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3,45

sur 96 notes
Blondel dans son dernier opus, de l'après mai 68 de "La grande Escapade " nous emmène à, fin 80-début 90, années Mitterrand en France et la débandade du communisme en Europe, avec plusieurs pays de l'Est libérés du joug de la Russie, qui lui d'ailleurs aussi y laisse des plumes dans son propre “empire soviétique “. Les couples d'hier commencent à vieillir, alors que les gosses sont devenus adultes. On retrouve les membres du groupe scolaire "Denis-Diderot", Michèle, André, Janick, Baptiste, Philippe, Genevieve ....Les temps ont changé même si seulement une quinzaine d'années ont passé. Les rancoeurs semblent apaisées.
Les personnages de Blondel , jeunes ou vieillissants ne veulent plus être des copies conformes aux exigences des contraintes sociales. Ils veulent vivre ce qu'ils ressentent, ce dont ils ont envie. Les femmes "sont à l'aube de ce troisième âge dont elles refusent les caricatures. Elles acceptent le vieillissement, mais elles le souhaitent indigne. Franc. Lucide. Sans fioritures. Mais drôle. Ou grinçant, au moins." Les hommes de même mais acceptant moins bien la décrépitude de l'âge. Les couples se défont, d'autres se forment, l'âge apparemment n'a pas d'importance chez Blondel 😊, la séduction est toujours là. Et c'est tant mieux ainsi ! Pourtant la nostalgie du passé ne disparaît pas. La vie est précaire, Michèle Groubert qui a la sensation d'avoir vécu plusieurs vies, regardant des photos des années 70 du groupe scolaire Denis-Diderot, pense avec tendresse, "C'était un si petit monde."
L'auteur, lui-même enseignant d'anglais, y encense sa profession à travers Philippe qui y a aussi trouvé sa vocation. La qualifiant de " chaleureux " il l'exprime avec délicatesse "L'impression, chaque fois qu'il franchit les grilles, d'être accompagné par des milliers de regards curieux, ironiques mais bienveillants, et de former, avec tous ceux qui passent là leur temps diurne, une chorale de coeurs dissonants et pourtant irrémédiablement unis."

Blondel est un auteur que j'aime beaucoup. Même si ce dernier livre n'a pas le souffle de "La Grande Escapade", reste néanmoins une agréable lecture.

Un grand merci aux éditions Buchet Chastel et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre .
#Unsipetitmonde#NetGalleyFrance
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A la fin des années 80, les couples qui ont a cohabité dans les logements de fonction du groupe scolaire Denis Diderot sont à la croisée des chemins. En fin de carrière alors que leurs enfants débutent la leur, ils sont pour certains à la veille d'un virage décisif de leur vie sentimentale car pour les femmes de cette génération, qui ont travaillé, gagné de l'argent, décidé du cours de leur existence, à l'âge de la retraite il serait impensable qu'elles ne s'autorisent pas à être elles-mêmes.

Mais séparés ou encore mariés, seuls ou recasés, grand-parents ou jeunes parents, tous ont conscience de vivre une période historique. Ainsi, au plus près l'actualité, ils assistent en direct à la guerre du Golfe, après avoir suivi la fin de l'URSS avec la chute du mur de Berlin, la déclaration d'indépendance de La Hongrie, l'exécution des Ceauşescu le jour de Noël, l'élection en Pologne de Lech Walesa. Des évènements signant en quelques semaines l'écroulement de l'ancien bloc de l'Est. Ce qui avouons-le n'est pas rien ! Tout comme n'est pas rien pour ce microcosme un secret qui aurait dû le rester.

Jean Philippe Blondel, et c'est tout le charme de cette chronique sociale et familiale, se livre à une analyse pimentée d'ironie bienveillante des grandeurs et misères du milieu des enseignants. Un milieu qu'il connaît bien puisque, à l'instar de Philippe son héros principal, il enseigne l'anglais dans un lycée proche de Troyes depuis les années 90, en parallèle à sa carrière d'écrivain.

Challenge MULTI-DÉFIS 2021
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La première impression de lecture est de prendre un train en marche. Et puis, peu à peu, la mémoire remet en place les personnages et on comprend qu'il s'agit de la suite du précédent roman, La Grande Escapade.
Autre décennie, autres moeurs. Les enfants ont grandi, les parents ont vieilli. Les ambitions ont été revues à la baisse pour certains, mais ce qui a peu changé c'est l'intérêt général pour mettre son nez dans les affaires des autres.

Il est un peu moins question de pédagogie, et de méthodes éducatives, mais il faut dire que la génération émergente est encore bien jeune.

Les couples ont pris cher : séparations et deuil ont modifié la donne.


On retrouve sans déplaisir le noyau communautaire, même s'il a partiellement déserté les logements de fonction de l'éducation nationale. Moins d'attrait cependant car il n'y a pas ici l'intérêt de la nouveauté. D'autre part, cette suite sort presque deux ans après La Grande Escapade, (et on se doute bien que de nombreux facteurs expliquent ce délai) mais il faudrait presque relire la première partie de l'histoire de cette petite communauté pour mieux apprécier celui-ci.

Merci à Netgalley et aux éditions Buchet-Chastel
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Philippe Goubert ne s'attendait pas à revivre une rentrée scolaire le cartable à la main. Il se demande encore, en ce matin de septembre, s'il a bien fait de passer le concours de l'Éducation nationale. Tellement sûr d'avoir loupé ses épreuves qu'il s'est envolé, sitôt les examens passés, pour l'Équateur où il a retrouvé Elena. Ayant tout lâché, c'est dans la maison familiale qu'il s'est installé au grand dam de Michèle et André, ses parents. Ce dernier, en pleine révolution intérieure, a d'ailleurs déserté la province pour s'installer à Paris où de plus grandes responsabilités l'attendaient... ainsi qu'Hélène. Janick Lorrain, elle, mise sur la touche par son patron préférant visiblement les plus jeunes, vient de démissionner sur un coup de tête. Veuve depuis des années, elle ne sait pas (encore) que son mari coureur de jupons a laissé un héritage que bon nombre ignorent, excepté la principale intéressée, Geneviève Coudrier...

De septembre 1989 à août 1990, l'on suit les tribulations des familles du groupe scolaire Denis Diderot, déjà croisées lors de la grande escapade. Quatorze années ont passé depuis. Les enfants ont bien grandi et ont choisi leurs voies, les parents ont vieilli et beaucoup changé, certains remettant en question leur vie d'aujourd'hui. Si certains s'en sortent mieux que d'autres, si certains réalisent leurs rêves lorsque d'autres les voient s'envoler, si certains donnent la vie quand d'autres la quittent, tous sont pris dans le tourbillon de la vie qui aime se jouer d'eux parfois. Et chacun à leur tour entre dans la danse, emporté par leur propre histoire mais aussi celles de leurs voisins et du monde autour d'eux qui vacille. Avec beaucoup de finesse et de tendresse, Jean-Philippe Blondel nous invite au coeur de ce groupe scolaire que l'on retrouve avec grand plaisir, chacun avec ses petits et ses grands maux. L'écriture, enlevée et un brin nostalgique, nous laisse entrevoir avec malice ce si petit monde...
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J'ai enchaîné directement sur cette suite de " La grande escapade" car j'avais envie de connaître le devenir des personnages.

Ce deuxième tome nous projette quatorze ans plus tard, en 1989. Une année socialement et politiquement importante: chute du mur de Berlin, communisme en régression dans les pays de l'Est.

Les enfants de l'école Denis Diderot sont maintenant de jeunes adultes, qui se cherchent un peu. Leurs parents voient leurs vies prendre aussi un nouvel aspect. On retrouve avec délice tous les protagonistes , notamment l'inénarrable Geneviève Coudrier, toujours à la recherche de nouveaux ragots , elle en devient pathétique et Raphaël, son plus jeune fils ,ne la supporte plus...

L'auteur nous réserve de belles surprises, et finalement, au contraire de mes attentes , le jeune Philippe que j'aimais beaucoup se révélera un peu décevant.L'humour piquant est encore présent, apportant légèreté et distanciation à cette chronique réussie. Pas de grands événements, non, juste la vie dans ce qu'elle peut avoir d'inattendu, soudain, au creux des jours monotones, vue à travers le prisme - mais moins ici- du monde enseignant.

Je recommande les deux livres. Celui-ci prend des couleurs nostalgiques pour certains personnages qui en viennent à regretter une époque qu'ils n'ont pourtant pas tellement appréciée, d'autres par contre voient leur existence se métamorphoser positivement. Un récit juste et prenant.
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Que vous ayez déjà lu ou pas La grande escapade, tome 1 de la trilogie annoncée, sachez que vous trouverez page 217 la table récapitulative des familles à la fin de ce tome 2.
Jean-Philippe Blondel reste fidèle à ses protagonistes, tout comme ses aficionados ! Nous voici quinze ans plus tard, en septembre 1989 pour un état des lieux. Que sont-ils devenus ? Habitent-ils encore dans le microcosme du groupe scolaire Denis-Diderot ?

Les abords ont changé, un parking répond à ce flux exponentiel de parents conduisant leurs progénitures à l'école en voiture. On peut subodorer que l'auteur de Il est encore temps fustige ces pratiques.

Le personnage principal Philippe, 25 ans, entre dans la carrière de professeur d'anglais alors que sa mère Michèle , 58 ans, approche de la retraite. Pour le père, André, « cet étrange fils », se retrouve sous leur toit, comme un Tanguy, ayant tout bazardé l'été avant son envol pour Quito, persuadé d'avoir échoué au concours.

L'auteur brosse le portrait des deux parents, évoque l'ambition qu'ils avaient pour leur fils, «  gaucher, malhabile ». Si le père est fier de sa promotion qui l'oblige à séjourner à Paris, son épouse a anticipé son départ en retraite et préféré quitter le logement de fonction pour s'installer dans un pavillon. La bibliothèque renferme de la littérature française ( Duras, Modiano) mais aussi les goûts d'un anglophone pour les écrivaines anglaises, le prix Nobel Ishiguro, ainsi que Bret Easton Ellis. Et même les carnets où il a consigné son journal.

Puis le romancier convoque Baptiste, l'ami de Philippe, qui a dû bénéficier d'un soutien psychologique après le décès de son père. Alors qu'il va être papa, il tente d'obtenir des témoignages pour cerner le profil de son paternel enseignant. Pas facile de faire parler ceux qui l'ont connu, pas même sa mère . Mais il le soupçonne de violence, de cruauté. Connaîtra-t-il la vérité ? A travers ce jeune dentiste, installé en campagne, Jean-Philippe Blondel pointe le désert médical qui ne fait que s'accentuer, un village doté d'une maison médicale, certes, mais sans médecins ! Il lui aura suffi de faire la une du journal, suite à son acte de sauveteur, pour que sa notoriété fasse un bond prodigieux. Parmi ses patients Charles Florimont ,enseignant qui a succédé à son père décédé, un rival aux méthodes opposées.
L'auteur sait tenir son lecteur en haleine. Ce dernier se demande pourquoi Baptiste veut voir Philippe, quel secret il a donc à lui confier. Des retrouvailles différées. Suspense.
Ce sera au bar de la cathédrale que Baptiste s'épanche. le narrateur met en parallèle deux vies opposées : celle de l'homme marié, un bébé à élever , qui envie celle du célibataire !
Leur besoin de vivre quelque chose ensemble rappelle le roman de Sylvain Prudhomme où l'auto-stoppeur retrouve son ami de jeunesse Sacha.

Quant à Janick, la mère, si elle semble s'adapter à son veuvage, elle ne paraît pas prête par contre à assumer son rôle de grand-mère, elle avoue ne pas avoir «  la fibre grand-maternelle » mais acceptera de dépanner les parents de Dimitri.
Par ailleurs, elle cultive des affinités électives avec Michèle, la mère de Philippe, seule la semaine et dont le couple n'est pas amené à vieillir ensemble. Après avoir abordé l'homosexualité masculine dans des livres précédents, l'écrivain aborde le couple lesbien.
Janick ne manque pas d'humour pour croquer ses collaborateurs lors d'un colloque dans « une parodie de la Cène »! Ni d'imagination pour créer un autre nom de marque de fabrique , « roommates » pour booster, redynamiser l'entreprise.

Philippe , après son échec sentimental avec Elena, est attiré par une autre étrangère, Annette, assistante allemande. Celle-ci vit la chute du mur de Berlin avec d'autant plus d'excitation qu'elle va pouvoir revoir des membres de sa famille.
Le jeune professeur stagiaire d'anglais (« nouvel espéranto ») donne ses premières impressions devant «  cette chorale de coeurs dissonants et pourtant irrémédiablement unis ».
Il se souvient du choix des langues quand il était collégien : pour certains l'option allemand en LV2 était synonyme d'élite ! le voilà confronté à sa première inspection dont le bilan déçoit sa tutrice qui l'avait présenté comme un phénomène. Autre inspection commentée, celle d'une jeune institutrice par Charles Florimont, qui, en raison d' un moment d'absence perd le fil de la leçon !
Le narrateur ,qui connaît bien les coulisses des inspections, souligne le côté stressant pour l'enseignant avant, pendant,après, au point de songer à changer de voie. Une vocation à encourager.
Blondel pointe la présence d'élèves qui relèveraient d'une autre structure, mais existe-t-elle ? On sourit quand la vérité sort de la bouche de Mathias, qui a remarqué que « le monsieur », un adepte de la méthode Freinet, a passé son temps à faire des dessins et n'a rien écouté, ce qui se confirme quand celui-ci doit rédiger son rapport d'inspection qui se veut dithyrambique !
Une réflexion sur l'éducation se glisse : enseigner en CE2 évite d'avoir « ces chiards ingrats » pressés d'être au collège! On pense aux enfants rois de Delphine de Vigan et à la vraie vie d'Adeline Dieudonné.

Le professeur troyen anticiperait-il sa retraite quand il énumère, avec un zeste d'ironie, la multitude d'activités auxquelles se consacrent les inactifs ?!
L'auteur met en exergue le métier d'enseignant, une odyssée pour certains professeurs, mais n'est pas tendre avec certaines professeures, celles qui manquent de tact, convoquent les parents !Il montre comment le rapport élève/prof peut être déstabilisant à travers Raphaël, qui pensait obtenir un soutien de celui qu'il vénère. Un élève déterminé à quitter le bercail familial et à éclaircir l'énigme autour de sa naissance, en rassemblant ,comme un puzzle, les indices recueillis.Autre message à décoder pour Nathalie, celui que Baptiste a gravé sur la cabane, le camp de base de la bande durant leurs jeunes années.

L' avantage pour ceux qui ont lu La grande escapade, c'est de mieux saisir les allusions auxquelles Jean-Philippe Blondel se réfère par flashbacks : le scandale de Reine Esposito, le voyage à Paris par le train l'Arbalète, les liaisons extra-conjugales, le motif récurrent des rocades empruntées, le lac, la bande de gosses insouciants et leurs bêtises loin du regard des parents et leur cabane , Janick, la reine de l'omelette norvégienne.
Plusieurs assertions / situations renvoient au professeur d'anglais ( le brunch , le choix du mot roommates, les collégiennes débarquées à Oxford Street).

En toile de fond, se tisse une fresque historique de taille, avec la chute du mur et la réunification de l'Allemagne , mais aussi l'URSS prête à imploser, l'attente de la libération de Mandela, l'approche du millénaire...
C'est aussi le début de l'obligation du port de la ceinture. Si Baptiste a été traumatisé par l'accident, on devine que pour l'auteur les fantômes du passé reviennent de façon obsessionnelle. L'ère du portable n‘est pas encore advenue, c'était l'époque des chiens en plastique sur la plage arrière des voitures. Pour Michèle, les albums photos lui rappellent les coiffures 1950/1960 ainsi que la petite robe à pois.

La scène de clôture correspond à l'image de la couverture, à votre tour de rejoindre à table «  cette salade composée » que forme l'assistance/les convives , « un si petit monde » et de trinquer à l'inconnu !
«  Profiter et se faire plaisir », pourrait être le viatique à suivre d'autant que le narrateur rappelle que la vie ne tient qu'à un fil et que quelques protagonistes ont connu des fractures de vie (trahison, lettre de rupture).

A noter que l'écrivain troyen nous gratifie de titres pour chacun des chapitres, des titres brefs suggestifs :
«  Cloque, Claque, Déclic ... », de scènes théâtrales et de comparaisons marquantes.
Si on oublie souvent le nom de ses maîtres, nul doute que les lycéens passés par la G229 n'oublieront pas l'humour et le rire de leur prof d'anglais qui sait manier l'autodérision !

Jean-Philippe Blondel montre non seulement l'évolution de ses personnages, mais décrypte aussi avec finesse de nouvelles tranches de vie : ceux qui débutent leur carrière , ceux qui la quittent et ceux qui se reconvertissent, ainsi que ceux qui changent de vie comme ces deux femmes, qui, ignorant les tabous, faisant fi des rumeurs, s'installent ensemble. Les fidèles de l'auteur retrouveront avec la même appétence «  sa petite musique », son humour et « son petit théâtre» : des personnages croqués par une plume encrée dans le réel, digne de la Bruyère, où chacun pourra reconnaître une personne qu'il a croisée .
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Je remercie énormément les éditions Buchet-Chastel pour m'avoir permis de lire, via net galley, le tout dernier roman de Jean-Philippe Blondel : Un si petit monde.
Il s'agit de la suite de la grande escapade. Il peut être lu indépendamment toutefois pour une meilleure compréhension de certains passages il est, selon moi, préférable de les découvrir dans l'ordre.
1989 : la planète entière, fascinée, suit heure après heure la chute du mur de Berlin ; la peur du SIDA se diffuse ; la mondialisation va devenir la norme...
Un avenir meilleur serait-il possible ? La guerre du Golfe va très vite confirmer que le nouveau monde ressemble à l 'ancien...
Pendant que les évènements se précipitent, les habitants du groupe scolaire Denis Diderot redéfinissent leur place dans la société.
Janick Lorrain et Michèle Goubert découvrent qu'on peut vivre sans hommes.
Philippe Goubert, indécis, va être soudain confronté à la révélation d'une vocation.
Geneviève Coudrier semble inamovible, mais c'est le secret qu'elle cache jalousement qui va soudain faire bouger les lignes...
Ayant apprécié La Grande Escapade, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé les habitants du groupe scolaire Denis Diderot.
Certains sont moins présents, ils ont déménagés mais on suit avec plaisir et curiosité ces adultes qui approchent de la retraite et ses enfants qui sont devenus des adultes. Car entre les deux volets, une petite quinzaine d'années ont passées. Ils ont évolués, changés, même si les évènements de 1975 sont ancrés dans certaines mémoires. le passé peut vite resurgir malgré les années qui filent à toute vitesse.
J'ai aimé ma lecture et j'apprécie toujours autant la plume de Jean-Philippe Blondel. Délicate par moment tout en étant assez incisive. A aucun moment je ne me suis ennuyée et j'ai été surprise par certaines révélations. Je ne voyais pas certains personnages évoluer ainsi, et cela en ai d'autant plus intéressant :)
Une fois de plus, j'ai passé un bon moment de lecture en compagnie de cet auteur et ses personnages. Ces derniers sont assez fouillés, leur évolution est cohérente avec celle du monde à la fin des années 1980/début 1990. C'est une bonne surprise que ce second volet.
Je recommande Un si petit monde avec plaisir et je lui donne la note de quatre étoiles.
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Ouvrir un livre signé Jean-Philippe Blondel, c'est entrer dans un monde, le sien ou plutôt le nôtre, tant les personnages nous ressemblent et leurs histoires pourraient être les nôtres.

L'auteur a le talent de choisir des hommes et des femmes ordinaires et d'en faire des êtres extraordinaires.
A la fin des années 80, les occupants des logements de fonction du groupe scolaire Denis Diderot que nous avions découverts dans « La grande escapade » ont beaucoup changé. Certains sont en fin de carrière, à un stade de l'existence où leurs enfants s'engagent dans la vie active, alors qu'eux-mêmes s'interrogent sur leur parcours professionnel, sentimental, existentiel.
André et Michèle, Janick, Geneviève et Robert, Charles et José, Philippe, Baptiste, Raphaël et Claudine s'engagent vers de nouveaux projets, de nouvelles aventures sentimentales, en libérant leur parole, leurs secrets, leurs blessures, leurs joies.

Jean-Philippe Blondel présente une chronique sociétale savoureuse, agrémentée d'humour et d'une critique indulgente de ces enseignants et leur famille, débutants pour certains, proches de la retraite pour d'autres. L'écriture est simple et directe, un peu corrosive parfois.

Un très bon moment de lecture d'un réalisme saisissant pour lequel je remercie NetGalley et les Editions Buchet-Chastel.
#Unsipetitmonde #NetGalleyFrance
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Je pense que j'aurais mieux apprécié ce roman si j'avais su en le démarrant que c'était la suite de « La grande escapade ». Je ne l'ai compris qu'à la moitié. Des instits qui étaient voisins ont pris leurs envols tout en vieillissant et là, on fait connaissance avec la nouvelle génération qui va dévoiler les secrets des parents. J'ai fait l'effort au début pour mémoriser qui est qui pour finir lassée par cette multitude de personnages. J'ai continué par ne plus les chercher. La sensation d'être restée sur le seuil de la porte. Pas toujours évident quand on prend les mêmes et qu'on recommence...
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Écrivain à 50% de son temps et prof d'anglais troyen dans les 50% restants, Jean Philippe Blondel a publié son premier roman il y a maintenant près de 25 ans, « Accès direct à la plage" qui avait connu un grand succès de librairie et qui installait les premières bases de l'univers de cet auteur certainement plus à l'aise à mon sens dans l'intime et le personnel que dans les grandes envolées romanesques.
Pour son nouveau roman, Jean Philippe Blondel a eu envie de donner une suite à son précédent , La Grande Escapade paru en 2019 qui nous plongeait dans le le destin croisé des habitants des logements de fonction d'un groupe scolaire de province, dans les années 70.

Là l'auteur fait un bond dans le temps et situe son intrigue dix ans après, à la fin des années 80 : les enfants ont grandi, les logements de fonction se sont peu à peu vidés au fur et à mesure des mutations ou départs à la retraite, le mur de Berlin tombe, et les écoliers d'hier entrent dans la vie professionnelle.

Après La Grande Escapade, Un si petit monde parachève le gout de Blondel pour son art du portrait en quelques pages, entre lucidité et tendresse, ainsi que sa belle peinture d'un milieu enseignant porté sur l'éducation et en particulier de ses classes moyennes qu'il connait bien.

Dans ce qui ressemble beaucoup à une saison deux d'une série, on retrouve le charme toute en délicatesse des romans de l'auteur. En revanche, on ne saurait que trop conseiller de lire La grande escapade pour profiter pleinement de sa lecture, les clins d'oeil au roman précédent étant très nombreux.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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