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François Truchaud (Traducteur)
EAN : 9782266038409
Pocket (01/02/1991)
3.36/5   32 notes
Résumé :
Quand on est le plus célèbre schizophrène au monde, il est logique qu'Hollywood s'intéresse à vous.
Un film consacré à la vie de Norman Bates ?
A condition de bien choisir le réalisateur, cela pourrait être un énorme succès !
Norman, lui, n'est pas vraiment contre. D'ailleurs, il vient de s'évader de l'hôpital psychiatrique pour suivre le tournage.
Mais ce n'est pas parce qu'on a autrefois bêtement empaillé sa mère, qu'il faudrait vo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que les écrivains sont des menteurs ?
Robert Bloch sait capter l'attention, Robert Bloch est maître dans son art. Il émet une citation ici et là et ensuite le lecteur se dépose et il fait sa réflexion. Est-ce que les écrivains sont des menteurs ? Il y a cet extrait qui pique et je la mets : «Dix jours ou dix mois ou dix ans plus tard, un autre écrivain surgit avec un livre démontrant que tout ce qu'ils ont dit était un mensonge. Et on appelle ça «Histoire». Aussi quand vous allez au fond des choses, qu'ils traitent de faits réels ou de fiction, tous les écrivains sont des menteurs professionnels.»

C'est mon premier livre de Robert Bloch. Je suis capable de bien suivre l'histoire. Je suis surprise, fascinée et ahurie, je suis conquise par cet écrivain. À chaque chapitre, je suis enchantée par son style. Je m'exclame aussi par sa sagesse. Je suis captivée, par son écriture à la fois savoureuse et cocasse.

«Psychose 2», c'est un roman de 316 pages. C'est édité par l'édition «Presses Pocket». Il y a deux héros qu'on retrouve dans ce livre : Norman et le Dr. Claiborne. Sa page de couverture est colorée, avec des ombres voilés. On aperçoit aussi un personnage étrange avec un couteau. En arrière de la page couverture, ce roman est référé par deux grands auteurs : Peter Straub et Stephen King. Il vient tout de suite capter l'attention du liseur :
- Psychose 2 : plonge le lecteur dans la terreur et ne le laisse pas reprendre souffle – PS
- le plus grand auteur de terreur vivant. Et il n'a jamais été aussi en forme – SK

Dans ce livre, le récit est divisé en deux parties. La première partie, c'est l'histoire de Norman, qui s'échappe de l'hôpital. On suit son parcours. La deuxième partie, tu retrouves le Dr. Claiborne, son psychiatre. Il veut rejoindre Norman, à tout prix. On voit donc le Dr. Clairborne se lancer à sa poursuite. C'est une course contre la montre, car le Dr. Clairborne est craintif. Norman est dangereux pour lui et pour les autres. À l'heure actuelle, il tourne un film, sur la vie de Norman, et il appréhende que celui-ci se rende sur le plateau de tournage. Et delà, qu'est-ce qui peut arriver… alors l'heure est compté.

«Psychose 2», qu'est-ce que c'est ? C'est des héros attachants et des personnages secondaires attrayants. Chaque personnage est attirant et ils ont leurs propres histoires. Il y a dans ce roman, une fraternité entre eux. Il y a une part de mystère, des scènes sanglantes qui sont bien décrites. Robert Bloch sait parler de tout ce qui touche un lecteur : la santé, le travail, l'argent et les relations humaines. Il me surprend aussi par sa touche de psychologie. Il tape à l'oeil. Je mets aussi une citation qui le prouve : «Arrêtez de me coller sans cesse une étiquette, riposta-t-il. Les psys ne sont pas au-dessus ou au-dessous de quelque chose. C'est simplement que l'expérience nous dit qu'une identification totale à quelqu'un - que ça soit Jésus-Christ ou à Adolf Hitler – est dangereuse. Bien sûr, nous pouvons sympathiser, nouer des rapports….»

Robert Bloch entraîne le lecteur dans une ambiance de peur, de suspense et de paranoïa. On se demande ce qui va se passer, quel meurtre va arriver, quand Norman va apparaître, ce que Dr. Claiborne va faire. Tu ressens une atmosphère électrique et enveloppante. Tu n'oses pas lâcher le livre car tu as peur toi-même. Tu te reconnais dans un langage vivant, rempli de réaliste et il ose décrire ce qu'est devenue la société. Je décris bien un fragment qui le rappelle bien : «Bien sûr, elle avait été effrayée, qui ne l'aurait pas été, avec un dingue rôdant dans les parages ? Mais c'était la nuit dernière et il ne s'était rien passé depuis, aucun signe de quelque chose d'anormal. Des choses pareilles arrivent tout le temps de nos jours, on ne manquait pas de tordus dans le coin et oui il fallait être prudent. Seulement, on devait faire la différence entre la prudence et des réactions excessives frisant la paranoïa; on ne pouvait pas passer sa vie barricadé chez soi.»

À mes yeux, «Psychose 2» est une belle découverte. Au cours de l'histoire, je me suis laissé entraîner par un récit accrocheur, des personnages combattants et une atmosphère énigmatique. Cet auteur, il a su me charmer par sa plume magique et son humour noir et délicieux. Il sait te faire rire, te faire peur et te mettre en attente. Personne ne peut rester indifférent et il fait partie maintenant de mes auteurs préférés. Ce livre est une révélation avec l'auteur, il est un bon moment de détente. Pour en mettre encore plus, voici quelques phrases où les yeux raffolent de ces mots raffinés et remplis de malices :
- Celui qui soupe avec le diable doit avoir une longue cuillère.
- Un beau jour, vous les psys serez tous remplacés par des ordinateurs.
- Raconte-nous une histoire, papa. Raconte-nous celle du croque-mitaine qui se glisse dans le noir et vient nous chercher.

Alors, si j'ai réussi à piquer votre curiosité et s'il y a qui découvre cet auteur prometteur, j'aurai réussi ma critique. Robert Bloch est rentré dans mon coeur et je lui garde une place au chaud.




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Psychose 2... quelle gifle magistrale. Marquée par le film Psychose, et encore plus marquée par la lecture du livre qui s'en est suivie, j'ai bien entendu voulu voir ce que donnait la suite, sans me faire trop d'illusions parce qu'en général les prolongations me déçoivent. Et effectivement, le film m'a déçue, et je n'ai pas été la seule, Robert Bloch n'a pas apprécié qu'une suite soit en tournage, ce qu'ils pouvaient faire sans lui demander son avis, vu qu'il en avait cédé les droits, et a écrit sa propre suite à son excellent roman... qui n'a donc rien à voir avec le film, évidemment. Si vous avez été déçu par la version cinématographique, donc, que cela ne vous freine pas pour la lecture du bouquin, bien au contraire.
Dans cette "suite", l'auteur réussit le prodige de nous amener à nous interroger sur la présence réelle de Norman Bates, qui plane tel un fantôme sur le récit. Il a réussi à s'échapper de l'asile et son psy, le docteur Clairborne, lui colle au train. Il faut dire qu'une fois dehors Norman découvre que son histoire est en cours de tournage et il ne va pas apprécier du tout. Cependant il a bien changé, sorti de l'état catatonique dans lequel on l'avait laissé; ses raisonnements se tiennent et on le voit analyser ce qui s'est passé avec une certaine clairvoyance. Trop forts, les toubibs. Encore qu'est-il vraiment guéri ? Les séquelles prégnantes sont assez visibles, mais le fait est qu'il a changé.
Robert Bloch en profite pour égratigner joyeusement le milieu Hollywoodien, ce qui nous donne des passages savoureux et j'ai beaucoup aimé, même le côté parfois un peu caricatural des personnages et des situations. Tout le monde en prend un peu pour son grade, qu'ils évoluent dans le milieu ou pas.
Pour en revenir à notre Norman, il est désormais tout à fait conscient des dangers encourus et fait preuve de lucidité, mais sa notion du bien et du mal reste assez floue, pour ne pas dire complètement, et seuls ses intérêts comptent.
Robert Bloch écrit magnifiquement bien, ponctuant les moments les plus durs par des touches d'humour, au fil des pensées des personnages, et quand il passe d'un sujet à l'autre sans transition, c'est en douceur, ce qui nous donne un récit très fluide et on n'a jamais l'impression que quoi que ce soit sorte de nulle part.
Pour résumer, un très bon bouquin, à déguster sans modération. J'ai pardonné à l'auteur la fin que je n'ai pas trouvée aussi réussie que ce qu'il fait d'habitude. Disons que quelques "bouclages" d'histoires dans l'histoire m'ont semblé peu crédibles, mais la qualité de l'écriture l'emporte largement sur ce que j'ai estimé être un détail. On n'a pas toujours besoin d'un final fracassant pour garder une excellente impression sur un livre, après tout.
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Voilà deux décennies que Norman Bates est dans une institution Psychiatrique de haute sécurité. L'affaire n'est pas tombée aux oubliettes, car un film retraçant le carnage du Bates Motel est sur le point de se tourner.
Suivit par le Dr Claiborne, Norman parvient à recouvrer sa personnalité et jouit d'une confiance avec ses soignants, jusqu'au jour où l'opportunité de s'enfuir de l'endroit auquel il sait ne jamais sortir, se présente…

C'est toujours risqué de sortir une suite à une histoire aussi populaire et culte qu'est Psychose. Si l'histoire elle même tien bien la route et ne vient pas gâcher le roman original, il y a des remplissages de pages sur de la réflexion de bas niveau qu'on se passerait bien.
Malgré tout, la lecture est agréable comme il est courant avec cet auteur.
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D'abord il faut mettre les choses au clair: ceci n'est pas le récit du film moche Psycho 2!!! Surtout pas! Robert Bloch avait cédé l'autorisation de l'adaptation cinématographique pour tout ce qui touche Psychose. Je ne suis même pas certain que les studios l'ont contacté pour la suite du chef d'oeuvre de Hitchcock. Bref il était furax de voir un tel navet au cinéma.

Un peu pour se venger il en a écrit une suite à Psychose. Enfermé depuis dix ans dans un asile, Norman Bates finit par s'échapper de manière sanglante. Et en cout de route il découvre - oh hasard! - qu'un producteur va réaliser un film sur sa vie. Devinez c'est quoi sa prochaine étape: Hollywood nous voici!!!

Le plus drôle dans ce livre c'est qu'on voit Norman que dans le premier quart du livre. le reste c'est un psy tentant de prévenir les studios d'arrêter le film car Norman pourrait frapper... Mais frappera-t-il vraiment???

C'est encore très croustillant comme livre surtout l'oeil vindicatif que pose l'auteur sur Hollywood!!!

C'est quand même bien comme livre mais je vous conseille vivement de lire plutôt le premier...
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Plus que le roman, c'est bien le film Psychose qui aura marqué l'histoire de son média… et des autres. Mais alors que le fin devint une saga, le roman a aussi eu droit à une suite… surprenante !

Alors que Norman Bates a été interné, il parvient finalement à s'échapper et découvre qu'un film sur son histoire est en tournage. Et il n'apprécie pas trop. Sur ses traces… le docteur Claiborne, qui compte bien l'empêcher de nuire !

La lecture de ce roman confirme son pitch furieusement bis. Contrairement à la version cinéma du premier film, qui dépassait son statut de « film bis », le roman y plonge totalement. Et ce n'est pas une insulte, loin de là. Psychose 2 va surprendre tant Norman Bates n'est ici qu'un fantôme flottant sur le roman, sa présence étant constamment remise en question. Mais le roman se permet de taper joyeusement sur le systéme Hollywoodien, qu'à donc pu découvrir un auteur qui est aussi passé par la case scénariste (notamment pour Star Trek). Entre évocation du harcèlement, de la concurrence, de la dictature du physique, il se lâche et le roman résonne donc encore plus aujourd'hui !

Mais il faut aussi souligner l'aspect psychiatrique, assez développé, du roman qui là aussi se permet d'exploiter des concepts pour les intégrer au développement de son histoire. Ambition pour un simple bis ? Oui, parceque le livre se montre parfois un peu léger et parfois un peu trop long, mais il sera difficile de lui reprocher de ne pas avoir tenter quelque chose. Et de l'avoir assez réussit. Alors on pourra être déçu au vu des attentes, mais la surprise est bonne, et l'écriture de Bloch toujours efficace !
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Il regarda fixement le cadran et les aiguilles. Pourquoi personnifions-nous ainsi le Temps ? Est-ce parce que nous avons peur d’admettre que nos vies sont mesurées par une force abstraite qui n’est pas au courant – et ne s’en soucie guère – de notre entrée dans l’existence ou de notre départ de ce monde, de notre mort ? Le Temps est notre maître mystérieux ; en lui donnant un visage et des mains nous essayons de le transformer, d’en faire notre serviteur.
.../...
Les gens installés là-bas font partie de la direction. Ne vous laissez pas abuser par les jeans et les Levis… ils sont au top niveau. Vous faites partie de l’équipe, vous vous habillez comme un lourdaud, vous accentuez le côté « je ne suis qu’un simple salarié qui fait son boulot ». Mais quand vous quittez le studio, vous faites sacrément attention à ce que tout le monde voie que vous êtes au volant d’une tire qui coûte vingt-cinq mille dollars. (Il sourit.) Nous vivons dans une société auto-érotique.
.../...
Réfléchissez un peu. Un politicien arrive et lit un discours. Son adversaire lit un démenti, réfutant tous les arguments précédemment exposés. Ensuite un commentateur à la télé lit un compte rendu expliquant ce que les deux hommes ont lu. Tout cela… le discours, le démenti, l’explication… c’est le travail de rédacteurs anonymes, relégués dans la pièce du fond. Et nous appelons cela des « nouvelles ». « Dix jours ou dix mois ou dix ans plus tard, un autre écrivain surgit avec un livre démontrant que tout ce qu’ils ont dit était un mensonge. Et on appelle ça de « l’Histoire ». Aussi, quand vous allez au fond des choses, qu’ils traitent de faits réels ou de fiction, tous les écrivains sont des menteurs professionnels.
.../...
Bien sûr, je couche un peu à gauche et à droite, mais c’est la règle du jeu ; cela ne signifie pas que je suis une sorte de prostituée…
— C’est Hollywood la prostituée, dit Claiborne. Jan s’arrêta, fronçant les sourcils.
— Comment cela ?
— Vous ne voyez pas ? C’est le syndrome du divertissement. Le film se prostitue aux foules. La façon même dont il vous fait des avances, c’est un encouragement au vice : Venez me violer, prenez votre pied, je suis ici pour me prêter à vos désirs, à votre jouissance dans le noir, je vous invite à libérer vos fantasmes les plus fous de luxure, de meurtre, de vengeance. Je vous séduis pour que vous vous identifiiez aux sadiques, aux sociopathes, aux pervers polymorphes ; je vous tente en vous montrant des rêves de destruction. (Il eut un sourire gêné.) Comprenez-moi bien surtout. Je ne critique nullement le divertissement. Nous avons tous besoin de catharsis, d’une évasion temporaire vers des trompe-l’œil, des apparences. C’est ce qu’obtient le public ; lorsque le spectacle est terminé, il s’agit simplement de retomber sur ses pieds et de revenir à la réalité.
.../...
Ils sont tous partis maintenant. Ça va bientôt être mon tour, et peut-être est-ce aussi bien comme ça.
— Ne soyez pas si pressé. Vous êtes toujours en bonne santé.
— Et quand je tomberai malade ? (Post secoua la tête.) J’ai vu ces maisons de santé. Savez-vous ce que c’est… lorsque tout ce que l’on possède au monde se trouve sur une étagère large de trente centimètres, à côté de votre lit ? Des gens qui ont possédé une demeure bourrée de meubles et d’objets précieux… se retrouvent avec seulement un peigne en plastique, un miroir craquelé, un verre à dents, un Polaroïd aux couleurs passées… un instantané de petits-enfants qui ne sont pas venus les voir depuis trois ans. Et ce n’est pas le pire. Ce qu’ils perdent vraiment, c’est la dignité, l’intimité, le respect de soi. Et l’espoir. « Voilà ce qui nous attend, et nous en avons tous peur. Bien sûr, ils vous rassurent en vous dopant, en vous bourrant de médicaments… l’imposture finale, ils vous prennent même vos émotions. Dites-moi, toubib… que choisir… des sourires anesthésiés ou des larmes tranquillisées ?
.../...
Cogito, ergo sum. Je pense, donc je suis… quoi ? Un être rationnel ? Mais l’homme n’est pas rationnel ; cela, son expérience le lui avait appris. L’homme vit par instinct et par intuition, et il ne faisait pas exception à la règle. Sa formation professionnelle lui avait seulement fourni un vocabulaire ésotérique. Il était incapable de se guérir lui-même parce qu’il ne se connaissait pas. La conscience est tout ce que l’on possède, et c’est un phénomène tellement fugace… Nous la perdons durant le sommeil, la modifions avec des narcotiques, la déformons par nos réactions émotionnelles, l’abandonnons complètement lorsque des forces plus grandes en nous-mêmes l’emportent. La conscience ressemblait à la glace de sa voiture ; une légère protection érigée contre le brouillard au-delà. Mais le brouillard était toujours là… toujours présent et attendant. Oublie la théorie, oublie la logique. Efforce-toi de voir ce qui se cache dans le brouillard.
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Pour la première fois depuis des années, Norman avait la situation en main, il contrôlait tout. Quelle sensation merveilleuse... pour une fois il pouvait se carrer dans son siège et avoir en face de lui quelqu'un qui montrait des signes d'embarras et de détresse. Une femme, grande et osseuse, sans aucune grâce, qui se cachait derrière son déguisement de pingouin.
Soudain, il s'aperçut qu'il était en train de se demander ce qu'il y avait au juste sous cet habit, quelle sorte de corps il dissimulait. Une chair chaude et frémissante. Mentalement, ses yeux suivirent les contours de son corps, allant des seins saillants, emplis de désirs, jusqu'au ventre rond et au triangle en dessous.
Les religieuses se rasent la tête... mais et leurs poils pubiens ? Étaient-ils rasés, eux aussi ?
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Jan essaya de se dégager mais le chaton tenait bon.
- Allons, lâche-moi, murmura-t-elle.
- Aucune importance. (Claibone alla jusqu'au bar). Je ferai le service. Scotch et glaçons ?
- Super.
Jan s'installa sur le divan pendant qu'il préparait leurs verres, caressant le chaton qui ronronnait. Ses doigts trouvèrent la chair chaude sous les touffes de poils et elle fut émerveillée par la douceur de sa peau. Sous la fine texture, on sentait vraiment le ronronnement qui faisait vibrer les organes internes. Comme ce corps était fragile.
Presque instinctivement, sa main libre se porta à sa propre gorge, sentant le pouls qui battait à cet endroit. Comme elle sentait les battements sous ses doigts, elle fut à nouveau émerveillée. Mais... nous sommes tous comme ça. Si vulnérables. Ce petit morceau de peau - un pouce à peine - recouvrant notre chair est notre seule protection. Et si on la déchirait, crevait ou coupait, ici à l'artère...
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- et quand je tomberai malade ? (Post secoua la tête.) J'ai vu ces maisons de santé. Savez-vous ce que trouve sur une étagère large de trente centimètres, à côté de votre lit ? Des gens qui ont possédé une demeure bourrée de meubles et d'objets précieux... se retrouvent avec seulement un peigne en plastique, un miroir craquelé, un verre à dents, un Polaroïd aux couleurs passées... un instantané de petits-enfants qui ne sont pas venus les voir depuis trois ans. Et ce n'est pas le pire. Ce qu'ils perdent vraiment, c'est la dignité, l'intimité, le respect de soi. Et l'espoir.
Voilà ce qui nous attend, et nous en avons tous peur. Bien sûr, ils vous rassurent en vous dopant et en vous bourrant de médicaments... l'imposture finale, ils vous prennent même vos émotions. Dites-moi, toubid... que choisir... DES SOURIRES ANESTHÉSIÉS OU DES LARMES TRANQUILISÉES ? demande Tom Post.
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Tandis qu'il examinait la fille sur les photos, Dr. Claiborne fut envahi par une sensation qu'il n'avait éprouvée que dans ses rêves; des cauchemars où quelque chose le menaçait et le poursuivait, quelque chose de menaçant qu'il ne pouvait voir ou identifier. Mais il savait que cela le poursuivait, aussi il continuait de courir jusqu'à ce qu'il soit sur le point de tomber, même s'il n'y avait aucune échappatoire. Puis, juste comme cela se rapprochait, il se réveillait.
Il ne rêvait pas en ce moment, pourtant la menace était toujours présente.
Quelque chose...
Otis se tenait à l'entrée de la pièce, tout essoufflé.
Claiborne leva les yeux, laissant tomber les photos sur le dessus du bureau.
- Oui ?
- Vite... la bibliothèque... il est arrivé quelque chose...
Quelque chose.
Il se dépêcha, comme il le faisait dans ses rêves, mais cette fois, il ne fuyait pas. Il courait vers la chose.
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Vidéo de Robert Bloch
Chronique consacrée aux grands noms de la littérature policière, et animée, depuis octobre 2018, par Patrick Vast, dans le cadre de l'émission La Vie des Livres (Radio Plus - Douvrin). Pour la 25ème chronique, le 07 novembre 2018, Patrick présente Robert Bloch. Patrick Vast est aussi auteur, notamment de polars. N'hésitez pas à vous rendre sur son site : http://patricksvast.hautetfort.com/ Il a également une activité d'éditeur. À voir ici : https://lechatmoireeditions.wordpress.com/ La page Facebook de l'émission La Vie des Livres : https://www.facebook.com/laviedeslivres62/
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