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3,63

sur 183 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a des auteurs dans les livres desquels on s'engouffre comme si on rentrait chez soi, “home sweet home”, on y est bien, on retrouve ses sujets familiers, ses personnages habituels, son écriture douillet et hop c'est parti ! Jean Philippe Blondel est de ceux-là.
Toujours ravi de le retrouver; à la longue avec tout ce que j'ai lu de lui il est devenu un ami. Pour le moment un ami sans surprise, mais aucune déception.

Son dernier livre est l'histoire d'un professeur d'anglais Monsieur Claret, fin la cinquantaine, divorcé, deux filles adultes aux contactes rares et pour qui, plus rien n'a aucune importance , “Le seul ennui, au fond, c'est que rien, jamais, ne me touche plus.”. Mais jamais dire “jamais”! Son chemin va croiser celui d'un ancien élève devenu célébrité dans les arts plastiques. Au départ, bien que toujours dans son attitude “ rien ne me touche plus “, la vie va le surprendre à l'improviste !😊
“C'est une mise à nu....”, qui va enclencher un drôle de processus pour son plus grand bonheur ....... “Une mise à nu”, qui rappelle les “performances” de Marina Abramovic....”Une mise à nu”, pleine de surprises....L'aventure et la nouveauté, comme quoi sont toujours possibles, même dépassé la cinquantaine; un motto optimiste pour avancer plus léger dans la vie.
Un livre qui m'a quand même laissée un léger malaise, car l'auteur laisse planer le doute sur les conséquences de cette mise à nu physique et mental. Mais tant mieux, peut-être était-ce là le but ? le doute fait bien parti de la Vie, non ?

Un sujet original, et pas mal du tout !
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L'âge des bilans..

Louis, le narrateur, est un sexagénaire un peu fatigué, un enseignant désabusé, un divorcé-sans-histoires-mais-qui-n'a-pas-refait-sa-vie, un père dont les filles ont pris leur envol, un "populaire" dont les amis d'enfance se sont progressivement esquivés du paysage.. pourtant ce n'est pas un paysage mais un portrait qu'Alexandre, un ancien élève, devenu peintre célèbre, se propose -et lui propose- de faire de lui.

Entre l'ancien prof charismatique et l'ancien élève effacé, s'est opéré, avec le temps, un étrange échange d'énergie et d'aura.

Louis, avec une docilité mi- curieuse, mi-fataliste, se prête au jeu des séances de pose, nombreuses, étalées dans le temps, car le peintre a le projet d'une série de toiles, qui s'approcheront au plus près du modèle, jusqu'à le traquer dans son intimité la plus secrète.

Une véritable Mise à nu.

Chaque "pose "du modèle est l'occasion d'une "pause" mémorielle pour Louis. La petite mécanique désabusée de cette vie qui s'écoule se met sur rewind. Silence, on rembobine.

Flash back : c'est l' heure des bilans.

Cette fois je n'ai pas été aussi captivée par Jean Philippe Blondel, je n'ai pas retrouvé sa petite musique sincère et ironique à la fois. J'ai trouvé le truc du portrait un peu forcé, sa structure un peu artificielle.

Plus d'humour non plus,... partant , plus de joie, pour paraphraser La Fontaine.

Quant aux silhouettes des personnages - même celles de Louis et d'Alexandre-, elles m'ont paru un peu fadouilles, pas vraiment tracées, ni colorées.. Pour un récit élaboré par les touches de pinceau du peintre qui éveillent, par un jeu de correspondances, les mots du portrait écrit, c'était plutôt une pâle esquisse...

D'ailleurs, tout entortillés dans l'ambiguïté de leur relation, le prof et l'eleve, l'écrivain et le peintre, sans doute un peu amoureux l'un de l'autre, ou fascinés par l'inversion des pouvoirs qui les touche, abandonnent l'un son projet, l'autre ...son roman.

La fin est une énigme, une sortie de route.

Comme si l'écrivain, à l'instar du peintre, n'avait plus le coeur d'aller plus avant dans cette mise à nu, et s'échappait en roues libres..



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Prof d'anglais dans un lycée de Troyes, Louis Claret est presque sexa- et plus trop sexy. Ses deux filles adultes sont installées à l'étranger, il vit seul depuis son divorce, attend la retraite sans passion - ni pour son boulot d'enseignant, ni pour ses années d'oisiveté à venir.
En l'invitant au vernissage de son expo, le célèbre peintre Alexandre Laudin secoue le cocotier. Ils ont fait un bout de chemin ensemble, vingt ans plus tôt, puisque 'Monsieur Claret' était le prof d'Alexandre.

Quand je lis un roman de JP Blondel, je passe généralement par trois phases : confort/plaisir, agacement, ennui.
J'aime la simplicité de ses histoires, les échos que j'y trouve (je suis de la même génération que l'auteur).
Mais après une dizaine de romans, et même avant, on a le sentiment qu'il tourne en rond, qu'il ne peut s'empêcher de ressasser des éléments de son histoire personnelle : ville de province et parents étriqués, rêves de vie parisienne, expériences homo-sensuelles, métier de prof, déconvenues et regrets d'homme mûr. Cette déprime est contagieuse, on ressort de la lecture vaguement dégoûté - par lui tel qu'il se décrit, et par soi-même...

Je me plains, mais cela ne m'empêche pas d'y revenir à chaque parution, ou presque. Si je croise 'La grande escapade' à la médiathèque, je l'emprunterai certainement.

En attendant, je vais me rouler dans la fange avec JC Grangé et 'La terre des morts'. 😋😜
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C'est ma première lecture d'un livre de Jean Philippe Blondel que je découvre à travers la mise à nu.

Dans la vraie vie, cet homme est à la fois écrivain et professeur d'anglais.

Un auteur que je découvre avec curiosité et plaisir. Je m'engouffre dans cette lecture comme dans des chaussons.

Louis Claret est un professeur d'anglais en fin de carrière, un homme solitaire, désabusé qui pourtant est toujours très investi dans son métier. Etrange coincidence entre l'homme et le personnage.

Ses deux filles ont quitté la maison, c'est à ce moment de sa vie que s'effondre son couple, ses enfants ont grandi. Les repères vacillent, les choses changent. Ils se séparent tout en gardant de bonnes relations.

Le lecteur avec une régularité de métronome vit au rythme de l'écriture intimiste et nostalgique de l'auteur.

Alexandre Laudin, jeune homme discret, devenu un artiste peintre mondialement connu a organisé dans sa ville natale un vernissage pour faire découvrir ses toiles dans une galerie lors d'une soirée privée.

Rien ne présageait la venue de Louis Claret à cet événement, pourtant cette rencontre va boulverser sa vie, ce visage il l'a déjà croisé, cette silhouette entraperçue lui est déjà familière, Alexandre Laudin n'est autre qu'un de ses anciens élèves.

L'artiste fait connaissance plus intimement avec Louis Claret. Ils se voient plusieurs fois, avant qu'il finisse par lui proposer de poser pour lui.

Alexandre se met à l'oeuvre. C'est un jeune homme déconcertant et talentueux, mais fragile en quête d'identité, de vérité, limite ambigu, ambivalent, mystérieusement compliqué.

Les temps de poses sont longs. Ce face à face est un moment propice à la confidence entre les deux hommes, à la remontée des souvenirs du temps qui passe sur l'amour, l'amitié, le couple, la famille, les difficultés de la vie. Ils se dévoilent.

Louis Claret est un personnage attachant, il va jusqu'à exhumer de ses cartons de déménagement ses trouvailles du passé qu'il a conservées précieusement.

Mise à nu est le récit intimiste d'un homme parvenu à la moitié de sa vie. Il n' a plus le moindre voile, le moindre vêtement ; plus d'armure pour se protéger, nu comme au premier jour, fragile, démuni, tremblant….

L'auteur sait habilement nous faire part de ces ambiances troublantes, de ses amitiés limites qui se tissent entre deux êtres. Chacun a retrouvé le désarroi, la vulnérabilité du point de départ, chacun d'eux a renvoyé de lui-même ce qu'il était au début de son existence, une double
image : celle qu'ils sont deve…nus maintenant.

Cette lecture a été agréable, même si la fin du roman est déroutante….
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Comment la vie de Louis va prendre une étrange tournure lors du vernissage d'un ancien élève devenu peintre ? La prose est jolie, parfois déroutante avec des mots à peine soufflés qui laissent le lecteur penser ce qu'il veut. Un roman sur le temps qui passe et qui est loin de ce que l'on a envisagé dans sa jeunesse. Les enfants qui grandissent. Nostalgie quand tu nous tiens !
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Louis Claret, professeur anonyme vieillissant et solitaire, voit son train-train basculer lorsqu'il se rend au vernissage d'une exposition d'un de ses anciens élèves. Les liens renoués, ce dernier lui demande de devenir son modèle. Ce qui n'était au début qu'un simple jeu, tout au plus un coup de boost sur un ego en berne, se révèle une véritable mise à nu. Au propre, comme au figuré. Après avoir vite dépassé les, maintenant très banales, questions des relations prof-élèves et soupçons homosexualité, Jean-Philippe Blondel s'attache à examiner plus en profondeur l'exercice de style, plus souvent réservé aux femmes, qu'est le modèle artistique. Se montrer, se laisser regarder par d'autres, se mettre à nu sans pour autant se dévoiler ou alors profiter de l'occasion pour se livrer à une introspection plus en profondeur. Voici quelques-uns des ressorts du récit.
On retrouve, dans ce roman atypique dans son oeuvre, la petite musique habituelle de Blondel : la vie quotidienne, le milieu scolaire, la crise de la cinquantaine, les vies minuscules qui chavirent… du charme, beaucoup d'humanité à n'en pas douter, mais dont il ne me reste curieusement pas grand-chose après avoir renfermé le livre.
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Jean-Philippe Blondel, né à Troyes en 1964, est un écrivain français. Tout en enseignant l'anglais dans un lycée près de Troyes depuis les années 1990, il mène en parallèle une carrière d'écrivain, en littérature générale comme en jeunesse. Son oeuvre est conséquente et La Mise à nu, son dernier roman, date de 2018.
Louis Claret est professeur d'anglais dans un lycée de province, proche de la soixantaine, il est usé « de toute évidence, j'avais perdu la flamme, si tant est que je l'avais eue… ». Plusieurs années après, son divorce à l'amiable d'avec Anne suite au départ de leurs deux filles parties vivre leur vie, l'a laissé un peu amorphe face à l'existence. Un soir, pour tromper l'ennui, il se rend à un vernissage. Alexandre Laudin qui expose ses peintures est un artiste à la renommée internationale mais c'est aussi, un ancien élève de Louis…
Et cette rencontre, a priori anodine et ponctuelle, va mettre du sel dans la vie monotone de Louis. Alexandre, malgré sa timidité, s'accroche à son ancien professeur, les deux hommes vont se tourner autour, leur différence d'âge n'empêche pas les conversations autour d'un verre ou d'un repas. Alexandre s'absente, voyages rapides à l'étranger pour obligations professionnelles, puis il revient et finalement abat ses cartes, il souhaite faire un portrait de Louis et plus encore, un triptyque.
Leurs rapports deviennent un peu troubles (« Je vous ai manqué ? - Je déteste cette sorte de jeu amoureux que vous jouez. ») lors de l'intimité des scènes de poses (« C'est sans doute ça, le plus troublant. La proximité. L'observation minutieuse. Etre dévisagé. Décortiqué. ») Alexandre est la seule personne avec laquelle Louis discute et se met à nu. Ses filles vivent leur vie loin de lui, son ex-femme s'est recasée et a de multiples occupations. Alexandre laisse les souvenirs remonter, sa jeunesse et cet élan vital aujourd'hui enfui ; ce qu'il aurait pu être, ce qu'il est devenu au final.
Un roman sur ce tournant de la vie où la jeunesse est derrière nous, la vieillesse devant mais pas si lointaine ; cette époque où, qu'on le veuille ou non, on fait les premiers bilans. Une peinture intimiste. Jean-Philippe Blondel écrit très bien, son roman est plein de délicatesse et ne manque pas de charme, avec une très jolie fin.
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Très belle écriture comme toujours. Nous suivons un professeur solitaire qui retrouve par hasard un de ses anciens élèves, devenu un peintre célèbre et en vue. Ce dernier lui faire une proposition qu'il saisit après réflexion et qui va bouleverser son quotidien et sa vision de sa vie et de sa personne.
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Jean-Philippe Blondel est troyen, ville côtoyant mes souvenirs, celle de mes premiers émois, de mes murmures d'adolescents et celle encore de mes escapades régulières. Il y a toujours une certaine singularité de s'ouvrir dans une lecture vous aspirant vers vos souvenirs, comme si une partie de vous s'ouvrait à cette histoire, une sorte de biographie personnelle s'aventure dans celle de ces personnages gravitant ce roman La mise à nu.
C'est mon premier livre de cet auteur Aubois, professeur d'anglais au lycée Édouard Herriot de Troyes, ce Troyen aime se mettre à nu, en mêlant sa propre destiné dans la virtualité de ces personnages, une virtualité vivante tourbillonnante ces pages, le temps se fige, un instant présent miroitant le passé, le cajolant de bref moment que nous ne nous n'oublions pas.
Le personnage central, Louis Claret est un homme de 58 ans, enseignant l'anglais dans un lycée, divorcé naturellement d'Anne, deux filles indépendantes, l'une vivant au Canada, l'autre en couple désirant faire un enfant avant le mariage, des vies différentes que celle espérées par leur père.
Cet homme lors d'un vernissage rencontre un ancien élève, Alexandre Laudin de cet engrenage de la vie va éclore des moments communs de chacun, puis d'autres gravés à vie que l'on n'oublie pas. Jean-Philippe Blondel à travers ces deux personnages brisent le miroir des choix qui dirigent la route de nos vies. Cette rencontre avec Alexandre Laudin devenu artiste reconnu dans la peinture permet ce recul de cette mise à nu de chacun, l'écriture pudique permet cette tendresse douce et agréable de fondre dans les couloirs du temps pour ce bilan existentialiste.
Chaque chapitre au nom d'une couleur, tel un peintre dans l'inspiration du moment, colore chaque tableau de vies de nos deux personnages, comme celui de Louis avec son ami Thibault dans la cathédrale de Troyes cristallise un de mes propres souvenirs. Il y a dans ce livre des moments m'appartenant, c'est troublant comment, quelque fois les mots volent une partie de votre passé pour le faire danser dans votre esprit.
Ces chemins que Louis et Alexandre arpentent sont des peintures à la picturalités des souvenirs, des amis, des amours, des musiques et des choix ondulants aux grès des rencontres. Jean-Philippe Blondel entremêle les récits propres de chacun, puis des carnets intimes de Louis, comme un écho lointain venant faire vivre le passé de cet homme pour l'accompagner vers sa nouvelle destinée heureuse.
Jolie roman intime et tendre où danse la mélodie douce des mots de Jean-Philippe Blondel comme une romance berçant votre destinée.
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Cet ouvrage m'a été recommandé par une lectrice de Babelio à la suite de l'une de mes critiques. Je me faisais dès lors un point d'honneur à le lire, point d'honneur d'autant plus agréable à mettre en oeuvre que l'histoire relate la rencontre, des années plus tard, d'un professeur et son ancien élève. Or, il se trouve que j'ai moi-même repris contact avec un ancien professeur ces deux dernières années. La coïncidence s'arrête cependant là. J'ignorais tout de cet auteur que j'ai découvert avec plaisir. Style agréable, sans fioriture, l'ouvrage se lit facilement. J'ai beaucoup aimé les premières pages et les interrogations de ce professeur qui se demande pourquoi cet ancien étudiant tant à ce point à renouer contact. Malheureusement, la seconde partie est moins bonne et, somme toute, l'ouvrage se termine un peu en queue de poisson, avec le sentiment qu'il aurait tout aussi bien pu continuer pendant encore 150 pages ou se terminer auparavant. Un peu dommage...
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