AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,53

sur 615 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On dit souvent que le monde est petit. Cécile et Philippe ont dû le trouver particulièrement étriqué dans le train Troyes-Paris de 06H41 quand ils se sont retrouvés assis, pour ne pas dire coincés, l'un à côté de l'autre. Ils ont beau feindre de s'ignorer et de ne pas se reconnaitre, les souvenirs rejaillissent, s'entrecroisent. Chacun de leur côté, ils repensent à la brève et douloureuse aventure qu'ils ont eu 27 ans plus tôt, à la manière dont elle a influé sur leur vie. Là, dans ce train bondé, un huis clos silencieux s'installe entre eux. 30 ans de leur vie défilent en accéléré avec son lot de colère, de rancoeur, d'amertume, de désillusion, de culpabilité, de pardon, de réussite, d'échec. du carcan de l'enfance, aux différences intergénérationnelle, à la vieillesse, à l'amitié, aux amis qui passent et ceux qui restent, les souvenirs s'enchainent. Ça peut être long un trajet de 1H30 quand retentit l'heure des bilans. Ou trop court. L'un d'eux osera-t-il rompre le silence ou continueront ils à avancer sans se retourner?

L'intrigue est habilement menée, l'auteur sait maintenir l'intérêt du lecteur jusqu'au terminus. Une fois que vous êtes montés dans le train, il n'est plus possible d'en descendre avant l'arrivée. J'ai bien aimé ce chassé-croisé de pensées, il créé un climat d'intimité. Les personnages en revanche ne sont pas particulièrement sympathiques (surtout lui, un sacré goujat, mais elle non plus est loin d'être la blanche colombe), ils sont peut être aussi un brin stéréotypés, mais on les suit avec plaisir, avec leur caractère bien trempé et leurs failles. La force du récit est entre autre de s'attacher aux petits détails, événements, émotions de la vie quotidienne, la vie de tout à chacun. Un récit doux-amer et lucide avec lequel j'ai passé un agréable moment.
Commenter  J’apprécie          653
Deux monologues se font écho et alternent dans ce huit- clos ferroviaire fort habilement mené.....Cecile Duffaut , 47 ans, revient d'un week-end épuisant chez ses parents . S'assied par hasard, à ses côtés, dans le train de 6 h 41 Troyes - Paris, Philippe Leduc, son amant .....vingt - sept ans auparavant.....
La construction astucieuse de l'ouvrage nous oblige à suivre , avec curiosité et impatience l'introspection des deux protagonistes, qui, silencieusement, revivent leur passé....
Que s'est - il passé autrefois?
Oseront- ils s'adresser la parole ?
Qui aura le courage ou l'inconscience de crever l'abcès?
Les souvenirs remontent à la surface, les rancœurs, la colère, le mépris, les tensions, le malaise, les frustrations, la haine même transparaissent.....Chacun décrit l'autre avec une froide distance. Leur lucidité accablante s'exprime par des pensées lapidaires, courtes, cinglantes et désabusées .Cette rencontre insolite dévoile leurs états d' âme, leurs doutes, leurs lâchetés , leurs faiblesses , leurs certitudes.....Comme à son habitude, l'auteur avec humour, franchise, crudité, de sa plume légère et bien calibrée accroche le lecteur jusqu'à la fin.....
Entre gêne et souvenirs de jeunesse, mélancolie, obsession pour Londres, Jean Philippe Blondel excelle à décrire l'intime, le sensible, l'humain, à détricoter deux vies sous nos yeux......un superbe roman pas très gai , il faut le reconnaître....
Qu'aurions - nous fait à la place de Cecile et Philippe ?

Commenter  J’apprécie          490
"J'aurais pu prendre le 07h50 – ou même le 08h53. C'est lundi. Il ne se passe rien au travail, le lundi." Mais pour Cécile, le train de 06h41 est une bouée de sauvetage. Partir. Vite ! Fuir ses parents à qui elle n'a rien à dire, cette vie dont elle ne veut surtout pas et cette province désolante. Plus d'une heure de voyage avec un roman, voilà qui devrait l'aider à se libérer de la culpabilité qui la ronge insidieusement. Et de la colère. Mais ce serait faire fi du destin. Un retard ne l'aurait ni surprise ni plus contrariée que ça. Ce qu'elle ne pouvait imaginer, c'est le passé qui viendrait s'installer à côté d'elle. Les souvenirs n'intéressent pas Cécile. L'adolescente gauche et transparente s'est muée en une belle quadragénaire dynamique, déterminée et autoritaire. Philippe était un séducteur brillant et sûr de lui. Vingt sept ans après, elle l'a immédiatement reconnu, mais comment a-t-il pu autant changer ? Ces deux là ont un vieux compte à régler, ce voyage en sera-t-il l'occasion ?

06h41 tient du tour de force. Comment asseoir deux personnes côte à côte dans un espace clos sans leur donner la parole ? Car Jean-Philippe Blondel use du monologue intérieur. Les pensées des deux voyageurs vagabondent entre le train, une existence plutôt grise et un passé devenu lointain. Et bien, l'auteur s'en tire à merveille. Une heure trente de voyage et le rythme du récit est aussi rapide. Ecrit tout en petites phrases sèches, le roman brosse le portrait de deux personnes qui font le bilan au milieu de leur vie (tous les deux ont 47 ans) avec ses doutes, ses remises en question. Jean-Philippe Blondel nous parle avec tendresse des émotions, des ressentis, des relations aux autres, du trajet des existences, en somme, de questions universelles……. Il réussit à nous captiver par ces deux destins écorchés et aussi par le petit suspense présent tout au long du roman. Un roman intimiste, sensible et lucide. Un agréable moment de lecture, où l'on se pose inévitablement la même question, que ferions-nous à leur place ?
Commenter  J’apprécie          360
Je ne sais pas si j'ai aimé ?

Cela m'a fortement agacé bien souvent , c'est certain.

Histoire qui n'est pas d'une gaité folle !

Amertume et désillusions se côtoient dans l'esprit des
deux protagonistes , des bilans de leur parcours de vie
pas folichons.

S'ils s'étaient parlé, peut être, auraient-ils réussi à mettre, du moins pour un instant, un peu de piment dans leur vie
et d'en sourire !!!

Commenter  J’apprécie          304
Cécile et Philippe voyagent côte à côte dans ce 06h41, entre Troyes et Paris. Ce sont (presque) des inconnus : ils ne se sont pas revus depuis leur séparation trente ans plus tôt, après une brève aventure visiblement douloureuse, au moins pour Cécile. Pendant les 90 minutes du trajet, chacun feint d'ignorer l'autre, tout en se remémorant in petto les années écoulées et surtout leur liaison - avec haine pour l'une, remords pour l'autre.

Comme tous les romans de Jean-Philippe Blondel, celui-ci est très agréable à lire, a fortiori si l'on est de la même génération que l'auteur. On peut alors y reconnaître ses propres années 80 et ses questionnements trente ans plus tard, à l'approche de la cinquantaine, lorsqu'on regarde dans le rétroviseur le chemin parcouru et les portes refermées.

Le problème (si problème il y a) : les histoires de JPB ont beau se renouveler, on retrouve tellement de points communs d'une fois à l'autre qu'on a l'impression d'avoir déjà lu l'ouvrage, surtout si on connaît l'intégralité de l'oeuvre. Les protagonistes semblent interchangeables, la construction des intrigues est souvent la même (faite de flash-back, de récits à la fois parallèles et croisés, à l'image de cette couverture). Et les thématiques, inspirées de la vie de l'auteur, restent identiques : la province d'origine, les parents ringards et frileux de classe moyenne, l'amitié virile, le rêve de Paris à vingt ans, les études d'anglais, le voyage à Londres, la nostalgie d'une vieille histoire d'amour, les années adultes, les regrets...

Malgré ce sentiment de vu et revu, j'ai apprécié cette lecture et quelques unes des idées développées, notamment le sens de la rancoeur, du pardon et du remords (d'avoir été un sale petit con en l'occurrence).
Commenter  J’apprécie          262
Cécile Duffaut passe le dimanche seule, chez ses parents à Troyes, sa fille et son mari n'ont pas voulu l'accompagner. Elle décide de rentrer en prenant le train le lundi matin.
Philippe Leduc va rendre visite à son ami Mathieu à Paris et prend aussi le train le lundi matin.
Cécile et Philippe vont se retrouver l'un à côté de l'autre dans le train de 06H41. Cela fait vingt-sept ans qu'ils sont sortis ensemble quelques mois et depuis, ils ont bien changé.
Durant ces deux heures, chacun de son côté fait le bilan de ces vingt-sept ans et se demande comment aborder l'autre.

Petit livre de 158 pages sympathique à lire.
Commenter  J’apprécie          200
Un très court roman qui sera pour ma part très vite oublié, Cécile et Philippe se retrouve dans le même train un matin à 6.41 heures, il ne reste plus de place disponible donc Philippe se retrouve à la place assise près de Cécile, ces deux personnages ont eu une histoire d'amour de quelques mois une vingtaine d'années auparavant.

Ils sont côte à côte mais ne s'adresse pas la parole durant tout le trajet juste quelques mots à la fin du trajet ce qui est tout de même très étrange. Dans ce roman on suit ces personnages dans leurs vies actuelles, leur passé en alternant les points de vue un coup du côté de Philippe et un autre du côté de Cécile.
Commenter  J’apprécie          180
Pas de véritable coup de coeur pour ce court roman, qui se lit très rapidement (le temps d'un voyage Troyes-Paris, peut-être). Cécile et Philippe se sont connus il y a plus de 20 ans, se sont perdus de vue et se retrouvent en ce lundi matin, côte à côte dans le train de 06h41, en direction de la Capitale donc.
Ils se reconnaissent au premier regard mais chacun choisit d'ignorer l'autre. Retours sur ce qui les a rassemblés, puis séparés. Les personnages sont tour à tour narrateurs, nous suivons ainsi le point de vue de Cécile et Philippe – dont la rencontre fortuite les entraîne vers une introspection lucide et sans fard. Vont-ils échanger ? Renouer et recommencer là où ils se sont arrêtés ? Y-a-t-il quelque chose à espérer du passé quand il ressurgit ainsi ?
Je ne peux pas dire que certains passages ne m'ont pas touchée (une forme de désespoir, de désillusion que tout adulte peut avoir éprouvée) ou fait réfléchir, mais l'auteur – que je découvre ici – développe insuffisamment à mon goût toute la potentielle richesse des personnages, autour du thème de la construction de l'identité ou celui de la culpabilité par exemple, et de la situation. Je reste sur ma faim, avec un goût de « est-ce que j'ai aimé ou pas ?». Difficile de me prononcer.
Commenter  J’apprécie          161
Troyes, la gare, le lundi matin, le train de 6h41, le train est bondé, comme souvent le lundi matin.
Deux personnes parmi d'autres montent. Un homme, une femme. Ils ne restent que deux places assises et ils se retrouvent voisins.
Dès le départ, ils se reconnaissent, mais s'ignorent. Leur histoire s'est passée il y a pas loin de trente ans en arrière, un amour de quelques mois.
Comment faire? Continuer à s'ignorer, engager la conversation.
C'est un huis clos original dans un train qui file vers Paris, pendant presque deux heures, en fait autant qu'il faut pour lire le roman. On pourrait presque le commencer en gare de Troyes et le finir à la gare de l'Est.
A chaque chapitre, on change de personnage et on retrace les souvenirs de chacun.
Livre idéal à lire rapidement entre deux romans plus conséquents, il pourra servir d'excellent intermède pour se faire plaisir sans trop réfléchir.
Commenter  J’apprécie          140
Elle prend le train de 6 heures 41 de Troyes à Paris un lundi matin, de retour d'un week-end-corvée chez ses parents. Il prend une journée de congé pour se rendre dans la capitale. Ils se retrouvent assis côte à côte et font mine de ne pas se reconnaître… Et pourtant… Vingt-sept ans auparavant ils avaient eu une histoire ensemble, la jeune fille mal dans ses baskets avec celui que toutes ses connaissances admiraient pour son aisance, son charisme, ses facilités. Ils ont bien changé, elle est devenue une femme d'affaires dynamique et avisé, il traîne des échecs et des kilos en trop.

Voilà, j'ai lu aussi ce livre que l'on a déjà beaucoup croisé sur les blogs,
La suite :
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
Commenter  J’apprécie          142




Lecteurs (1073) Voir plus



Quiz Voir plus

Jean-Philippe Blondel (assez facile pour les fans)

Année de naissance ?

1964
1970
1976
1982

12 questions
67 lecteurs ont répondu
Thème : Jean-Philippe BlondelCréer un quiz sur ce livre

{* *}