Hitler avait provisoirement trouvé un allié de poids : la plus grande figure allemande de la Première Guerre mondiale, le général Ludendorff, ancien chef de l'état-major du maréchal von Hindenburg et dictateur occulte de l'Allemagne de 1916 à 1918. Retiré lui aussi à Munich, Ludendorff, comme Hitler, se vouait à la propagande antirépublicaine et antisémite. En été 1923 les deux hommes conclurent une alliance.
2248 - [Archives n° 28, p. 20]
Fils d'un fonctionnaire bavarois, Gregor Strasser sortait de la bourgeoisie moyenne ; originaire d'une famille profondément catholique (un de ses frères devint bénédictin), il nourrit jusqu'à sa fin un solide antisémitisme.
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Comme Roehm, il combattit la « République des Conseils » de Munich en 1919, et fut membre des corps francs bavarois.
Au printemps de 1924, il fut élu sur une liste raciste à la Diète (Landtag) de Bavière et, peu après, au Reichstag de Berlin. (Rappelons à ce propos que, jusqu'en 1931, Hitler sujet autrichien, n'était pas éligible en Allemagne.)
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Jusqu’ici le parti national-socialiste avait été un phénomène typiquement bavarois, sans lien avec les courants racistes d'Allemagne du Nord. C'est Gregor Strasser qui devait l'étendre à toutes les parties de l'Allemagne.
2262 - [Archives n° 28, p. 22]
Emprisonné à la forteresse de Landsberg, Hitler tira la conclusion de son échec : plus de coup d'état. Il arrivera au pouvoir par les voies légales et avec l'aide de la Reichswehr, sans laquelle personne ne saurait gouverner en Allemagne. Dans sa cellule, il dicta à son secrétaire et ami tout dévoué, Rudolf Hesse, le premier volume de son livre autobiographique Mein Kampf (Mon combat), dans lequel il exposait ses idées et son programme.
2250 - [Archives n° 28, p. 20]
Car, bien qu'également très éloigné de sa « morale bourgeoise » - ses méthodes de gouvernement, surtout en 1933-1934, le prouvent bien – (Goering) restait intensément lié à la société bourgeoise. A la fin de 1922, il entra en contact avec Hitler et lui ouvrit les portes de la « bonne société » munichoise.
2247 – [Archives n° 28, p. 18]
Après son premier conflit avec Hitler en 1925 (Ernst Roehm) devait s'engager comme instructeur dans l'armée bolivienne.
2245 – [Archives n° 28, p. 16]