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Citations sur Le blues des alcoolos (12)

C'est comme si mes jambes me conduisaient d'un bistrot à l'autre.
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Morrissey ne fermerait pas avant neuf ou dix heures du matin. L’heure légale de fermeture des bars, dans la ville de New York, est quatre heures du matin, une heure plus tôt le samedi soir, mais Morrissey était un établissement clandestin, si bien qu’il n’était pas tenu par ce type de réglementation. L’endroit se trouvait au premier étage, dans un des immeubles d’un pâté de maisons en briques situé dans la Cinquante-et-unième rue, entre la Onzième et la Douzième avenue. Environ un tiers des immeubles voisins étaient abandonnés, leurs fenêtres fermées par des planches ou brisées, certaines entrées barrées par des blocs de béton.
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J’y étais allé, ce soir-là. J’étais d’abord allé chez Armstrong et, vers deux heures et demie, nous n’étions plus que quatre : Billie Keegan derrière le bar, moi devant et deux infirmières complètement parties. Billie ferma, les infirmières disparurent en vacillant dans la nuit, nous allâmes tous les deux au Miss Kitty et, un peu avant quatre heures, Skip ferma aussi, si bien que nous nous retrouvâmes tous chez Morrissey.
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Mais son associé et lui avaient appelé leur établissement : Le Miss Kitty. Presque tout le monde supposait que c’était une allusion à « Gunsmoke », le célèbre feuilleton télévisé, mais ils s’étaient inspirés d’un bordel de Saigon. En ce qui me concernait, je picolais essentiellement chez Jimmy Armstrong, dans la Neuvième Avenue, entre la Cinquante-septième et la Cinquante-huitième. Le Miss Kitty se trouvait sur la Neuvième, juste sous la Cinquante-sixième et était, à mon goût, un peu trop grand et bruyant. Je n’y allais pas pendant les week-ends, mais les soirs de semaine, tard, quand la foule était moins nombreuse et que le niveau sonore baissait, ce n’était pas un endroit désagréable.
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— Kasabian avait peut-être raison; tout le monde aurait sans doute fini par l’appeler comme ça. (A l’intention de Bobby, il ajouta :) Si tu veux qu’on parle des différences de bruit, il faudrait que tu entendes un mortier. Un jour, demande à Kasabian de te parler du mortier. C’est une sacrée histoire.
— Je lui demanderai.
— Le fer à cheval et la grenade, c’est comme ça qu’on aurait dû appeler notre bistro.
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— L’accord perdu, dit quelqu’un (et quelqu’un d’autre ajouta :) Ecoutez bien, c’est de la poésie.
— Je voulais appeler mon bistro Le fer à cheval et la grenade, dit Skip. Vous savez ce qu’on dit : arriver tout près ne compte pas sauf avec les fers à cheval et les grenades.
— C’est un bon nom, dit Billie Keegan.
— Mon associé détestait, dit Skip. Ce connard de Kasabian, il a dit que c’était pas un nom de bistro, que ça faisait penser à un nom de magasin de jouets pour les gosses de riches des écoles privées. Mais je ne sais pas. Le fer à cheval et la grenade, j’aime bien.
— Le trou du cul et la ganache, dit quelqu’un.
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Bobby rit. Il tenait son amie par les épaules, et il prit son verre avec sa main libre. Il dit :
— J’ai seulement dit que j’avais l’impression que c’était de la dynamite.
Skip secoua la tête.
— La dynamite est différente. Les explosions sont toutes différentes. La dynamite, c’est une note dense, un bruit plus plat que celui d’un pétard. Elles sont toutes différentes. La grenade est complètement différente, comme un accord.
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— « Ecoutez, j’entends rugir le canon. » Quand as-tu entendu pour la dernière fois un coup de feu tiré sous l’effet de la colère ? La dernière fois qu’il y a eu une guerre, dit-il. Bobby a sorti une lettre de son cru : « Cher Oncle Sam, excusez l’absence de Bobby, les balles le rendent fou. »
— Une idée de mon vieux, expliqua Bobby.
— Mais tu as essayé de le convaincre du contraire. « Il me faut un fusil », tu as dit. « Je veux servir mon pays. »
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— Regardez l’acteur, dit affectueusement Skip. Il ne vous plaît pas, ce type ? Combattant dans les tranchées, prenant des montagnes balayées par le vent, pataugeant dans la boue. Bobby Ruslander, vétéran couturé de mille batailles.
— Mille bouteilles, tu veux dire, fit quelqu’un.
— Putain d’acteur, dit Skip en tendant la main et en ébouriffant les cheveux de Bobby. « Ecoutez, j’entends rugir le canon. » Tu connais cette histoire ?
— C’est moi qui te l’ai racontée.
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Le pétard est une arme redoutable. Avec la même charge et une enveloppe en métal ou lieu d’un tube en carton, tu aurais une arme au lieu d’un jouet. Si tu allumes un de ces petits trucs et que tu oublies de le lâcher, il faudra que tu apprennes à faire des tas de choses indispensables de la main gauche. Au bruit, ça ressemblait davantage à un coup de feu, insista Bobby. Comme de la dynamite, une grenade ou un truc de ce genre. On aurait dit cette foutue saloperie de troisième guerre mondiale, si vous voulez mon avis.
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