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Citations sur Et rester vivant (63)

J'aimerais avoir vingt ans de plus. J'aimerais que tout cela soit derrière moi. J'aimerais avoir trouvé ma voie, avoir atteint une sorte de sérénité illusoire-que ma voie soit un lac à peine troublé par l'impact des rames de la barque que je conduis. Etre débordé dès que je me réveille-avoir tellement d'obligations et de contraintes que je n'ai pas le temps de penser à rien, que je n'ai pas le loisir de me voir vieillir. Me lever tôt, quand la nuit est encore là, m'étirer, m'habiller, mettre la table pour le petit-déjeuner des enfants, planifier mentalement les différentes tâches que je dois accomplir au travail-mais qu'est-ce que je vais être ? Prof, traducteur, guide touristique, secrétaire trilingue ?-, empocher la clé de la voiture pendant que tout le reste de la maisonnée s'ébroue, et conduire dans les rues encore obscures de la ville. Sentir dans le dos le frisson de la normalité. Me dire que, envers et contre tout, je suis parvenu à mes fins. Je suis normal. Je suis on ne peut plus normal. Je suis tout ce qu'il y a de plus normal.
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J'ecris des romans. Au début, c'était autant de planches de survie pour laisser les couleurs vivre encore.
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Est-ce qu'en marchant dans les traces de l'autre, on arrive à pénétrer sa conscience et le voir de l'intérieur ?
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« Insensiblement, nous formons un trio. Un vrai. Contrairement aux apparences, cela n’est venu que petit à petit. À force de route et de Thunderbird. Nous étions partis, trois éléments morcelés, prêts à prendre des envols différents. Le voyage nous colle ensemble. » (p. 163)
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Une liberté radicale.
C’est rare.
C’est cher.
C’est terriblement cher.
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Elle savait que les choix, de toute façon, ne sont que des illusions que l'on se façonne pour prétendre être libre.
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«  Je suis caché derrière mes lunettes de soleil.
Miguel ne se rend pas compte que je ne l’écoute plus. Il ne se rend pas compte que j’existe dans deux temps qui m’écartèlent..Je souris. J’aime bien sourire jusqu’à ce que je n’en puisse plus, jusqu’à ce que tout se déchire . Je sais que je n’aurai pas le courage de lutter . Je suis fatigué . Je suis tellement fatigué. Je ne sais plus où est mon chemin ..... »
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Ce qu'il y a de bien, dans le rire, c'est que c'est contagieux.
Comme la rougeole ou la varicelle.
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Je parle à l'agent immobilier, au banquier, aux employés des pompes funèbres, au notaire et je sens un léger mouvement de recul-tout en conversant avec moi, ils s'imaginent deux minutes dans mes chaussures, plus de parents, plus de frère, une fiancée sur le point de partir avec le meilleur ami, un métier temporaire, rien qui accroche, rien qui agrippe, demain je peux émigrer en Nouvelle-Zélande, m'engager dans la rébellion afghane, me retirer sur le Potala et faire tourner des moulins à prières, mon existence n'a plus aucune importance, ma disparition ne sera pas un drame. Tout au plus, de temps à autre, une rémanence, une image qui s'imprime sur la rétine, un "Oh ? Et tu sais ce qu'il devient, lui ?", suivi d'un soupir ponctué d'un "Oui, il n'a pas eu de chance !"
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Un homme, à la sortie de l'enterrement.
Il me serre la main. Il répète : "Ah là là, quelle tragédie quelle tragédie, vous perdez tout, vous, votre mère, votre frère et maintenant votre père, heureusement il vous reste la voile." Je fronce les sourcils. Je réponds que, euh, je ne comprends pas.
"La voile, les bateaux, quand on a une passion dans la vie, cela vous sauve, quand on n'en a pas, on sombre, et justement la voile, ça vous fera flotter sur les soucis."
Mon frère adorait la voile(...) Moi, j'ai toujours détesté ça. Je veux bien être dans l'eau, faire mes brasses coulées, enchaîner longueur sur longueur, jusqu'à ne plus sentir ma cage thoracique- mais je ne supporte pas d'être à la surface, de filer sur les lacs ou les océans. Je ne suis pas au-dessus, je suis au-dedans.
L'homme attend une réponse, je fais oui de la tête. Après tout, si on me mélange, quelle importance. Je suis soluble.
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