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3,55

sur 280 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Jean-Philippe Blondel nous entraîne dans la vie d'un groupe scolaire juste après Mai 68. Une société minuscule, un théâtre de poche, un microcosme. C'est presque une famille mais une fois les portes de logements de fonction refermées, chacun porte des jugements sur les uns et les autres et sur leur progéniture.

« Pourquoi s'intéresser autant à l'existence des autres ? Parce que la sienne est insatisfaisante. »

L'occasion pou l'auteur d'évoquer avec nostalgie cette époque qui a été un vrai changement pour notre société : l'arrivée de la mixité dans les écoles, le féminisme qui pointe son nez, les nouvelles méthodes d'enseignement Si ce roman se lit facilement, j'ai été déçu par la manière de traiter ce sujet. Les personnages sont trop caricaturaux, les enseignants sont bien sûr de gauche : « Bref, on est de gauche, quoi. D'une gauche de la couleur du rosbif qu'on sert régulièrement lors de ces repas. Pas saignant. Ni bien cuit. Juste à point. »
Les maris sont des machos : « Ceux-ci se prononcent en faveur du travail féminin (on n'est pas au Moyen Âge et puis on ne crache pas sur un salaire supplémentaire) mais froncent le sourcil devant les velléités d'indépendance de leurs épouses. »

Mais surtout certains passages sont carrément du grand guignol, comme cette échappée sauvage d'une femme de service qui court dans les couloirs complètement nue, ou cette escapade improbable de deux futurs amants à Paris.
Dommage que l'ensemble du récit n'est pas la qualité du dernier chapitre, comme si l'auteur voulait nous donner des regrets.

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J'ai découvert Jean-Philippe Blondel avec le groupe qui m'avait beaucoup plu surtout par son l'originalité du sujet et ensuite La Mise à nu plus récemment. Il faut savoir que cet auteur est enseignant et qu'il connaît donc bien le monde de l'Education Nationale qui lui sert (tout du moins dans les deux romans lus) de décor ou d'inspiration pour ses romans.

Dans La grande escapade, il ne s'éloigne pas de cette ambiance, bien au contraire, puisqu'il y ancre son récit dans le groupe scolaire, Denis Diderot, en 1975,  où travaillent mais également vivent les protagonistes du récit puisque ceux-ci y ont des logements de fonction. Il relate durant une année la vie de chacun et chacune du côté privé même si parfois certains événements de la vie professionnelle y jouent un rôle, en commençant par dresser les portraits des nombreux personnages à travers un incident puis en les suivant au fil des saisons.

Ce que j'aime avec Jean-Philippe Blondel c'est qu'il mêle un peu d'humour voire de dérision dans ses romans mais tout en dressant des portraits assez convaincants soit des ses personnages soit d'une micro-société. Il y a des querelles, des rivalités, des confrontations mais également des rapprochements, des frôlements, des interrogations et même des rideaux derrière lesquels chacun est épié et qui croyait prendre est pris.

C'est plaisant à lire mais j'ai trouvé qu'il y avait trop de personnages que j'ai eu du mal à resituer tout au long du récit et c'était parfois plus à travers les progénitures que je retrouvais mes billes. Jean-Philippe Blondel est observateur du milieu où il évolue, il y trouve matière à écrire sans oublier d'évoquer les évolutions sociétales ou références musicales qui nous replongent dans l'évolution des moeurs, des conditions et de la place de chacun que ce soit dans la famille ou au travail. Il  glisse dans la dernière partie la fameuse Grande Escapade, qui nous offre une sorte de vaudeville dans lequel chacun ressortira différent, s'amusant avec ses personnages avec un malin plaisir mais pour ma part je suis restée à distance, sans y prendre plaisir, les regardant tous évoluer et en pensant que quelque soit le milieu professionnel on retrouve un peu les mêmes travers.

Je n'ai pas retrouvé la profondeur que j'avais aimé dans mes précédentes lectures même si cela reste plaisant mais je ne pense pas lire le roman qui vient de sortir : Un si petit monde et qui reprend  contexte et  personnages quelques 14 ans plus tard car ayant eu du mal à m'y retrouver parmi eux déjà et n'ayant pas été marqué par leurs aventures, je pense que le temps aidant, j'aurai beaucoup de mal à les resituer.

A la rigueur mais sans plus
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Alléchée par les avis positifs autour de ce roman, je me suis jetée dans la lecture avec gourmandise. Hélas ! J'ai très vite été déçue.

Jean-Philippe Blondel nous plonge dans le milieu enseignant des années post soixante-huitarde.
Le héros, c'est l'auteur lui-même sous les traits de Philippe Goubert, un enfant de 10 ans Dans ce roman aux accents autobiographiques

Le récit démarre sur des chapeaux de roue. Dès la première page, on frôle le drame avec le petit Philippe suspendu entre terre et ciel après une course poursuite le long des corniches du groupe scolaire. Tandis que sa bande de copains, tous fils d'enseignant, regarde, impuissante, le malheureux suspendu dans le vide, les pompiers interviennent et tout se termine bien.

Les aventures de ce gosse maladroit, empoté mais fin observateur, sont le prétexte d'une analyse drôle et critique de la société, et plus particulièrement du milieu enseignant vivant en vase clos dans des logements de fonction. Ce lieu confiné favorise la surveillance, ce dont ne se prive pas Geneviève Coudrier qui subodore une liaison extra conjugale entre Florimont, instituteur révolutionnaire, adepte de la méthode Freinet, et Michèle Goubert qui s'ennuie dans son couple.
Au travers de ces portraits d'enseignants, certains plutôt caricaturaux comme le directeur autoritaire et coléreux, on découvre les rapports élèves-enseignants, les relations de couple à une époque où la femme devait penser comme son mari et être bonne cuisinière et parfaite ménagère. Les enfants, quant à eux, prennent gifles et fessées.
Il y a une scène épique lorsque la dame de service, Reine Esposito, pique une crise de démence et hurle son amour pour le directeur, Gérard Lorrain, tout en se déshabillant entièrement. J'ai détesté cette scène, trop longue et racoleuse, où la pauvre femme, nue comme un ver et hystérique, crie » Lorrain, je t'aime, je te veux, Lorrain prends-moi tout entière »

J'ai aimé la nostalgie qui émane de ce récit, mais regretté que l'émotion soit trop souvent étouffée sous un humour parfois lourd et des situations qui frisent le grotesque.
Dans le dernier chapitre, Philippe Goubert a grandi, il évoque son enfance avec ce sentiment qu'il faudra l'écrire. C'est un passage émouvant, sincère et j'aurais aimé que tout le roman soit à l'aune de ce passage.
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L'école primaire dans les années 70 : je l'ai connue
Le passage à la mixité en sixième : je l'ai connu
Cela me paraît très....très loin évidemment. Et pourtant de nombreux passages m'ont rappelé des souvenirs aussi bien dans les musiques évoquées que dans la société de l'époque.

Je suis un peu déçue car je n'ai pas accroché à cette histoire, je ne me suis pas attachée aux personnages.
La description de la vie de cet ensemble scolaire m'a paru longue et ne m'a pas trop intéressée, ils vivaient vraiment les uns sur les autres, ensemble aussi bien dans la journée que dans leur lieu d'habitation, pas beaucoup de liberté ni d'intimité.

Il faut attendre presque la moitié du livre avant que cela bouge un peu et que ça tourne un peu en vaudeville.... mouais...

J'aime toujours l'écriture de l'auteur mais pas trop ce roman, je vais maintenant attendre le prochain.
Lien : https://pagesdelecturedesand..
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Voici une tranche de vie d'un groupe scolaire pendant l'année 1975. 1968 est passé par là, la mixité arrive, des pédagogies moins autoritaires apparaissent. Vivre ces changements dans le quotidien d'une école est intéressant mais pas suffisant pour adhérer à une histoire.
Moi qui aime bien lire Blondel d'habitude, que ce soit en littérature jeunesse ou générale, j'ai suivi cette galerie de personnages sans grand attachement : les instituteurs et les institutrices ont tous de petites mesquineries à leur actif, arrivisme, machisme, mensonges, infidélité, ennui... Aucun personnage n'est vraiment sympathique.
Bref, vous l'aurez compris, je suis restée sur ma faim. Tant pis, ce sera pour une autre fois.
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Je me suis ennuyée tout du long
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