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3,55

sur 280 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Des personnages dont certains sont plus attachants que d'autres mais qui sont tous d'une banalité touchante. Leurs failles, leurs certitudes, leurs faiblesses, leurs attentes, nous sont relatées avec tendresse et une certaine dérision qui déclenche souvent des sourires.

Ce ne sera, certes pas, un roman qui me laissera un souvenir impérissable mais j'ai passé en sa compagnie un très agréable moment de lecture.
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Je lis systématiquement les romans de Jean-Philippe Blondel. J'aime sa manière de raconter la vie, de révéler les petits détails du quotidien, sa bienveillance envers ses personnages. Ce dernier opus m'a un peu moins convaincu que ses précédents ouvrages. J'ai bien aimé la chronique sociale, politique des années 1970 et La découverte du monde de l'enseignement (et de ses enseignants) pendant un an. J'ai moins aimé la multitude de personnages qui ne m'ont pas permis de m'attacher et de m'investir dans l'histoire. In fine, j'ai passé un bon moment avec cette lecture, parfois drôle, à la plume agréable mais j’en attendais plus. Merci à Netgalley et à l'éditeur pour cet envoi en avant-première.
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J'ai lu la grande escapade sans aucune émotion et donc sans plaisir. Après avoir lu "dévorer le ciel" de Paolo Giordano, mon niveau d'exigence était sans doute trop élevé. Pas de chance pour ce roman qui n'a pas réussi à retenir mon attention. Peut être, aussi que ce microcosme de l'éducation nationale ne m'intéresse plus. Toujours est il que je me suis ennuyée. Contrairement aux autres lecteurs, les histoires des Coudrier, des Goubert, des Lorrain et des Ferrant, ne m'ont pas accrochée. Certes, nous sommes dans les années 70 et ce retour en arrière ravive des souvenirs parfois teintés de tendresse, de nostalgie mais ces moments ont été très furtifs pour moi et n'ont pas su détrôner mon ennui. Quelques passages m'ont fait sourire mais désolée , je suis passée à côté de ces familles sans avoir envie de mieux les connaître. Je suis convaincue que mon enthousiasme pour ma lecture précédente y est pour quelque chose. Mon impression est donc complètement subjective et ne repose que sur du ressenti.
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Une gentille chronique sur la France des années 70, au moment où tout bascule.
Sur toute l'année 75-76, celle de l'application de la mixité dans les écoles, on suit la vie de quelques familles d'instituteurs qui occupent des logements de fonction au sein de l'enceinte scolaire d'une petite ville de province. Enfants comme parents vont être sujets à des émotions et réflexions qui, inconsciemment ou pas, changeront leur existence.
Je pense que ce roman plaira beaucoup au personnel enseignant -en activité ou à la retraite. J'ai aimé son petit parfum de nostalgie, les querelles pédagogiques, les remises en question post-soixante-huitardes, l'éclosion intellectuelle des jeunes esprits. Mais je regrette que l'auteur n'ait fait qu'effleurer timidement ses personnages et leurs émois ; il y a un goût de trop peu qui se dégage de ce roman, au regard du nombre important de protagonistes. Et je regrette surtout l'image qu'il donne des enseignants. Non que je les surestime (des connaissances dans l'Educ Nat ont déjà brisé mes illusions), mais je les imagine toujours un peu plus "vertueux" que le reste du monde ; or, Blondel confirme qu'il n'en est rien : ce sont juste des gens comme les autres.
Reste cependant la description étonnante de la société française en pleine évolution, entre conservatisme bon teint et aspiration à la liberté. C'était hier (même si c'était pourtant il y a presque un demi-siècle), mais ce conservatisme paraît dater d'une toute autre époque.
Au final, ce roman me laissera le souvenir d'un cliché aux couleurs pâles et un peu jaunies.
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Je suis une lectrice inconditionnelle de Jean-Philippe Blondel et j'avais très hâte de découvrir ce livre.
Il quitte ses sentiers habituels (le trio amoureux, le deuil, l'enseignement supérieur) pour nous offrir l'histoire d'une palette de personnages dans un ensemble scolaire primaire des années 70.
L'écriture est toujours aussi fluide, agréable. Mais cette lecture fut un peu en dessous des autres pour moi. Je n'ai pas retrouvé ce qui me touche d'habitude dans ses écrits. En tout cas, pas dans la première partie du roman. La fin m'a tout de même charmé et je ne peux pas faire autrement que recommander cet auteur. Merci à Buchet Chastel et Netgalley pour cette lecture.
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J'ai toujours beaucoup aimé Jean-Philippe Blondel, son écriture nostalgique et imagée, la petite musique mélancolique que ses textes éveillent en moi.
J'ai donc été ravie de pouvoir lire La grande escapade, son prochain roman qui sort le 15 août 2019.
Cette fois-ci, cependant, la magie a moins opéré.
Le roman se situe en 1975, dans un groupe scolaire, et les personnages sont les professeurs et leurs familles, enfants, femmes maris. Ce microcosme pousse à l'intimité, à l'imbrication des sphères professionnelles et personnelles.
Etant née plus tard, la nostalgie de cette époque n'a pas eu d'emprise sur moi et j'ai suivi l'année scolaire du groupe Denis-Diderot avec plaisir mais sans enchantement.
Je recommande tout de même La grande escapade à tous les amateurs de la prose de Jean-Philippe Blondel, toujours aussi touchante.
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La grande escapade de Jean-Philippe Blondel,  c'est un genre de "famille Duraton" des années 1950 adapté au monde scolaire. On assiste à des situations cocasses de cet univers fermé de l'enseignement, avec les regards que tous ces instituteurs et institutrices s'échangent avec envie ou rancunes, et leurs sempiternelles zizanies; on joue la concurrence d'avancement; on assiste aux petits travers de leur vie. Et en parallèle on suit l'univers des enfants de cette même école primaire, leur camaraderie et leurs jalousies enfantines.
C'est une image de la société de cette époque qui évolue: la mixité dans les écoles, pour ne prendre que cet exemple.
Quelques années plus tôt il y avait eu un certain Robert Lamoureux qui racontait "Papa, maman, la bonne et moi", une plaisante et comique histoire à huis-clos, et dans ce roman de Jean-Philippe Blondel on retrouve parfois ce sympathique côté franchouillard. C'est gentil, attendrissant, ça fait sourire.
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C'est étrange, la vie. Elle est d'une force incroyable, mais son fil peut pourtant se rompre brutalement, sans crier gare. Elle nous invite ainsi à être tout à la fois audacieux et prudent. de même, on peut choisir de rester scrupuleusement sur ses rails... ou au contraire d'emprunter une petite bifurcation qui, peut-être, changera définitivement le cours de notre existence...

Jean-Philippe Blondel peint volontiers ces vies ordinaires, qui ressemblent aux nôtres et qu'un événement vient perturber. Cette fois, on est dans une école de province, à l'aube des années 70. Et que la communauté des enseignants le veuille ou non, le changement, elle y est confrontée. Mai 68 est passé par là et la jeune génération des instituteurs n'entend pas du tout exercer son métier de la même manière que ses aînés.
L'arrivée de Charles Florimont, adepte de la philosophie Freyssinet va venir mettre un bon coup de pied dans la fourmilière du groupe scolaire Denis Diderot. Ce n'est pourtant pas qu'il soit si avant-gardiste, dans le fond. Mais il en faut peu pour perturber l'ordre soigneusement établi de ce petit monde...

A l'image du jeune Philippe, élève de CM2, qui se trouve au début du roman suspendu à plusieurs mètres au-dessus du sol, sous les yeux désespérément affolés de sa mère à la suite d'un jeu stupide, certains voudront sauter dans le vide quand d'autres s'agripperont désespérément aux barreaux de leurs habitudes.
Les enfants, quant à eux, au moment d'entrer au collège, vivront au plus intime de leur être cette période de mutation, ce premier pas déjà vers la vie d'adulte, quand tout est encore possible...

Sur un mode oscillant entre celui du vaudeville et celui de la chronique, Jean-Philippe Blondel signe un récit doux-amer qui fait largement sourire, parfois rire, mais peut aussi serrer le coeur. Parce que la vie c'est ce mélange d'émotions, de gravité et de dérision.

Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Avec La grande escapade, Jean-Philippe Blondel nous propose un petit retour dans la France des années 1970, une France très différente de celle que l'on connaît aujourd'hui, où le conservatisme et la modernité s'affrontent et se confondent.

Le début est rocambolesque : le jeune Philippe Goubert n'a rien trouvé de mieux que de se retrouver suspendu à une corniche en jouant avec ses copains. de quoi mettre en émoi tous les habitants de l'école et plus particulièrement, les adultes ! Ces adultes qui sont des enseignants logés dans l'enceinte de l'école et leurs conjoints. Une société à part entière ! Au milieu de ce petit monde, les enfants évoluent et sont les acteurs de tous les changements. Il appartient à leurs parents d'y prendre part et de ne pas en être seulement les témoins passifs. Pourtant, cela n'aura rien d'évident voire même de souhaité pour certains d'entre eux. Quatre familles pour autant de personnages tous plus mémorables les uns que les autres !

Pas besoin d'être né avant 1970 pour apprécier ce court roman. Jean-Philippe Blondel restitue avec brio cette autre époque, sûrement parce qu'il l'a lui-même vécue. Et on se rend facilement compte à quel point la société a changé et continue de changer. La femme est avant tout une mère et une épouse mais modernité oblige, elle peut travailler et laisser place à ses aspirations féministes. L'homme, lui, est le pilier du foyer, l'autorité. Il n'a pas à se soucier de remplir toutes les obligations domestiques, qu'il laisse à son épouse, qui doit jongler entre celles-ci et son souhait d'émancipation. Au milieu de tout ça, il y a les enfants, témoins de l'après 68 et acteurs de la modernité qui s'installe. Ils vont même vivre un des changements les plus marquants : la réforme scolaire. N'en déplaise aux anciens, le Ministère a jugé qu'il était temps de revoir les méthodes de l'enseignement. Pire ! Un nouvel instituteur leur est envoyé ! Qui est ce partisan révolutionnaire ? Parviendra-t-il à se faire une place au sein de cette micro-société ?


Dans une société en pleine mutation, il n'est pas évident pour chacun d'y trouver sa place et la peur d'être jugé est sans cesse présente. Pour autant, à aucun moment le récit n'est pesant. Bien au contraire. Les pages défilent les unes après les autres et c'est avec un sourire sur les lèvres que nous suivons l'évolution de ces personnages et (re)découvrons une autre époque, nostalgique pour certains, mouvementée, à n'en pas douter.


Conclusion
A travers le regard de personnages drôles et attachants, Jean-Philippe Blondel nous livre son reg
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A l'école Denis Diderot comme ailleurs en ce mois de juin 1975, la crise pétrolière bat son plein et l'on attend les vacances. Sept ans après mai 1968, l'ancien monde léthargique cesse lentement de ronronner, notamment sous la poussée des femmes qui veulent casser l'inéluctabilité du schéma maternel ou sous la pression de pédagogues « freinetiques » qui rêvent de dépoussiérer l'éduc nate. Non sans peine en raison de fortes résistances, des initiatives audacieuses voient timidement le jour.


Jean-Philippe Blondel nous raconte une tranche d'histoire récente par le petit bout de la lorgnette en mettant le focus sur un microcosme qu'il connaît bien, celui de l'enseignement, tout en étant certain de séduire un grand nombre de lecteurs, puisque chacun d'entre nous a des souvenirs d'enfance, d'école, de vacances, de maîtres ou professeurs marquants... On est en plein dans la madeleine proustienne de la marque « petit écolier », créneau littéraire vintage fort astucieux.


L'auteur évoque un monde qui plus encore dans les circonstances actuelles de désastre planétaire, apparaît irrémédiablement perdu. Il rappelle avec nostalgie le temps révolu où l'on respectait les enseignants, où l'Etat n'hésitait pas à mettre à la disposition de ceux qui subissaient des mutations à des centaines de kilomètres de leur région, un logement de fonction pour compenser la modestie de leur salaire (les plus mal payés de l'Europe des 27). La grande escapade est certes agréable à lire, mais j'ai trouvé le trait un peu forcé et l'ensemble superficiel ; les parenthèses supposées contenir une précision ou un trait d'humour sont surabondantes, souvent un peu lourdes ; les poncifs sont nombreux, l'auteur réussit parfois à en faire entrer, en les tassant bien, plusieurs dans la même phrase : sur les gauchers contrariés, sur les hommes que l'on ne garde que grâce à la cuisine ou au sexe, sur les soixante-huitards rentrés dans le rang, sur les vacances à Saint-Gilles-Croix-de-Vie en 204, sur les fainéants de l'éducation nationale qui passent leur vie en congés, sur l'anonymat des cités dont parle si bien Roger Gicquel, sur le coca emblème de l'impérialisme américain. Un catalogue de stéréotypes usés jusqu'à la corde... Et puis, avant, les hivers étaient plus rudes et les étés plus chauds, mais ça c'était avant. Avant quoi ? Laurent Cabrol nous disait pourtant bien tous les jours sur toutes les chaines accessibles que c'était normal ces quelques extrêmes de températures et tout le monde croyait ce menteur. Par ailleurs, ce n'est qu'un détail anachronique, en 1975, personne ne pouvait « être bluffé », ce machin barbare étant apparu récemment. Même les prénoms et noms de famille sentent bon la province et les confins, la caricature a ses limites.


Au final, une lecture qui me conforte dans l'idée que pour bien capter l'atmosphère et l'authenticité d'une époque, il vaut peut-être mieux lire un roman contemporain de cette époque plutôt qu'une reconstitution élaborée à distance. Mais ce n'est bien évidemment que mon modeste avis comme dit...
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