant" partout à la ronde, des mois, si ce n'est des années durant ; avant même qu'il fût capable d'articuler un mot, fondant sur lui d'éphémères espérances, ils l'avaient déjà destiné à des carrières fulgurantes et de préférence artistiques. Ils le voyaient tour à tour sculpteur, peintre, architecte (la littérature ne devait intervenir que plus tard dans les spéculations familiales - L'auteur). Tous ses faits et gestes furent hyperboliquement portés à son crédit. Et comme il était aussi, bien entendu, un "délicieux enfant de choeur", tantes, cousines et autres le voyaient déjà en "moine" ou, pourquoi pas, en "abbé peintre." Il est prouvé (par la femme de l'aubergiste Commer de Lyssemich, aujourd'hui âgée de soixante-deux ans, ainsi que par sa belle-mère, la vieille Mme Commer dont, en dépit de ses quatre-vingt-un ans, l'excellente mémoire fait l'admiration de tout le village) que l'indice de fréquentation de l'église de Lyssemich ne cessa de croître aussi longtemps qu'Aloïs y fut enfant de choeur, c'est-à-dire de 1926 à 1933. "C'était une telle joie de voir ce ravissant petit bonhomme que nous y allions non seulement le dimanche mais souvent même en semaine (grand-mère Commer). L'auteur eut de nombreuses entrevues avec M. Pfeiffer et sa femme, Marianne, née Tolzem. Peut-être, pour caractériser le niveau de vie des Pfeiffer, qu'il est d'un degré supérieur à celui de leur fils Heinrich : leur pavillon est un peu plus grand et ils ont déjà leur voiture. Pfeiffer senior, aujourd'hui retraité, traîne toujours la patte. Le couple se montrant tout disposé aux confidences, l'auteur n'a donc pas eu la moindre peine à les faire parler de leur fils Aloïs. Tout ce que celui-ci a jamais produit est conservé sous vitrine comme autant de reliques. ... [...]
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Si l'on songe que l'hérédité de tant de personnes touchant directement à Leni a pour origine le triangle géographique Werpen-Tolzem-Lyssemich, on est bien obligé d'adresser un éloge à ces champs de betteraves, eussent-ils même accessoirement commis l'erreur de produire aussi les Pfeiffer.
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