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EAN : 9781021004277
Tallandier (02/01/2014)
4.06/5   16 notes
Résumé :
Leur histoire commence peu après la découverte du Nouveau Monde. Ces aventuriers venus d'Europe, attirés par l'or transporté par les galions espagnols de retour d'Amérique, établirent d'étranges colonies dans les îles des Caraïbes, particulièrement à la Tortue et à la Jamaïque. Tantôt corsaire, lorsque mandatés par leur souverain, tantôt pirate, donc pillant pour leur propre intérêt, ces hommes sont connus dans l'Histoire sous le nom de flibustiers.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Bien documenté mais un tantinet pédant voir grandiloquent. Ça se laisse lire aisément mais c'est loin d'être un chef-d'oeuvre. Je n'en ferai pas mon livre de chevet.
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J'ai pris beaucoup de plaisir à parcourir l'oeuvre de Georges Blond, notamment en raison de son relief historique. J'y ai appris énormément de choses : un style de vie, celui de la flibuste, qui m'était inconnu ou trop approximatif ; la découvertes de ces aventuriers aux parcours extraordinaires épris de liberté, assoiffé de richesses, symbole de la terreur.

Un des attraits de ce roman réside dans le lien ténu qui existent entre le destin incroyable mais réel de ces aventuriers et le parfum d'aventures et d'exotisme qui s'en dégage. Il est difficilement imaginable d'imaginer, dans nos sociétés contrôlées et aseptisées, toute le poids du mystère et de l'inconnu de cette époque. Cette force de la différence est très présente dans cette oeuvre et nous offre à réfléchir sur la vie qui est la nôtre aujourd'hui.

Le style de l'auteur est également très agréable. Clair et précis, sachant manier le sens de l'anecdote et du détail, sans trop tomber dans le vocabulaire très précis de la marine. L'histoire de la flibuste m'a permis de passer un très bon moment
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Dans Histoire de la flibuste, Georges Blond retrace à travers des récits avérés l'histoire de la flibuste au cours des siècles dans la région caraïbe. Cet ancien marin évoque ainsi de grandes figures telles que Francis Drake et surtout Henry Morgan.

Renversant les clichés, l'auteur nous montre que les flibustiers n'étaient pas que des pirates oeuvrant pour leur compte. Ils étaient la plupart du temps mandatés par leurs rois respectifs, qui leur donnaient l'autorisation, voire l'ordre, d'attaquer tel ou tel navire. La victime toute désignée des pirates français, anglais et hollandais était les convois d'or espagnols en partance pour l'Europe ainsi que leurs nombreuses bases en Amérique.

Ce n'étaient pas non plus que des brutes sanguinaires, ils étaient aussi de fins tacticiens sur mer comme sur terre. En effet, leurs coups les plus audacieux étaient la prise et le pillage de villes comme Carthagène, en Colombie.

Quant à la flibuste française, elle était le plus souvent alliée aux anglais. Parmi ces flibustiers il y avait de bons gros barbares qui étaient clairement là pour tuer et s'en mettre plein les poches mais on trouvait aussi des gens qui cherchaient à fuir la France pour des raisons religieuses ou politiques.

Georges Blond explique également qu'il existait une grande fraternité entre les pirates, qui prenaient ensemble les grandes décisions par le biais de votes.

Pour autant, l'auteur ne fait pas preuve de complaisance à l'égard des pirates et rend compte des événements comme ils se sont passés, ou comme on présume qu'ils se sont passés. Il possède par ailleurs un réel talent de conteur : il sait raconter la petite histoire dans la grande Histoire. C'est un ouvrage qui n'a rien de pompeux, de pédant, de lourd. Ça se lit aussi facilement que L'île au trésor de Robert Louis Stevenson, la précision historique en plus.

Comme vous l'aurez compris, j'ai adoré lire cet ouvrage instructif et tellement bien écrit. Je me suis vue sur les navires, aux côtés des marins, en immersion totale dans cet univers particulier. Inutile de préciser que je recommande !
Lien : http://lejardindenatiora.wor..
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Lu presque dans la foulée du Magellan de Stefan Zweig, ce livre d'histoire se lit comme un roman. Il dresse, sur plusieurs siècles de flibuste, le portrait de plusieurs figures devenue légendaires, dont la plupart sont des personnes distinguées, tacticiennes et par certains aspects chefs d'entreprise.
On y découvre la différence entre un pirate -pilleur à son compte- et le corsaire, mandaté par son souverain pour attaquer les navires marchands ennemis et lui envoyer le butin sur lequel il prélève sa part et celle de ses hommes. La guerre dépassait les frontières terrestres, et les espagnols qui massacraient et pillaient les richesses des Amériques (or...) étaient la cible privilégiée des corsaires de toute nationalité.
En outre, Georges Blond possède une belle plume et un vrai talent de conteur.
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Cette plongée au temps des Gentilshommes de Fortune est un vrai plaisir. Georges Blond, ancien marin lui-même, réussi l'exploit de faire un livre d'histoire aussi passionnant qu'un roman d'aventure.
Un livre dans lequel on trouve une grande richesse de descriptions et d'anecdotes. Les personnages historiques prennent corps et vivent sous sa plume et sous nos yeux leurs plus grandes aventures à l'instar de l'Olonnois de la Tortue à Maracaïbo.
Un livre qu'on ne peut que conseiller à tous ceux qui ont été baignés par les récits et films de Corsaires et Flibustiers.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Un gentilhomme français huguenot, nommé Le Vasseur, au passé tourmenté, ex-capitaine de la marine royale, un temps compagnon d’Esnambuc aux Caraïbes, provisoirement chômeur, erre sur le port, non à [l’île de] la Tortue, mais à Saint-Christophe. Rappelons qu’il s’agit de cette île d’où sont partis (en 1630) Esnambuc et ses compagnons après que les Espagnols eurent mis fin au condominium franco-anglais. Quelques mois après ce coup de force, les Espagnols, dont la stratégie aux Indes occidentales sera toujours misérable, ont abandonné Saint-Christophe, que des Français ont aussitôt réoccupée.

Allant de groupe en groupe, Le Vasseur entend un propos qui ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd :

– Ceux de la Tortue en ont jusque-là. La population presque entière est hostile à Willis.

Le Vasseur se fait donner quelques détails et, le jour même, il rencontre le gouverneur Philippe de Longvilliers de Poincy, lui explique qu’il veut reprendre la Tortue aux Anglais.

– Il faudrait réussir d’un coup, dit le gouverneur. Nous sommes en paix avec l’Angleterre. Je ne veux rien qui aille jusqu’à Paris.

– Je préparerai tout et j’agirai comme la foudre.

– Alors, soit. Je vous donnerai un navire.

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Lorsque j'étais col bleu, les châtiments corporels avaient depuis longtemps disparus du règlement et même des usages, mais chaque appareillage et chaque changement de route étaient pour nous un pas vers l'inconnu. Notre seul rôle était d'obéir, bien heureux si nous obtenions quelques renseignements, d'ailleurs souvent controuvés, de la bouche des officiers mariniers qui nous faisaient valser à l'ouvrage. Par la suite, cet absolutisme s'est tempéré, premièrement à bord des navires américains lors de la Seconde Guerre mondiale, le commandement ayant compris que l'être humain n'étant pas une machine, on obtient d'avantage de lui en lui faisant au moins savoir où on le conduit.
Nous l'avons constaté au cours de tous les événements qui précèdent, mais on peut prendre le temps de le dire ici explicitement, tous les équipages plus ou moins pirates et particulièrement les Frères de la Côte ont inscrit une large et longue exception dans cette tradition de la chiourme. La contestation n'était point absente de leurs usages. Forbans, mus par les plus grossiers appétits, ils se voulaient frères malgré leurs sanglantes querelles et, admettant d'obéir pendant la navigation et au combat, ils voulaient cependant entre eux, chef compris, une manière d'égalité. L'amiral nommé par le gouverneur était au moins en principe élu par eux, il avait toujours été l'un des leurs et d'une certaine manière il le demeurait, même si ces hommes trouvaient normal que le chef fît sauter quelques cervelles ou tomber quelques têtes, en cas de besoin. Leur conception de la hiérarchie à la fois rappelait celle des guerriers francs et préfigurait un peu celle du milieu. En tout cas, tous pensaient que le chef, capitaine ou amiral, leur devait, de temps en temps, des explications.
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Ce renouveau de prospérité de la flibuste n'avait pas échappé à l'attention des capitalistes toujours à l'affût d'investissements intéressants ; on vit s'élever à l'époque des fortunes soudaines, qui firent sensation. Des journaux, des associations vertueuses s'élevèrent contre "le pillage légalisé", tentèrent de soulever l'opinion, ne réussissant guère, comme c'est presque toujours le cas, qu'à obliger les capitalistes à un peu plus de discrétion.
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Ce qui devait se passer après la prise du galion était prévu jusqu'au moindre détail, inscrit dans une charte d'une précision méticuleuse (...). La capture serait ramenée à la Tortue par un équipage de prise. Le butin une fois estimé par les experts de l'île, on prélèverait d'abord plusieurs grosses parts : celle de la Compagnie des Indes, celle du gouverneur, celle du chirurgien. (...) On prélèverait ensuite les sommes destinées à indemniser les blessés et les estropiés. Pour la perte d'un oeil, cent écus ; pour les deux yeux, six cents écus ; pour la main droite, deux cents écus ; une jambe, deux cents écus ; et ainsi de suite. (...) Le reste du butin était divisé et réparti selon les grades et les fonctions.
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Au XVIIIè siècle, la condition des galériens était un enfer, ils vivaient sous les coups et dans l'ordure, les galères de loin si belle à voir puaient tant que leurs officiers avaient dans le pommeau de leur canne du musc qu'ils respiraient de temps en temps. Cela n'empêchait pas ces gentilshommes d'afficher une morgue sans égale, je me demande si ce rapprochement n'est pas à l'origine de l'expression puant de vanité.
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