Un portrait de groupe. Les enfants devant. Philippe, Baptiste, Pascal, Christian, Julien et Nathalie. Les parents derrière. Michèle
Goubert, la directrice de la maternelle, Gérard Lorrain, celui du primaire, mais aussi Francine Berger, Charles Florimont et bien d'autres. Au coeur de cette école, les instits habitent tout près les uns des autres, dans des appartements de fonction. Les gamins sympathisent, inévitablement, jouent ensemble. Quand arrivent les grandes vacances, chacun vaque de son côté... pour se retrouver de nouveau ensemble à la rentrée. Ensemble mais différents. Les enfants grandissent, les femmes s'émancipent, les hommes s'interrogent...
Jean-Philippe Blondel photographie avec finesse, humour et réalisme une toute autre époque. Celle des années 70. Plongé au coeur du groupe scolaire
Denis-Diderot, l'on se délecte de tous ces faits et anecdotes, de ces bruits de couloir, de ces messes basses dans le grenier ou la cabane secrète, de ces échappées interdites. L'on suit l'évolution des gamins qui grandissent et changent, l'on s'adapte à la mixité scolaire et aux nouvelles méthodes de travail. C'est dans ce décor que l'auteur nous invite à partager une année avec tous ses personnages, de Gérard Lorrain, directeur qui voit d'un mauvais oeil les nouvelles méthodes de travail, à Michèle
Goubert, un brin coincée, en passant par Baptiste qui quitte son meilleur ami, Philippe, pour aller au collège ou encore ce même Philippe qu'on dit un peu étrange. Une galerie de personnages avec leurs défauts, leurs espoirs, leurs désillusions, leurs rancoeurs ou leurs blessures. Inscrit dans un contexte social passionnant (milieu des années 70 où la place de la femme change et où l'image de la famille est importante), cette chronique douce-amère est empreinte de tendresse et d'émotions mais aussi teintée d'une touche de nostalgie...