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Critique de gill


gill
22 novembre 2012
Albert Quentin ne descendra plus le Yang-Tsé-Kiang une nuit sur deux.
Il a commencé à sucer des bonbons, quelques temps après qu'il eut décidé de cesser de boire, et a dû, les premiers temps se cramponner à son bureau de la réception, surtout quand l'heure de l'apéritif ramenait les hommes au Stella, l'hôtel-restaurant qu'il tient avec Suzanne, sa femme.
A la suite d'un bombardement meurtrier, en 1944, sur la petite ville normande de Tigreville, il a joué sa destinée dans un serment d'ivrogne : "Si je rentre dans mon hôtel, si Suzanne à la tombée du jour rallume l'enseigne..."
Lorsque dix ans plus tard, sa soif calmée, le café a périclité, les affaires de l'hôtel marchent plutôt bien.
Gabriel Fouquet vient de Paris et s'installe à l'hôtel.
Il est venu voir sa fille, en pension à Tigreville, qu'il veut ramener à Paris et, chaque soir, boit plus que mesure, noyant sa détresse d'avoir manqué son mariage et sa vie de père, d'avoir gâché irrémédiablement son destin.
Le couple d'hôteliers le prend en amitié et s'inquiète pour lui, jusqu'à ce moment où Albert, oubliant son fameux serment, prenne avec lui une cuite fameuse dont Tigreville se souviendra toujours...
Ce roman est une fiction puissante et délicate à la fois, truculente et fine. le talent d'Antoine Blondin fait de ce récit une histoire sensible et humaine où se rencontrent deux colosses pleins de trop de vie et qui pourtant, fragiles, sont égarés dans la vie, comme ces singes qui en Orient, désemparés par les grands froids, descendent jusqu'à la ville....
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