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Critique de palamede


En 1870, le mariage de la jeune Jeanne Weil avec le chef de clinique agrégé et catholique de 36 ans, Adrien Proust, est dicté par la raison, parce qu'Adrien apporte un passeport pour la bonne société à Jeanne issue de la bourgeoisie juive, et que la fortune et l'éducation de celle-ci sont idéales pour un médecin ambitieux.

Dès la naissance de Marcel, à Paris en pleine débâcle de la Commune, Jeanne est absorbée par cet enfant fragile et nerveux. Et si par la suite elle ne néglige ni son mari ni son second fils Robert, il se noue avec Marcel des liens indéfectibles, une relation exclusive qui durera toute leur vie.

Femme du monde attachée à sa famille, et maîtresse de maison parfaite, Jeanne est aussi un esprit éclairé. Elle lit beaucoup, pratique plusieurs langues et le piano, plus tard s'implique dans la vie intellectuelle de Marcel, notamment en travaillant avec lui sur la traduction de la Bible d'Amiens de John Ruskin.

Jeanne ne se livrait pas et même si elle écrivait il n'en reste que peu de choses. L'auteure s'est donc souvent appuyée sur les œuvres de Marcel, la Recherche et Jean Santeuil, pour tracer un portrait nuancé et précis d'une femme qui jusqu'à son dernier souffle aimera avec passion et soutiendra son fils, fils qui n'aura de cesse de lui rendre hommage dans une oeuvre exceptionnelle.
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