AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le groupe (46)

C’est à ça que ça sert l’écriture, finalement. À trouver ses frères d’armes. Parfois, ils ne ressemblent pas du tout à ce que l’on croyait.
Commenter  J’apprécie          460
Elle m'a dit un jour que les livres, c'était pour les gens qui n'avaient que ça à s'occuper. Les paresseux, quoi. Les intellectuels. J'ai souri. Parfois, il ne reste que ça à faire. Le sourire peut être l'ultime acte de rébellion.
(p. 122)
Commenter  J’apprécie          303
[...] j'avais fini par expliquer que ce en quoi je croyais le plus profondément, c'était que plus on écrivait, plus on écrivait.
- Plus on écrit, mieux on écrit, tu veux dire ?
- Pas nécessairement. Mais plus on écrit, moins on a peur de cette façon de s'exprimer, plus on l'amadoue, plus on l'amène dans son propre monde et plus on s'ouvre aux autres. Enfin, pour moi en tout cas, ça se passe comme ça : plus j'écris sur moi, plus je m'ouvre à ce qui m'entoure.
(p. 14)
Commenter  J’apprécie          230
Ludivine Grandjean, le jour de la photo de classe, elle a l’air ailleurs. Comme moi. C’est LE truc qui énerve ma mère, tous les ans. Elle se demande pourquoi on achète ces photos, alors que dessus, j’ai toujours l’air débile.
Commenter  J’apprécie          210
C'est ce qu'on cherche tous, mine de rien, en optant pour ce métier. La reconnaissance de l'autre comme sujet. Mais non. Il faut que j'arrête de parler comme une prof de philo. Alors, disons, le fait d'avoir en face de soi des êtres humains, avec leur sensibilité, leurs histoires, leurs emportement, leurs joies, leurs envoûtements, leurs désillusions, leurs frayeurs, leurs bassesses, leurs idéaux.
Commenter  J’apprécie          162
Pendant très longtemps, [ma mère] n'a été qu'une ombre. Bien sûr, elle va mieux, maintenant. Petit à petit, elle a remonté la pente. Mais dans ses yeux, moi, je vois toujours la faille. Et mon père se tient plus courbé aussi. Je suis resté enfant unique. Je fais tout ce que je peux pour rendre mes parents fiers. Pour faire renaître la flamme dans les yeux de ma mère et pour que mon père se tienne droit. Je travaille dur. Je gagne des compétitions. Ils sourient, mais je pense qu'au fond, ils s'en moquent.
(p. 62-63)
Commenter  J’apprécie          150
Pendant quelques semaines, on a été une espèce de famille modèle pour publicités américaines, on était légers, oui, c'est le mot je crois, légers et c'est bien d'être légers de temps en temps. Après, ça s'est gâté.
(p. 61)
Commenter  J’apprécie          150
Moi. Au même âge. Une identification. Je ne suis pas naïf. Je sais qu'on trouve dans l'autre ce qu'on veut bien y chercher. Que personne, au fond, ne ressemble à personne, et tant mieux. Pourtant, parfois, je suis troublé.
Commenter  J’apprécie          140
Après la première séance, j'ai cru que j'allais jeter l'éponge, et puis je me suis accroché, je m'accroche toujours, c'est ma plus grande qualité à ce qu'il paraît, mais si vous saviez combien je préférerais être un glandeur grand style, un branleur avec du panache, une de ces figures qu'on repère tout de suite dans le lycée et pas l'espèce de fayot qui remplit tous les devoirs, qui rend tous les exercices, même les facultatifs, ce mec qui guette toujours l'approbation des enseignants. J'en ai tellement assez d'être moi, parfois, c'est pour ça que je viens à cet atelier, c'est parce que pendant une heure, chaque semaine, je peux m'oublier, je peux devenir quelqu'un d'autre, c'est marrant, hein, parce que ma première réaction au début, ça a été exactement l'inverse, je ne voulais pas, je n'avais pas envie d'intégrer une autre histoire, de me couler dans la peau de quelqu'un d'autre, et maintenant, je crois que ça me manquerait.
(p. 59-60)
Commenter  J’apprécie          120
Je suis fier d'eux [mes élèves]. C'est idiot, la fierté, parce que je n'y suis pour rien dans leur réussite. Qu'on ne vienne pas me dire que j'ai été à l'origine de quoi que ce soit. Le talent, ils l'avaient en eux bien avant leur adolescence. Tout au plus avons-nous éveillé des princesses endormies, Marion et moi. Nous n'avons pas été des révélateurs. Nous n'avons fait que les accompagner quelques kilomètres sur ce chemin au bout duquel ils sont devenus ce qu'ils étaient déjà.
(p. 124-125)
Commenter  J’apprécie          120






    Lecteurs (336) Voir plus



    Quiz Voir plus

    le groupe

    Qui est l'auteur de ce livre?

    Jean-Philippe Blondel
    François Roussel

    10 questions
    11 lecteurs ont répondu
    Thème : Le groupe de Jean-Philippe BlondelCréer un quiz sur ce livre

    {* *}