Voilà ce que c'est, que de faire trainer une lecture sur plus de six mois. Je vais du mal à donner mon avis sur chacune des nouvelles de ce recueil. Mais je me souviens que j'ai été plutôt déçu par certains textes et enthousiasmé par d'autres.
Monsieur Steinway est une très classique histoire de machine qui acquière une conscience, ou du moins un esprit, et qui est amenée par les circonstances à devenir mauvais et assassin. Je l'ai trouvée bonne, sans plus.
Console-moi, mon robot ou comment l'usage des doubles robotiques amène la confusion sur qui est qui. Et tel est tué qui croyait ne pas l'être. Quelque chose m'a gêné dans la narration sans que je puisse vraiment dire quoi.
Maudit sois-tu, docteur Fell, toi qui, bien qu'immatériel, arrive à prendre le contrôle des corps des autres jusqu'à les en chasser... Très bonne idée, mais il lui manque un petit quelque chose pour en faire une grande nouvelle.
On se trompe peut-être traite des apparences, de la réalité virtuelle. Son idée a été exploitée de nombreuses fois dans la littérature comme au cinéma. LE cas le plus connu étant sans doute Matrix.
J'embrasse ton ombre... Ou l'amour d'une femme va au-delà de sa mort. La faisant devenir une ombre qui revient hanter (au début pour le meilleur) la vie de son fiancé. Mais ce ne serait pas une nouvelle de
Robert Bloch si ça ne déraper pas dans le glauque, le sombre ou l'horreur.
Eve au pays des merveilles ou comment l'usage d'une drogue permet de passer dans le monde imaginaire de votre choix.
La Belle endormie. Ah ! Ça, c'est une grande nouvelle fantastique comme je les aime. Et rien que sa présence dans ce recueil justifie l'achat et la lecture de l'ensemble. Une Nouvelle-Orléans digne des ambiances étranges des meilleurs contes de
Jean Ray.
Le Coin des gorges chaudes Fait partie du meilleur
Robert Bloch. Une gamine mal dans sa peau qui pour être enfin remarquée devient assassin... provoque l'éveil d'un
psychopathe qui fini par la tuer. Très bon. Un peu lent put-être.
Le Monde de l'écran Ou comment certaines personnes, en mourant, peuvent se réincarner dans les oeuvres cinématographies en passant à leur guise d'un film à l'autre. Leur seule vraie difficulté : ne pas se faire remarquer.
Chez le dingue. Ou comment une passion dévorante pour la BD peut, à défaut de vous sauver, provoquer la mort de votre assassin. Très bon texte.
Dans les siècles des siècles, ainsi soit-il est, à mon avis, ratée et n'a pas sa place dans ce recueil. Elle relève en effet, tout simplement de la SF. Elle n'est pas mauvaise mais ne m'a pas emballé.
La Maladie des entêtés se déroule au fin fond de la campagne pauvre américaine. La narration, les dialogues lui donnent un petit côté humoristique à la Fredric Borwn ou à la
Charles Williams (comme il l'a si bien rendu dans Fantasia chez les ploucs ou
Aux urnes les ploucs). J'ai aimé le ton de cette nouvelle, impatient de découvrir comment ils allaient bien pouvoir faire comprendre à Gran'pa qu'il était bel et bien mort.
en bref : Si toutes les nouvelles ne m'ont pas convaincues, la plupart m'a plu et je vais continuer à recherche des vieux volumes de
Robert Bloch. de votre côté, n'hésitez pas à lire ce recueil ; il vaut le temps que vous lui consacrerez.
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