Muriel Bloch écrit avec son talent habituel ce conte venu du Cap-Vert. L'histoire d'un homme, grand et fort, un géant nommé Sarabuga. Un homme au coeur généreux et qui n'a peur de rien : la lave du volcan qui domine l'ïle de Fogo ne coule-t-elle pas dans ses veines ? Alors il dit, il chante des histoires d'égalité entre les blancs, les métis et les noirs qui vivent sur l'île. Il chante contre des promesses illusoires de paradis, là-bas dans des îles lointaines, où il n'y a que la maladie et la mort à attendre les plus pauvres. Ses "exploits" finissent par lasser les autorités, et un jour il est expédié vers une terre lointaine. On ne le revit jamais...
L'histoire est illustrée par Aurélia Grandin, dans le style qui lui est propre, avec des dessins colorés, chaleureux, où s'insèrent adroitement des collages.
L'histoire est contée, d'une voix claire, posée, par Muriel Bloch dans le CD accompagnant l'album. Et des musiques entrainantes, chaleureuses finissent de nous transporter dans ces îles.
Un bien bel album pour rêver et voyager.
Mieux vaut s'entraider dans l'épreuve et rester dignes que de partir comme esclaves dans un pays où les moustiques portent la mort. Ceux qui acceptent sont des ânes ; ils ne boufferont que des peaux de bananes, pendant que ces messieurs blancs boiront du cacao...
Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?